Le gouverneur de la province de Rumonge exige que dans une période de deux semaines, chaque hôtel soit équipé d’une caméra de surveillance. Chaque hôtel doit également recruter un agent de sécurité pour renforcer la sécurité surtout en cette période préélectorale. Certains hôteliers demandent qu’un délai supplémentaire leur soit accordé pour qu’ils puissent être en ordre tandis que d’autres se disent incapables de s’acquitter de cette obligation.
Dans une réunion que Léonard Niyonsaba, gouverneur de la province de Rumonge a tenue vers la fin de la semaine passée avec les hôteliers, les responsables des corps de défense et de sécurité, les autorités administratives ainsi que les responsables des services du secteur judiciaire, des recommandations visant le renforcement de la sécurité ont été proposées.
Il a indiqué que tout le monde doit participer au renforcement de la sécurité dans cette période préélectorale et dans le contexte du conflit armé en République démocratique du Congo.
Les hôteliers doivent impérativement participer et collaborer dans le renforcement de la sécurité. Ceux qui se déroberont face à cette obligation civique s’exposeront aux sanctions.
Il a rappelé que lors de la crise de 2015, on a retrouvé un fusil dans un hôtel de la ville de Rumonge. Raison pour laquelle, les gérants des hôtels doivent être très vigilants.
Le commissaire de la police a fait remarquer que des malfaiteurs sont souvent hébergés dans des hôtels. Une étroite collaboration entre la police et les hôteliers s’impose donc dans le renforcement de la sécurité.
Il a déploré que certains gérants n’enregistrent pas ceux qui logent dans leurs hôtels. Des malfaiteurs peuvent aussi corrompre ceux qui travaillent à la réception pour qu’ils ne soient pas enregistrés ou pour dissimuler des objets dangereux comme les munitions, la drogue ou les marchandises fraudées ou volées.
Il a alors demandé aux gérants des hôtels d’alerter la police chaque fois qu’ils remarquent une situation anormale. Les hôtels qui ont des agents de sécurité peuvent aussi faire un checking sur chaque client et ses bagages.
Certains hôteliers ont indiqué qu’ils collaborent chaque jour dans le renforcement de la sécurité. La preuve est que, chaque matin, ils présentent des listes de ceux qui ont séjourné dans leurs hôtels au commissariat provincial de Rumonge pour vérification et identification. Ils disent aussi qu’ils se heurtent souvent à des limites. En effet, ils ne peuvent pas fouiller les bagages de leurs clients ou chaque personne qui vient demander une chambre. Un client burundais présente uniquement sa carte nationale d’identité au moment où un étranger présente son passeport.
D’autres hôteliers indiquent qu’ils n’ont pas les moyens financiers et techniques afin de s’équiper en caméras de surveillance ou pour engager des agents de sécurité.
Sensibiliser les clients
Après les échanges, le gouverneur Niyonsaba a donné un délai de deux semaines pour que chaque hôtel qui exerce à Rumonge se conforme à la recommandation de se doter d’une caméra de surveillance et celle de recruter un agent de sécurité.
Et d’estimer que comme cela, le contrôle des personnes qui y séjournent sera aisé pour l’intérêt supérieur de la sécurité de tout le monde.
Certains hôteliers ont indiqué qu’ils n’ont pas les capacités financières pour se doter d’une caméra et pour recruter un agent de sécurité en si peu de jours.
Ils ont demandé qu’un délai supplémentaire leur soit accordé afin qu’ils puissent se conformer à ces deux recommandations.
Certains clients des hôtels ont demandé que des séances de sensibilisation soient organisées à l’endroit des clients afin qu’eux aussi puissent participer au renforcement de la sécurité car ce sont des citoyens comme les autres.
Ils ont suggéré que le personnel des hôtels puisse bénéficier des formations relatives à l’hôtellerie et au tourisme pour mieux accueillir les visiteurs et ainsi promouvoir le tourisme au Burundi.
Les hôtels ne cessent d’augmenter en province de Rumonge mais certains suggèrent qu’il y ait leur classification pour une bonne gestion.
L’Administratiin n’a pas à s’immiscer dans la gestion interne des entreprises, pour leur imposer des choses qui sont par principe à sa charge.
Assurer la sécurité de tous c’est la charge de l’Etat non! Et puis l’impact financier de ces acquisitions est lourd au moment où nous savons que le secteur touristique/hotelier peine à se relever. Les temps sont durs on le sait tous.