Des parents craignent que leurs enfants puissent attraper les maladies dites des mains sales suite au manque d’eau dans certaines écoles de Rumonge où les élèves ne trouvent pas de l’eau à boire ni de l’eau nécessaire pour faire la propreté dans les latrines. La directrice communale de l’Enseignement à Rumonge dit que la situation est connue. Elle tranquillise que des actions pour réapprovisionner certaines écoles sont en cours.
« Aucune goutte d’eau ne sort des robinets se trouvant à l’école fondamentale de Mutambara1 depuis bientôt une année », indiquent certains parents ayant leurs enfants à cet établissement scolaire.
Ils ajoutent que leurs enfants peinent à trouver de l’eau à boire et de l’eau pour faire la propreté dans leurs latrines. D’où leur crainte que leurs enfants puissent attraper les maladies liées au manque d’hygiène.
Les enseignants indiquent que le manque d’eau potable est un grand handicap à l’assimilation des leçons surtout chez les jeunes écoliers qui ont besoin chaque fois de l’eau à boire.
Ces enseignants ajoutent que les écoliers doivent apporter de l’eau pour faire la propreté des latrines de l’école.
A l’école fondamentale de Gakuyo, sur la colline Mugara en commune Rumonge il n’y a pas d’installations hydrauliques. Les élèves sont obligés de se rabattre sur un robinet public se trouvant à des centaines de mètres de cette école. Ce qui entraine des perturbations sur l’horaire des cours.
Les parents demandent aux autorités administratives et scolaires d’approvisionner cette école en eau potable car il existe un tuyau d’eau dans les parages et il y a moyen de faire un raccordement. Ils demandent spécialement à la Régie communale de l’eau d’approvisionner toutes les écoles en eau potable qui en ont besoin.
Le lycée Rumonge, une école à régime d’internat, connaît également de grandes perturbations dans son approvisionnement en eau potable. Les élèves doivent se déplacer pour aller faire la lessive dans le lac Tanganyika.
Déogratias Bakanibona, directeur de cette école, précise que cet établissement n’a plus de véhicule pour aller puiser de l’eau pour ses élèves. Ce qui complique la situation. Il demande à la Police de protection civile et à la Croix rouge d’installer un blandair d’eau potable à son scolaire. Il demande aussi à la Regideso de tout faire pour privilégier l’alimentation en eau potable de cette école qui compte aujourd’hui environ 700 élèves internes.
Un objet de préoccupation de tout le monde
Le manque d’eau potable occasionne un impact négatif sur la santé, l’hygiène à l’école. Il impacte aussi sur l’assimilation des leçons par les élèves car un élève qui a soif ne peut pas bien assimiler ses cours, selon certains parents.
Le problème d’approvisionnement en eau potable au niveau des écoles doit être au centre des préoccupations des parents, des autorités scolaires et des autorités administratives ainsi que d’autres partenaires.
L’Agence burundaise de l’Hydraulique et de l’Assainissement en milieu rural, Ahamer est interpellé en premier lieu surtout en ce moment où la maladie de la variole de singe ou Mpox sévit au Burundi.
Les parents demandent que presque chaque colline de la commune Rumonge ait un réseau d’eau. Ainsi, il serait facile de faire des raccordements vers les écoles se trouvant sur chaque colline.
Bénigne Nintunze, directrice communale de l’Enseignement à Rumonge indique que le problème est connu. Elle ajoute que des actions sont en train d’être menées pour essayer d’approvisionner en eau potable le maximum d’écoles.
La direction communale de Rumonge, en collaboration avec la commune à travers la Régie communale de l’eau est également en train de réparer certains réseaux d’eau dont les tuyaux ont été cassés ainsi que de réaménager et d’entretenir les sources d’eau endommagées.
A Rumonge, les adductions d’eau potable sont souvent faites par des ONG, des confessions religieuses ou des organismes du système des Nations-unies.