Les victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika des quartiers de la ville de Rumonge ont fait un sit-in devant le bureau de la commune Rumonge au début de cette semaine pour réclamer qu’elles soient installées dans un site plus sûr afin de se mettre à l’abri. Le secrétaire exécutif permanent de la commune Rumonge indique que le site de Midodo en zone Minago a été déjà identifié pour les accueillir.
Le gros des victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika est du quartier Kanyenkoko de la ville de Rumonge. Certaines victimes indiquent que leurs maisons se sont déjà écroulées et qu’elles n’ont pas d’abris aujourd’hui.
Elles font savoir qu’elles sont venues camper au bureau de la commune Rumonge avec leurs enfants, de la nourriture, des nattes, des matelas et des ustensiles de cuisine pour montrer aux autorités administratives de la commune la détresse dans laquelle elles vivent après avoir perdu leurs logements.
Ces victimes réclament d’être réinstallées sur un site plus sûr pour se mettre à l’abri de la montée des eaux du lac Tanganyika qui ne cessent de progresser. Elles demandent qu’un nouveau site des victimes des inondations des eaux du lac Tanganyika soit ouvert afin de les accueillir comme ce fut le cas pour d’autres victimes des années antérieures.
Certaines victimes sont dans le besoin d’une aide d’urgence composée essentiellement de vivres, de matériel scolaire pour leurs enfants, de médicaments, de bâches et de couvertures.
Des réticences
Erasme Hakizimana, le secrétaire exécutif permanent de la commune Rumonge a reçu ces victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika en provenance des différents quartiers de la ville de Rumonge.
Il les a tranquillisées qu’un site plus sûr a été déjà identifié pour les accueillir. Il s’agit du site de Midodo qui se trouve sur la colline Muhuzu dans la zone Minago en commune Rumonge dans une terre domaniale. Il les a alors invitées à se préparer pour être installées sur ce nouveau site.
Il les a ainsi suppliées de retourner là où elles sont pour le moment hébergées par leurs voisins, amis et parentés en attendant l’aménagement du nouveau site de Midodo.
M. Hakizimana leur a indiqué que d’autres familles vont les rejoindre dans le site en préparation car le nombre de victimes ne cesse d’augmenter.
Beaucoup de victimes se sont montrées réticentes et n’ont pas bien accueilli la proposition d’être installées sur le site de Midodo. Elles estiment que c’est loin du centre-ville de Rumonge et que l’endroit est difficilement accessible. Avant de s’y rendre, elles avancent déjà que les conditions de vie dans ce nouveau site seront intenables.
Rien n’est encore prêt
N.B, une de ces victimes, a indiqué que le site de Midodo est situé à 32 km de la ville de Rumonge et de surcroit dans les hautes montagnes.
Elle a aussi laissé craindre des difficultés d’adaptation. Et d’ajouter que rien n’est encore prêt afin de les accueillir comme des maisons construites, de l’eau potable, des écoles, des centres de santé ainsi que des pistes qui mènent vers le site.
Cette victime propose plutôt qu’un site pour les accueillir soit érigé sur la colline Mutambara près d’un autre site qui a accueilli les victimes de la montée des eaux du lac au cours des années antérieures et qui est surtout proche de la ville de Rumonge.
Même son de cloche de la part d’une veuve de six enfants victime également de la montée des eaux du lac Tanganyika. Elle ne vit que du petit commerce. Elle fait alors remarquer qu’à Midodo elle ne pourra pas exercer son petit commerce. Elle demande d’être installée sur un site près de la ville de Rumonge.
La majorité des victimes réclame que ce nouveau site soit bien aménagé et qu’on y mette certaines infrastructures de base pour pouvoir y mener une vie décente.
La commune Rumonge compte aujourd’hui deux sites des victimes des changements climatiques, à savoir celui de Mayengo en zone Kigwena et celui de Makombe en zone Gatete.
1. Vous ecrivez:« Cette victime propose plutôt qu’un site pour les accueillir soit érigé sur la colline Mutambara près d’un autre site qui a accueilli les victimes de la montée des eaux du lac au cours des années antérieures et qui est surtout proche de la ville de Rumonge.
Même son de cloche de la part d’une veuve de six enfants victime également de la montée des eaux du lac Tanganyika. Elle ne vit que du petit commerce… »
2. Mon commentaire
J’espere que toutes ces victimes assistent aux reunions avec les dirigeants pour faire connaitre leurs points de vue. Mais en general en cas de catastrophes, l’Etat ne peut voir que l’interet general et il ne pourrait pas s’en sortir s’il commencait a voir chaque cas individuel.