Manque d’apprenants, de supports pédagogiques, de formateurs compétents et de programme adapté, l’enseignement supérieur professionnel inexistant, … etc. Tels sont les principaux défis auxquels font face l’enseignement des métiers.
Selon des sources proches de l’Inspection provinciale de l’enseignement à Rumonge, certains Centres d’enseignement des métiers (CEM) ont fermé les portes suite au manque d’apprenants dans la province de Rumonge. Le centre des métiers de Gitaramuka en commune Burambi, le centre des métiers de Mudende en commune Buyengero et celui de Magara en commune Bugarama ne sont pas fonctionnels faute d’apprenants.
Tous ces CEM devraient accueillir des élèves qui n’ont pas terminé l’école fondamentale. Mais, ces derniers n’affichent aucun engouement à poursuivre l’enseignement des métiers. Même les parents ne sont pas sensibilisés.
A côté de ces CEM, la province de Rumonge dispose de deux centres de formation polyvalente (CFP) : celui de Gatete et celui de Rumonge qui possèdent plusieurs sections avec beaucoup d’apprenants, et qui étaient appuyés par Enabel jusqu’au mois de juin de cette année. Comme sections, ces deux centres de formation polyvalente ont notamment la Bureautique, les TIC, la Mécanique automobile, la Soudure, la Technologie agro-alimentaire, etc.
A quand l’enseignement supérieur professionnel ?
C’est le défi que mentionnent les élèves qui fréquentent les centres de formation professionnelle après avoir terminé l’école fondamentale. Ils demandent au ministère ayant l’enseignement des métiers dans ses attributions d’organiser l’enseignement supérieur professionnel. Cela pourrait augmenter l’engouement des jeunes burundais lauréats de l’école fondamentale.
Certains parents indiquent que lors des états généraux de l’éducation au niveau national, il avait été recommandé au ministère ayant l’enseignement des métiers dans ses attributions d’organiser l’enseignement supérieur professionnel. Selon les mêmes sources, la promotion de l’enseignement des métiers est une urgence surtout en cette période où les lauréats des écoles des métiers doivent se débrouiller pour chercher du travail et ne pas attendre d’être embauchés dans l’administration publique.
« Le gouvernement devrait y injecter beaucoup de moyens pour que les écoles des métiers soient dotées d’un personnel qualifié, des supports pédagogiques et des consommables suffisants. »
Aujourd’hui, la situation dans les écoles des métiers n’est pas reluisante car il y a des écoles des métiers qui ont été construites mais qui ont dû fermer leurs portes suite au manque d’apprenants ; d’autres fonctionnent au ralenti avec très peu d’apprenants ou sans supports pédagogiques ou personnel qualifié.
L’Inspecteur provincial de l’enseignement à Rumonge dit qu’il faut une large sensibilisation auprès des parents et des élèves pour leur montrer l’importance de l’enseignement.
Signalons que la province compte une dizaine de centres d’enseignement et de centres de formation professionnelle.