Dimanche 22 décembre 2024

Économie

Région Sud/Rumonge : Vers la stabilisation du prix de l’huile de palme sur le marché ?

17/06/2024 2
Région Sud/Rumonge : Vers la stabilisation du prix de l’huile de palme sur le marché ?
Vue d’une unité semi industrielle de transformation de l’huile de palme sur la colline Gatete en commune de Rumonge

Les propriétaires des unités de production de l’huile et les cultivateurs du palmier à huile décident de mettre en place une coopérative dans l’objectif de stabiliser le prix de ce produit sur le marché et de faire entendre leur voix. Toutefois, les défis sont nombreux dont le développement de la filière palmier à huile.

Les cultivateurs du palmier à huile et les propriétaires des unités de transformation de l’huile de palme de la province de Rumonge se sont réunis au début de la semaine autour du gouverneur de la province de Rumonge pour voir ensemble les voies et moyens afin de mettre en place une coopérative.

A travers les échanges, la majorité des participants ont convergé sur la nécessité de mettre en place cette coopérative qui pourra les rendra forts car ils vont eux-mêmes décidé le prix de l’huile de palme sur le marché. Ce qui permettra la stabilisation des prix.
La coopérative sera un centre d’échanges qui regroupera tous les propriétaires des unités de transformation de l’huile de palme et les cultivateurs du palmier car, aujourd’hui, chacun travaille en solo et cela les rend faibles.

Ils indiquent qu’actuellement des taxes et redevances sont fixées par l’autorité habilitée sans une consultation préalable des cultivateurs du palmier à huile et les propriétaires des unités de l’huile de palme afin qu’ils puissent donner leur avis.

Ils ont aussi évoqué le problème de stabilisation du prix de l’huile de palme qui s’observe et qui déstabilise les consommateurs car, aujourd’hui, ce sont les grands commerçants qui achètent l’huile de palme et en imposent le prix d’achat.

La mission principale de la coopérative sera de réguler le prix au profit de tout le monde car c’est la coopérative qui, dans ses attributions, aura la fixation du prix d’achat.

Faire une étude de faisabilité

Eugène Sindayigaya, un propriétaire d’une unité de transformation de l’huile de palme à Kigwena a salué cette initiative. Mais, compte tenu de l’histoire des coopératives dans notre pays où la majorité tombent en faillite ou connaissent des problèmes de disfonctionnement, il a suggéré qu’un consultant soit recruté afin de faire une étude sur la faisabilité de cet objectif.

Il a aussi parlé du défi relatif à la qualité de l’huile de palme qui est aujourd’hui commercialisée qui n’est pas bonne et partant moins compétitive sur le marché national et régional qu’il faut relever.

Cet opérateur économique a fait remarquer que sur les 146 unités de transformation de l’huile de palme que compte la province de Rumonge seulement deux sont industrielles et produisent de la bonne huile. Les autres sont semi industrielles ou artisanales.

Pas d’immixtion

Léonard Niyonsaba, le gouverneur de la province de Rumonge qui présidait la réunion a indiqué que les autorités administratives ne vont pas s’immiscer dans l’organisation et le fonctionnement de cette coopérative. Seulement, elles vont accompagner les initiateurs en convoquant des réunions de sensibilisation pour une adhésion maximale.

Il a annoncé que désormais les propriétaires des unités de transformation de l’huile de palme seront servis en carburant sur les différentes stations-services comme cela se fait pour les pêcheurs et les propriétaires des engins roulants.

Une filière à soutenir

Certains cultivateurs du palmier à huile indiquent que malgré l’extension de la culture du palmier à huile dans dix provinces du Burundi, la filière est négligée et qu’elle devrait être plus soutenu.

Des plantations de palmeraie ne reçoivent plus de fertilisants pour booster la production et l’encadrement agricole des cultivateurs n’est pas accru.

Les volets transformation, conservation et commercialisation restent rudimentaires. Ce qui fait que la qualité et la quantité sont faibles alors qu’aujourd’hui l’huile est incontournable dans nos repas.

Ils demandent que l’Isabu fasse des recherches sur le palmier adapté au Burundi pour pouvoir avoir une bonne production.

Aujourd’hui, le palmier connaît une grande extension au Burundi car il est cultivé dans 42 communes de 10 provinces du pays.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez:« A travers les échanges, la majorité des participants ont convergé sur la nécessité de mettre en place cette coopérative qui pourra les rendra forts car ils vont eux-mêmes décidé le prix de l’huile de palme sur le marché. Ce qui permettra la stabilisation des prix…
    Ils ont aussi évoqué le problème de stabilisation du prix de l’huile de palme qui s’observe et qui déstabilise les consommateurs car, aujourd’hui, ce sont les grands commerçants qui achètent l’huile de palme et en imposent le prix d’achat… »
    2. Mon commentaire
    a. Cette cooperative ne peut pas pretendre defendre les interets de deux forces diametralement opposees: l’OFFRE (=les producteurs) et la DEMANDE (=les consommateurs).
    b. Et si cette cooperative arrive a produire de grandes quantites d’huile de palme, ne va-t-elle pas les vendre aux grands commercants?

    La missi »
    2.
    La coopérative sera un centre d’échanges qui regroupera tous les propriétaires des unités de transf

  2. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez: « Certains cultivateurs du palmier à huile indiquent que malgré l’extension de la culture du palmier à huile dans dix provinces du Burundi, la filière est négligée et qu’elle devrait être plus soutenu.
    Des plantations de palmeraie ne reçoivent plus de fertilisants pour booster la production et l’encadrement agricole des cultivateurs n’est pas accru… »
    2. Mon commentaire
    Est-ce que l’Office de l’huile de palme au Burundi (OHP) aurait deja ferme ses portes?
    « Selon l’OHP, cet Office dont la mission principale est de promouvoir, encadrer et coordonner les activités de la filière huile de palme au Burundi, est en train de remplacer les vieux palmiers « Dura » communément appelés « Ibirundi ». « Ceux-ci sont devenus moins productifs », indique Ir Kabaragasa, c’est pourquoi l’office les remplace par une nouvelle variété dénommée «Tenera». Plus productive, celle-ci est importée de Côte d’Ivoire, du Bénin ou du Costa Rica.
    Et d’ajouter : « La variété Tenera est en expérimentation depuis l’an 2 000. Elle peut produire 40 régimes de palme alors que la variété «Dura» produit la moitié voire moins »… »
    https://burundi-eco.com/filiere-huile-de-palme-un-potentiel-de-developpement/

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