Le gouverneur de la province de Rumonge instruit les administrateurs communaux de lui transmettre dans les plus brefs délais la liste de ceux qui ont détourné les fonds des coopératives Sangwe pour que les poursuites judiciaires soient engagées contre eux. La population salue cette décision et attend sa concrétisation.
Dans une réunion tenue le lundi 20 mai 2024 par le gouverneur de la province de Rumonge à l’intention des administrateurs communaux et les chefs de services provinciaux, Léonard Niyonsaba a instruit les administrateurs communaux de dresser des listes de toutes les personnes qui ont trempé, de près ou de loin, dans le détournement des fonds des coopératives Sangwe.
Il a indiqué qu’il y a des gens qui se sont arrogés le droit de détourner l’argent qui a été donné par le gouvernement pour le démarrage des coopératives Sangwe sur les collines de sa province.
Il a tapé du poing sur la table indiquant que la récréation est terminée et que ces personnes doivent être poursuivies pénalement pour détournement des fonds publics.
Il a accordé un délai de quatre jours pour que ces listes des détourneurs lui soient transmises afin que le procureur de la République à Rumonge ouvre des dossiers pénaux pour détournement.
Difficile de connaitre le montant exact qui a été détourné mais selon certaines sources administratives, certains responsables des coopératives Sangwe se sont partagés l’argent tandis que, sur d’autres collines, les projets qu’ils ont initiés dans le cadre des coopératives Sangwe sont tombés en faillite.
Des membres des coopératives Sangwe qui sont tombées en faillite évoquent que les bénéficiaires n’ont pas pu monter des projets ; qu’ils ont manqué l’encadrement et le suivi nécessaires dans l’exécution des projets.
Ils affirment aussi qu’il existe des bénéficiaires qui se sont partagés l’argent arguant que l’argent ne sera pas remboursé puisqu’il s’agissait d’un don.
Peu de coopératives Sangwe ont pu assurer leur pérennisation à cause des détournements, du favoritisme et du manque de rigueur dans la gestion, selon des informations recueillies au niveau de certaines collines.
L’argent est à rembourser dans le Trésor public
Certaines personnes saluent cette décision prise par le gouverneur de la province de Rumonge car le montant alloué aux coopératives Sangwe a été versé par le gouvernement burundais en provenance des taxes et impôts donnés par le contribuable burundais. Personne n’a donc pas le droit de le détourner.
D’autres personnes disent que mieux vaut tard que jamais. Même si elle avait tardé, si la décision venait à se concrétiser et que les poursuites judiciaires sont engagées contre les détourneurs potentiels, cela va renforcer le mouvement associatif dans la province de Rumonge, estiment-elles. Et de conclure qu’avec cela, tout le monde comprendra que le bien public ou commun est à protéger.
On n’a pas pu joindre le responsable du mouvement associatif et coopératif dans la province afin de savoir le montant exact détourné ainsi que le degré de recouvrement des fonds accordés aux coopératives Sangwe.
N.E, un membre de l’Observatoire de lutte contre les malversations économiques, Olucome, fait remarquer que normalement, les membres de ces coopératives doivent d’abord élaborer des projets avant qu’ils ne soient financés et non l’inverse.
Les bénéficiaires des financements doivent aussi s’approprier du projet en participant à son élaboration et à sa mise en œuvre.
Il souligne que le montant détourné une fois recouvré pourra servir à l’achat des bancs pupitres pour les écoliers ou à équiper les centres de santé en matériel non technique.
Un encadreur en coaching des associations estime qu’il fallait d’abord des séances de renforcement des capacités à l’endroit des bénéficiaires en technique de gestion des projets avant leur mise en œuvre.
Pour rappel, sur chaque colline de Rumonge, comme partout ailleurs à travers le pays, il y avait une coopérative Sangwe et chaque coopérative recevait un montant de dix millions de francs burundais comme appui.
ni bayishure kuko ni intizo s’ini ngurane kuko ingurane irunguka.
haracabuze inyigisho zo kumenya iyo tugana mu ma coopérative
Hilarant.
Le fait d’être un don n’a rien à voir avec l’objet du don.
Baguhaye amahera yogutega ifuku, utegerezwa gutega ifuku. Baguhaye ayo kurima ibijumbu, utegerezwa kuyakoresha mu kurima ibijumbu.
Question: où était l’organisme de contrôle et suivi.
Nous sommes pire que Haïti ou le Zaïre de Mobutu
Moi j’ai souri quand j’ai vu « Ils affirment aussi qu’il existe des bénéficiaires qui se sont partagés l’argent arguant que l’argent ne sera pas remboursé puisqu’il s’agissait d’un don… »
Je m’imagine que les documents signes montraient bien que l’argent devait etre rembourse apres un certain nombre d’annees et ce ne serait pas possible que tous les membres d’une telle cooperative soient des analphabetes.