Elle est menacée sous plusieurs aspects. Il s’agit notamment des feux de brousse chaque été, le nombre insuffisant de gardiens qui surveillent cette réserve, la population riveraine qui n’est pas suffisamment sensibilisée à sa protection. Des efforts doivent être consentis pour relever tous ces défis.
Des dizaines de hectares sont partis en fumée pendant trois jours successifs la semaine passée. Selon des sources proches de l’Office burundais pour la protection de l’environnement, (OBPE), des feux de brousse ont ravagé des dizaines de hectares de boisement de pins.
Obède Ntineshwa, responsable de l’office, en province de Rumonge félicite les autorités administratives qui ont mobilisé la population pour éteindre ces feux. Il précise que chaque saison sèche, des incendies criminels sont visibles dans cette réserve et annonce qu’une enquête a été ouverte pour identifier ceux qui ont brûlé cette réserve.
Il précise que c’est la partie située à l’ouest de cette réserve qui fait frontière avec la zone de Kigwena qui a été touchée. Selon lui, la protection de cette réserve est confrontée à plusieurs défis dont le nombre de gardiens qui sont à 9 pour surveiller une réserve naturelle qui couvre une superficie de plus de 4.600 hectares, une faible sensibilisation de la population riveraine à cette réserve afin qu’elle participe à sa protection, une solidarité négative de certaines personnes qui ne dénoncent pas ceux qui brûlent cette réserve et des conflits fonciers autour de cette réserve où il y a des rapatriés qui réclament des terres se trouvant à l’intérieur de la réserve naturelle.
Il indique que des stratégies sont en train d’être prises pour relever tous ces défis. Il demande la collaboration des autorités administratives, judiciaires, policières et la population.
Revoir la délimitation des aires protégées
Des campagnes de sensibilisation pour la protection de cette réserve vont commencer au niveau des écoles se trouvant sur la périphérie de cette réserve. Les responsables des confessions religieuses et les leaders communautaires sur les collines vont être sensibilisés.
N.A, un rapatrié rencontré à Kigwena demande que les limites de la réserve naturelle de Vyanda doivent être revues. Il indique qu’il a fui le Burundi en 1972 et lorsqu’il est rentré au bercail en 2010, il a trouvé que son ancienne propriété foncière se trouve à l’intérieur de la réserve naturelle de Vyanda.
Il demande au gouvernement du Burundi de mettre en place une commission pour vérifier la véracité des propos de certains rapatriés sur la délimitation des aires protégées du Burundi faite en 1986. Pour lui, il y a aujourd’hui des conflits fonciers qui opposent l’OBPE et des particuliers dont des rapatriés en général.
S.H, un résident de la zone Kigwena en commune de Rumonge demande au gouvernement de disponibiliser beaucoup de moyens et de ressources humaines dans la protection de cette réserve de Vyanda qui représente une richesse nationale en recrutant assez de gardiens pour la surveillance et en mettant un accent sur la sensibilisation. Signalons que la réserve naturelle de Vyanda héberge des chimpanzés de montages qui attirent les touristes.
Si tout rapatrie vient reclamer une partie de la reserve de Vyanda ou ailleurs sur le territoire national comme quoi sa propriete a ete incorporee dans la reserve, eh bien, il n’y aura plus de reserves du tout a proteger pour la survie des primates,les grands mamiferes et des arbres rares qui assurent la couverture vegetale au pays pour les generations futures. Avec la surpopulation scandaleusement croissante a chaque decennie et le manque d’autres moyens economique de vie autre que l’agriculture et la recherche du bois de chauffage, le Burundi sera bientot transforme en desert dans tres peu temps.Il appartient a l’Etat de prendre des mesures contraignantes en votant des lois pour sanctionner quiconque s’addonne a des activites de pollution, de destruction de zones protegees comme les marecages, les forets, lacs et rivieres.C’est pour l’interet de tous:presents et a venir.Des moyens humains, financiers et materiels devraient etre deployes pour proteger ce patrimoine commun de biodiversite unique dans la region qui, non seulement apporte de l’argent au pays par le biais du tourisme, mais aussi aide a combattre les dangers de pollution du gaz carbonique dans l’air que nous respirons.