« Avec la mesure du gouvernement de réduire le prix de la viande par kilogramme à 10 mille BIF, c’est dur pour nous. A l’abattoir, nous achetons à 10 mille BIF/kg ou 9500BIF/kg. A combien allons-nous vendre ? », se lamente Dieudonné Gasigwa, boucher au BCM Business City Market (chez Siyoni).
D’après lui, le transport pour une vache coûte 22 mille BIF de l’abattoir de Kanyosha et de l’abattoir de Kamenge, ils paient 10 mille BIF. « Nous nous retrouvons en train de nous approvisionner à 10.500 BIF. »
Les bouchers du marché dit « Kwa Siyoni » disent travailler à perte suite à la mesure du ministère de l’Intérieur de fixer les prix de la viande par kilogramme. « Le gouvernement nous exige de vendre à 10 mille BIF la viande avec os et à 11 mille BIF sans os. C’est impossible. C’est pourquoi vous ne trouvez pas de la viande sans os sur le marché. Je ne peux pas vendre de la bonne viande sans os », indique Georges Nduwimana, boucher.
Effectivement, la viande sans os n’est plus vendue au marché « Kwa Siyoni ». Ces commerçants indiquent qu’ils préfèrent la vendre avec os à 10 mille BIF.
Ils demandent que les prix soient réduits, même à l’abattage pour qu’ils s’approvisionnent sur un tarif raisonnable. « Il est vrai que le gouvernement a réduit le prix mais qu’il baisse même à l’abattoir où nous nous approvisionnons. Là-bas, les prix sont restés intacts et pour éviter que nous souffrions, le gouvernement doit fixer le prix à 8500 BIF par kilogramme », ajoute Georges Nduwimana.
Au départ, la décision de fixer le prix de la viande avait été prise dans certaines provinces. Par après, elle est devenue une mesure applicable sur tout le territoire par une correspondance du ministre de l’Intérieur, datant du 31 janvier, adressée aux gouverneurs des provinces et au maire de la ville de Bujumbura.