Jeudi 26 décembre 2024

Sécurité

Région Sud/Rumonge : Condamnation des vendeurs des carburants sur le marché noir

25/11/2024 Commentaires fermés sur Région Sud/Rumonge : Condamnation des vendeurs des carburants sur le marché noir
Région Sud/Rumonge : Condamnation des vendeurs des carburants sur le marché noir
Vue du tribunal de grande instance de Rumonge où à été jugés ceux qui s'adonnent à une vente illégale de carburant

Deux personnes ont été condamnées à une peine de 6 mois et à payer une amende d’un million de francs burundais chacun pour s’être livrées à un commerce illégal des carburants. Un autre prévenu a été acquitté par le tribunal. Les quantités saisies seront vendues et l’argent remis au Trésor public. Cela a été dit après un procès de flagrance qui a eu lieu à la fin de la semaine passée.

Le tribunal de Grande instance de Rumonge a siégé dans un procès de flagrance à la fin de la semaine passée où le substitut du procureur de la République à Rumonge, dans son réquisitoire, a chargé trois prévenus d’infraction de complicité à l’atteinte à l’économie du pays en s’adonnant à une vente illégale des carburants sur le marché noir.

Il a fait savoir que ces trois prévenus ont été arrêtés après une fouille perquisition opérée par la police dans quatre maisons du quartier Swahili de la ville de Rumonge où plus de 2 500 l ont été saisis dans les quatre maisons. Ils ont été photographiés en train de vendre ces carburants composés de l’essence et du gasoil.

Le substitut du procureur a indiqué qu’ils ont commis une infraction qui est punissable par le Code pénal burundais car ils vendaient ces carburants aux automobilistes et aux pêcheurs. C’était comme une station-service ambulante.

Prenant la parole, deux prévenus, à savoir Mathias Ntunzwenimana et Rémy Ndayikengurukiye ont balayé du revers de la main ces accusations du ministère public indiquant que ces carburants ne leur appartiennent pas et qu’ils ont été arrêtés au moment où ils rendaient visite à deux patrons propriétaires de ces carburants.

Les propriétaires de ces carburants ont, quant eux, pris le large et sont activement recherchés par la police. Les trois prévenus arrêtés étaient donc des travailleurs chargés de vendre ces carburants sur le marché noir.

Un autre prévenu, Jean de Dieu Irankunda a fait observer qu’il a été arrêté par la police alors qu’il venait d’arriver d’un voyage en provenance de l’Ouganda. Il a pu brandir son document de voyage pour étayer ce qu’il était en train de dire au tribunal.

Le substitut du procureur a requis une peine d’une année et à verser un montant d’un million chacun pour l’infraction d’atteinte à l’économie nationale qu’ils ont commise. Les trois prévenus ont plaidé non coupables et demandé au tribunal de les relaxer.

L’affaire a été mise en délibéré. Après, le tribunal a prononcé le verdict et a condamné deux prévenus, à savoir Rémy Ndayikengurukiye et Mathias Ntunzwenimana à une peine de 6 mois et une amende d’un million chacun.

Le tribunal a acquitté Jean de Dieu Irankunda qui était dans le box des accusés.
Le tribunal a indiqué que tout les carburants saisis lors de la fouille perquisition seront vendus et l’argent obtenu sera versé dans le Trésor public.

Un litre à 12 000 FBu

Des informations recueillies dans le quartier Swahili de la ville de Rumonge indiquent que beaucoup de chauffeurs de véhicules, de conducteurs de motos, de pêcheurs, de propriétaires d’unités de transformation se bousculaient pour venir acheter de l’essence ou du gasoil chez un commerçant qui porte le sobriquet de « Bayote ».

Les mêmes sources précisent que les véhicules de ce commerçant allaient chaque jour s’approvisionner en carburants à Kigoma, en République unie de Tanzanie afin de les vendre au Burundi où 1 l d’essence s’achetait à 12 000FBu. Les carburants étaient disponibles tous les jours chez ce commerçant.

Faciliter l’accès

Certains propriétaires d’engins roulants soulignent qu’il est très difficile de s’approvisionner en carburants avec l’application Igitoro pass. D’autres n’ont pas fait enregistrer leurs engins roulants, les pêcheurs notamment. Ils n’arrivent donc pas à être servis via cette application.

Il en est de même des propriétaires d’unités de transformation qui nécessitent du carburant. Ils doivent ainsi s’approvisionner avec des bidons.

Le problème de connexion se pose également quelque fois. Certains utilisateurs des carburants préfèrent alors se rabattre sur le marché noir afin de s’approvisionner.

Ils demandent à la société pétrolière du Burundi, Sopebu, de faciliter la disponibilité et l’accessibilité aux carburants pour les gens qui vivent à l’intérieur du pays à travers l’application Igitoro pass

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