Des arrestations pour dette civile, l’état d’avancement de la politique salariale, les dispositions qui régiront la retraite des enseignants. Tels sont les principaux points qui ont retenu l’attention des enseignants membres des syndicats réunis au sein de la coalition Cossessona au cours de l’assemblée générale tenue dimanche 29 janvier à Rumonge.
Certains participants ont dénoncé des arrestations qu’ils qualifient d’arbitraires dont sont victimes certains enseignants qui sont arrêtés pour « dette civile » alors que cette dernière ne constitue pas une infraction pénale, selon le code pénal burundais.
Des enseignants qui détiennent des dettes envers des tierces personnes ont été arrêtés par la police alors que les matières en rapport avec les dettes civiles sont du ressort des tribunaux. Ces syndicalistes ont demandé de suivre de près cette situation auprès du procureur de la République à Rumonge pour que des arrestations pour dette civile ne se répètent plus.
Ils ont demandé qu’ils soient informés sur certains textes de lois dont le code de procédure pénale, le code pénal, le code de l’organisation et de la compétence judiciaire… afin de mieux défendre leurs droits. Des séances d’information devraient être organisées par la coalition Cossessona.
Le nouveau statut général des fonctionnaires se fait attendre
D’autres participants ont voulu savoir les dispositions qui régiront un enseignant qui part à la retraite au moment où le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique a annoncé que les enseignants qui ont déjà atteint 60 ans et plus vont partir à la retraite à partir du mois d’avril de cette année. Les enseignants sont inquiets du retard de la sortie du nouveau statut des fonctionnaires de la Fonction publique qui déterminera les dispositions qui régiront leur retraite.
Ils ont demandé que dès la promulgation du statut des fonctionnaires de la Fonction publique, les responsables des différents syndicats des enseignants devront le vulgariser pour que les enseignants s’en approprient. Les participants à cette assemblée sont revenus sur l’état d’avancement de la politique salariale en cours ainsi que des questions liées au redéploiement des enseignants.
Répondant à ces préoccupations des enseignants, Egide Niyonsaba, représentant de la coalition Cossessona en province de Rumonge a affirmé que les dispositions qui régiront la retraite des enseignants vont transparaître dans le nouveau statut qui régira les fonctionnaires de la Fonction publique qui pourrait être promulgué prochainement.
Concernant les arrestations arbitraires dont sont victimes les enseignants pour dette civile, il a promu que les responsables syndicaux vont directement renforcer le plaidoyer auprès des autorités policières et du parquet pour que ces situations cessent.
Il a néanmoins invité les syndicalistes enseignants à être des modèles dans la communauté afin de ne pas commettre des infractions qui sont réprimées par le code pénal burundais. Il a invité les syndicalistes à dénoncer tout enseignant responsable du harcèlement sexuel sur ses élèves. C’est au moment où certains enseignants de cette province ont fui après avoir engrossé leurs élèves.