Lundi 19 août 2024

Société

Région Sud/Rumonge : Le nouvel abattoir de Mutambara confronté à pas mal de défis

19/08/2024 0
Région Sud/Rumonge :  Le nouvel abattoir de Mutambara confronté à pas mal de défis
Vue de façade de l’abattoir moderne de Mutambara en commune de Rumonge

Insuffisance du personnel ; manque de véhicules pour le transport de la viande ; sous exploitation de l’abattoir ; manque d’un lieu de repos ou d’hébergement des animaux prêts à être abattus ; sécurisation des alentours de l’abattoir, voilà une liste non exhaustive des défis à relever au nouvel abattoir de Mutambara en commune Rumonge. L’administrateur communal promet de relever certains d’entre eux.

Trois semaines après l’inauguration de l’abattoir moderne de Mutambara en commune Rumonge par le président de la république du Burundi des défis liés au fonctionnement de cet abattoir commencent à se faire entendre. Il est géré au quotidien par la commune Rumonge.

Les consommateurs se plaignent que cet abattoir ne dispose pas d’aucun véhicule pour le transport de la viande depuis pour les acheminer vers les différentes localités de la commune Rumonge afin de l’écouler.

Ils indiquent que la viande est transportée sur des vélos et des motos vers la ville de Rumonge à 5 km. Ils parlent de mauvaises conditions d’hygiène car la viande est envahie par la poussière en cours de route.

Les consommateurs demandent que cet abattoir soit doté de véhicules appropriés pour le transport de la viande. Certains soulignent même que dans le projet de construction de l’abattoir qui a été financé par la Banque mondiale, des véhicules appropriés pour le transport étaient prévus.

Les bouchers font savoir que l’abattoir est confronté par l’insuffisance du personnel. Ils craignent que, dans un proche avenir, il leur sera difficile d’abattre plusieurs animaux le même jour. Ils demandent alors que le personnel soit augmenté car la taille de l’abattoir ne correspond pas au personnel aujourd’hui en place.

Les bouchers se plaignent aussi du manque d’un hangar de repos ou d’hébergement pour les animaux venus des différentes localités en attente d’abattage.

Bien plus, il s’observe une sous exploitation de l’abattoir qui a une capacité d’abattre une centaine de vaches par jour. Mais, aujourd’hui, c’est seulement une vingtaine de vaches qui y sont abattues par jour.

Ses utilisateurs, à savoir les bouchers, les consommateurs et les commerçants de viande demandent que la sécurité soit renforcée aux alentours de l’abattoir qui se trouve loin de la ville de Rumonge, à 5 km, en plein paysannats de Mutambara.

Ils demandent en outre qu’une grande position des policiers y soit implantée pour sécuriser les infrastructures et les équipements modernes de l’infrastructure ainsi que les biens des différentes personnes qui fréquentent souvent le lieu.

Des tarifs d’abattage exorbitants

Les bouchers se lamentent également des frais exorbitants que le responsable fait payer aux bouchers et aux autres personnes qui viennent faire abattre leurs animaux.

Ils précisent que 30 000 FBu constituent les frais d’abattage par vache au moment où 8 000 FBu sont perçus par chèvre ou mouton abattu.

Ils demandent que ces tarifs soient revus à la baisse afin d’encourager les gens à venir nombreux pour y faire abattre leurs animaux. Sinon, ils vont continuer à abattre leurs animaux dans la clandestinité de peur de payer ces frais d’abattage jugés très exorbitants.

L’administration rassure

Augustin Minani, administrateur communal de Rumonge indique que certains défis vont être relevés prochainement afin d’assurer le bon fonctionnement de cet abattoir moderne.

Il indique que des véhicules appropriés pour le transport de la viande seront disponibles d’ici peu de jours. La sécurité des lieux où est implanté cet abattoir sera bientôt prise en compte aussi.

Une réunion avec les bouchers sera tenue pour discuter sur les frais d’abattage tout en précisant que l’abattoir doit percevoir de l’argent sur les bêtes abattues.

L’administrateur fait aussi savoir que tous les animaux à abattre dans sa commune seront abattus au sein de cet abattoir. Celui qui s’y dérobera s’exposera aux sanctions.

Les consommateurs saluent l’ouverture de cet abattoir moderne qui leur permettra de consommer une viande de bonne qualité mais ils demandent que le transport de la viande soit fait dans de bonnes conditions d’hygiène et non sur les vélos et motos.

L’abattoir moderne de Mutambara a été construit depuis 2018 sur financement de la Banque mondiale.

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Plus loin que le balai

Une semaine à frotter, nettoyer, brosser, ramasser, lustrer, curer, ranger… Bref, à faire la propreté pour que l’espace de vie, et surtout les lieux de travail, fassent peau neuve. Une mesure prise par le chef de l’État, qui a même (…)

Online Users

Total 2 686 users online