Les prix fixés pour certains produits alimentaires par le ministère ayant le commerce dans ses attributions ne sont pas respectés au marché de Rumonge. Les commerçants parlent du principe de l’offre et de la demande qui s’applique. Les consommateurs saluent l’ordonnance ministérielle mais ils demandent son application effective.
Au marché de Rumonge, les prix fixés dans l’ordonnance ministérielle portant fixation des prix des produits alimentaires ne sont pas respectés sur plusieurs produits.
A titre illustratif, 1 l d’huile de palme non raffinée s’achète à 8 500 FBu alors que le prix fixé par l’ordonnance est de 5 000 FBu ; 1kg de poisson sec s’achète à 100 000 FBu alors que le prix fixé est de 60 000 FBu ; 1 kg de sel de cuisine s’achète à 4 000 FBu alors que le prix fixé est de 2 000 FBu.
Un consommateur qui a requis l’anonymat fait savoir que le sucre se commercialise dans la haute clandestinité où 1 kg s’achète à 10 000 FBu alors que le prix officiel est de 6 000 FBu.
Les prix des autres produits alimentaires comme l’huile cooki, le petit pois, la pomme de terre, le riz tanzanien ne sont pas non plus respectés, soulignent des sources contactées.
Certains consommateurs font savoir toutefois que, pour certains produits, les prix sont respectés. Ils citent notamment la viande, le haricot à grains mélangés et la farine de manioc.
En effet, 1kg de viande avec os s’achète à 22 000 FBu tel que fixé par l’ordonnance ministérielle ; 1kg de viande sans os s’achète à 25 000 FBu ; 1 kg de la farine de manioc varie entre 1700 FBu et 2 500 FBu selon la qualité de la farine.
Contactés, certains commerçants prestant dans ce marché de Rumonge disent que les prix des produits alimentaires respectent le principe de l’offre et de la demande.
Ils suggèrent plutôt d’augmenter la production afin d’arriver à la stabilisation des prix sur le marché.
Des mesures d’accompagnement
Les consommateurs contactés au marché de Rumonge estiment que la mesure avait trainé car il s’observait une situation d’anarchie dans la fixation des prix sur les produits alimentaires. Ils demandent néanmoins que des mesures d’accompagnement soient mises en place pour que l’ordonnance soit respectée dans toute son entièreté. Ces mesures définiraient notamment comment les commerçants spéculateurs seront sanctionnés.
Ils demandent en outre au ministère ayant le commerce dans ses attributions de s’asseoir ensemble avec les représentants des commerçants et les représentants des consommateurs pour fixer une marge bénéficiaire sur chaque produit alimentaire. Ce qui pourra permettre de mettre fin aux spéculations de certains commerçants arguant souvent la marge bénéficiaire pour monter délibérément les prix de certains produits alimentaires.
Alexis Ndayisaba, représentant de l’Association burundaise des consommateurs (Abuco) en province de Rumonge demande aux consommateurs de dénoncer tout commerçant spéculateur afin que des mesures soient prises à son encontre.
Il appelle les autorités administratives, policières et administratives à combattre la fraude et à faire respecter les prix en général et surtout les prix fixés par le gouvernement pour les produits comme le ciment, le sucre, le carburant qui se commercialisent dans la clandestinité.
Le représentant de l’Abuco demande au gouverneur de réunir souvent les représentants des consommateurs et des commerçants pour voir ensemble le niveau de mise en application de l’ordonnance ministérielle portant fixation des prix sur certains produits alimentaires.
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