Certaines étaient en transhumance. Elles ont été saisies par la police et les autorités administratives à la base en zone Gatete. Une opération saluée par les agriculteurs. Les éleveurs demandent au gouvernement de déterminer des zones destinées uniquement à l’élevage.
Selon Yvette Nimpojeje, chef de zone Gatete en commune de Rumonge, des policiers en compagnie des autorités administratives ont mené une fouille sur le littoral du lac Tanganyika et près des rivières de Buzimba et Buhinda pour rechercher des vaches en situation de divagation ou en transhumance qui s’y sont cachées.
Après cette opération, plus de 120 vaches ont été saisies et des dizaines de chèvres et de moutons et ont été rassemblés sur un terrain de football près du bureau de la zone de Gatete.
Cette autorité administrative à la base a indiqué qu’après identification, certaines vaches étaient en transhumance et provenaient des communes Bururi et Vyanda à la recherche de l’herbe ainsi que l’eau du lac Tanganyika réputée pour sa qualité pour les animaux domestiques.
Elle a précisé que la divagation du bétail est interdite ainsi que la transhumance, les propriétaires de ces vaches, chèvres et moutons s’exposent à des sanctions dont des amendes.
Les agriculteurs accusent les bergers de ces vaches de les faire paître dans leurs champs de cultures surtout pendant la nuit et détruisent leurs champs. Elles ont salué cette opération menée par la police.
Pour décourager la pratique de divagation et de transhumance du bétail, l’administrateur communal de Rumonge a pris la décision de faire payer à chaque vache une amende de Vingt mille francs burundais et de deux mille francs par chèvre ou mouton attrapé.
Chaque propriétaire devrait s’acquitter de cette amende pour lui remettre ses vaches, chèvres moutons, a-t-on appris auprès des éleveurs.
« Des zones destinées uniquement à l’élevage intensif »
Les agriculteurs étaient satisfaits car cela va décourager cette pratique qui commençait à prendre une dimension inquiétante. Certains dénoncent une certaine complicité de certaines autorités administratives car pour eux, c’est impensable que des vaches en transhumance s’installent sur une colline sans que le chef de colline soit au courant.
Certains éleveurs versent des pots de vin aux autorités administratives à la base et ces dernières ferment les yeux devant ce phénomène. Pour les agriculteurs, ces éleveurs ont depuis longtemps pratiqué la transhumance et ne veulent pas changer de comportement pour pratiquer la stabulation permanente comme la loi en vigueur l’exige.
Ce sont souvent ces éleveurs qui font recours aux feux de brousse pendant la saison sèche afin d’avoir des repousses d’herbes pour leur bétail et demandent que des mesures énergiques soient prises pour décourager ce phénomène.
Certains éleveurs rencontrés sur place indiquent que l’agriculture et l’élevage sont complémentaires. Ils demandent au gouvernement de déterminer des zones à travers le pays qui seront uniquement destinés à l’élevage. Dans ces zones destinées à l’élevage intensif, les éleveurs y planteraient des herbes fourragères pour leur bétail. Signalons que les vaches en transhumance ont été sommées de retourner dans leurs communes d’origine.