Une agence de recrutement des travailleurs migrants a déjà inscrit plus d’une centaine de filles et de jeunes femmes candidates pour aller chercher du travail dans les pays du Golfe. Les défenseurs des droits de l’enfant demandent qu’il y ait l’accord préalable du mari et des parents pour préserver l’intérêt des enfants.
L’agence de recrutement des travailleurs migrants « Jakin Recruitement office » a ouvert ses portes depuis plus d’un mois dans la vile de Rumonge.
Son responsable indique que cette agence reçoit des dossiers des requérantes qui comprennent l’attestation d’identité complète, l’attestation de résidence et une photocopie de la carte nationale d’identité.
Il précise qu’il ne reçoit que des filles et des femmes qui désirent se rendre dans les pays du Golfe pour la recherche du travail.
Leurs dossiers sont par après transmis au siège du bureau de recrutement sis dans la commune Ntahangwa, zone Kamenge quartier Gituro pour traitement des dossiers.
Il dit qu’une centaine de filles et de jeunes femmes se sont déjà fait inscrire. Selon lui, il s’observe un grand engouement chez les filles et les jeunes femmes à se faire inscrire.
Au niveau de cette agence, les requérantes des services ne payent rien mais d’autres formalités comme la recherche des documents de voyage seront payantes au niveau du siège.
A la question de savoir si une fille présente un accord de ses parents ou si une femme présente un accord préalable de son mari afin d’être inscrites, il répond que toutes ces informations seront vérifiées au niveau du siège.
Les organisations de défense des droits de l’enfant inquiètes
Une des requérantes se dit satisfaite de l’ouverture de cette agence agréée par le gouvernement du Burundi. Elle indique que leurs aînées passaient par des voies non officielles avec parfois des conséquences désastreuses.
D’autres personnes rencontrées dans la ville de Rumonge saluent l’ouverture des bureaux de recrutement des travailleurs migrants agréés à travers le Burundi. Pour eux, cela va diminuer le phénomène de trafic humain.
Le gouvernement du Burundi devrait mettre en place des textes d’accompagnement pour assurer la protection des familles car ces dernières se disloquent s’il y a un désaccord d’un des membres. Il faut que la population soit informée sur tous les contours de ce recrutement des travailleurs migrants.
Les organisations qui militent pour la défense des droits de l’enfant sont inquiètes par rapport à ce recrutement des travailleurs migrants quant à la protection des droits de l’enfant. Dans des situations de dislocation des parents, ce sont souvent les enfants qui en souffrent car ils restent sans encadrement parental, sans épanouissement.
Ces organisations demandent qu’il y ait un débat autour de ce phénomène. « C’est bon d’aller chercher de l’argent mais une bonne éducation des enfants est primordiale. » Il faut mettre des mécanismes de suivi et en mesurer l’impact sur le développement socio-économique.
Soulignons que même le milieu rural n’est pas épargné par ce phénomène de recrutement suite à la pauvreté et au chômage qui sévissent sur les collines.
Il faut suffisamment accompagner les travailleurs migrants de sorte qu’ils aient une vie décente quand ils ne seront plus capable de travailler. Sinon, ayant accumulé la fatigue et l’âge et contribué à l’économie des Pays étrangers, ils vont revenir peser sur l’Etat notamment en soins de santé. Leur apprendre à faire des épargnes pendant qu’ils ont encore de la vigueur devrait être parmi les priorités de la Direction en charge ces questions Ministère des Affaires Etrangères.
Mais Gélase et Neva disent que les burundais ne sont pas pauvres. Alors pourquoi ce recrutement
? . En plus, les jeunes et femmes qui travaillent dans les pays du golfe sont victimes d’un traitement inhumain: violence sexuelle, tortures, ect..on a des témoignes terribles.