Certains chauffeurs des voitures de transport de type Probox ont observé un mouvement d’arrêt de travail le lundi 3 février 2025 surtout en commune Nyanza-lac de la province de Makamba. Ils disent qu’ils travaillent à perte à la suite du manque des carburants. Ils demandent au ministère ayant le transport dans ses attributions de revoir à la hausse les tarifs de transport. Les voyageurs sont bloqués puisqu’ils ne trouvent pas comment se déplacer.
Le lundi matin du 3 février, au parking de Nyanza-lac, très peu de voitures de transport étaient visibles. Seuls quelques bus de type Coaster et des minibus Hiace étaient en train d’assurer le transport des personnes vers différentes localités des provinces de Makamba, Rutana et Rumonge.
On n’y voyait pas de voitures de transport de type Probox comme avant qui assurent normalement le transport des personnes depuis Nyanza-lac vers plusieurs localités dont Mabanda, Makamba, Kayogoro et Mugina à la frontière burundo-tanzanniene.
Une foule de voyageurs désespérés était aussi visible au parking de Nyanza-lac. Ils disaient être bloqués faute de moyen de transport. Les plus nantis se déplaçaient sur moto à des tickets de transport très exorbitants.
Un chauffeur de voiture de transport qui a requis l’anonymat a indiqué qu’ils ont pris la décision d’arrêter le travail parce qu’ils travaillent à perte car ils s’approvisionnent en carburants sur le marché noir. Et de préciser que ça fait plus d’un mois qu’aucune station-service ne sert du carburant à Nyanza-lac.
Et pourtant, les autorités administratives les obligent à respecter les tarifs de transport fixés par le gouvernement au moment où la police de roulage fait régulièrement des contrôles pour voir dans leurs véhicules s’ils n’ont pas dépassé le nombre de passagers conformément au nombre de personnes assurées en cas d’accident.
Les chauffeurs demandent au ministère ayant le transport dans ses attributions de revoir à la hausse les tarifs de transport dans ce contexte de rareté et de cherté des carburants.
Ce chauffeur demande que le ministère réunisse autour d’une table les représentants des transporteurs, les représentants des voyageurs, les pétroliers et la police de roulage pour discuter ensemble de cette problématique de respect des tarifs de transport dans un contexte de manque de carburant. De graves conséquences s’abattent en effet sur le petit voyageur qui n’arrive plus à se déplacer. Une solution durable doit donc être trouvée pour l’intérêt supérieur du petit voyageur et du petit transporteur.
Rendre disponibles les bus de transport en commun
Un voyageur rencontré au parking de Nyanza-lac demande à l’Office de transport en commun, Otraco, d’accomplir sa mission principale d’assurer le transport en commun des personnes. Il demande aussi que le ministère de tutelle redéfinisse les missions de l’Otraco afin qu’il joue pleinement sa première mission en se dotant de nouveaux bus de transport et en desservant le maximum de localités de l’intérieur du pays.
Ce voyageur demande que l’Otraco décentralise ses services au niveau des nouvelles provinces du Burundi afin de faciliter l’accès aux requérants de ses services surtout en rendant disponibles les bus de transport au niveau de ces provinces pour desservir les différentes localités de chaque province.
Des informations recueillies auprès de la commune Nyanza-lac indiquent que les chauffeurs des voitures type Probox ont repris le travail le mardi 4 après que les autorités communales leur aient promis que leurs doléances seront transmises au ministère ayant le transport dans leurs attributions. En attendant la réponse, les chauffeurs ont été priés de respecter les tarifs de transport fixés par le gouvernement ainsi que le Code de la route.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.