Le manque d’un bureau de change au port de Rumonge entraîne la paralysie de toutes les activités commerciales. Les commerçants, les Congolais, les Tanzaniens ainsi que les voyageurs n’arrivent pas à échanger leur monnaie. Ce qui rend difficile les échanges commerciaux. Ils demandent à la Banque de République du Burundi de faciliter l’implantation des bureaux de change pour sauver le commerce.
Il est lundi vers 11 heures. Les bateaux en provenance de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo ont accosté au port de Rumonge. Différentes marchandises ont été déchargées et les commerçants tanzaniens et congolais ont déjà vendu leurs marchandises en francs burundais.
Ces commerçants ne savent pas à quel saint se vouer car ils sont dans l’impossibilité d’échanger les francs burundais en leurs monnaies locales car il n’y a pas de bureau de change au port de Rumonge.
Les cambistes qui exerçaient le métier ont été arrêtés par la police. B.W., un commerçant congolais désemparé rencontré au port de Rumonge, indique qu’il est allé chercher le franc congolais dans les banques commerciales sans succès car cette monnaie n’est pas disponible au sein de ces banques.
Il dit qu’ils sont bloqués dans la mesure où ils ne peuvent pas retourner chez eux avec les francs burundais et demande à la banque de la République du Burundi de voir comment trouver une solution à ce problème.
Même son de cloche chez les voyageurs burundais qui voulaient se rendre en R.D.C et en Tanzanie qui ont manqué comment échanger la monnaie locale aux shillings ou en francs congolais et qui sont restés bloqués au niveau de ce port. Cette paralysie a touché aussi d’autres commerces et autres activités au sein de ce port.
H.A, un voyageur qui se dirigeait en Tanzanie indique qu’il est bloqué au port de Rumonge. Il a manqué des shillings tanzaniens et demande que ce problème soit dénoué pour l’intérêt de tout le monde.
L’implantation d’un bureau de change s’avère urgent
Les yeux de toutes ces personnes sont tournés vers la banque de la République du Burundi qui régule l’échange de monnaie au Burundi.
Ces personnes demandent à la banque centrale de faciliter l’implantation des bureaux de change au niveau de ce port sinon le commerce transfrontalier va être paralysé définitivement avec toutes les conséquences que cela comporte sur l’économie en général et le commerce transfrontalier en particulier.
La BRB devrait alléger les conditions d’ouverture d’un bureau de change pour permettre aux ports de l’intérieur et aux postes frontaliers d’être dotés de bureau de change. Ces personnes lancent un appel aux opérateurs économiques de penser à ouvrir des bureaux de change à ce port surtout qu’un prochain port va être construit afin de devenir un port moderne.
Cette situation va favoriser l’émergence des cambistes qui vont continuer d’opérer dans la clandestinité avec toutes les conséquences que cela comporte.
Les banques commerciales de la place ne disposent pas de monnaie étrangère afin de suppléer ce manque de bureaux de change qui s’observe à ce port de Rumonge.
Certains commerçants étrangers ont indiqué qu’ils n’apporteront plus de marchandises au port de Rumonge tant qu’il n’y aura pas de bureau de change.
Rappelons que 9 cambistes qui échangeaient la monnaie au niveau du port de Rumonge ont été arrêtés par la police et le tribunal de grande instance de Rumonge les avait condamnés à verser une amende de cent mille francs burundais pour avoir travaillé dans l’illégalité. Le ministère public n’a pas été satisfait du jugement rendu par le tribunal et ces cambistes croupissent en prison.