Deux femmes qui seraient membres d’un réseau de trafic des êtres humains ont été arrêtées en zone de Gatete de la commune Rumonge la semaine passée avec neuf fillettes âgées de 9 à 16 ans. Des trafiquants des êtres humains sont souvent arrêtés à la frontière tanzanienne dans les communes Kayogoro et Kibago. Au moins six personnes sont déjà condamnées par le tribunal de Grande instance de Rutana pour trafic des êtres humains au cours du mois de janvier.
Yvette Nimpojeje, la cheffe de zone Gatete en commune Rumonge indique que deux femmes, l’une de la colline Busebwa et l’autre de la colline Gatete, sont détenues au cachot du commissariat de la police.
Elles ont été attrapées avec neuf fillettes qu’elles voulaient transporter vers Mugina à la frontière burundo-tanzanienne. Elles allaient les remettre à une autre trafiquante membre du réseau. Celle-ci devait, à son tour, les embarquer vers Kigoma où une autre femme devait enfin les transporter vers la ville de Dar-es- Salaam.
Elle précise qu’un parent a alerté les autorités administratives afin de les informer que des élèves commencent à abandonner l’école pour aller chercher du travail en Tanzanie sous l’influence des femmes qui les recrutent et les trompent comme quoi elles auront du travail et une bonne rémunération.
Ces femmes qui seraient membres du réseau des trafiquants des êtres humains profitent de la pauvreté qui sévit dans les familles pour recruter ces enfants.
De genre de trafiquants sont souvent arrêtés à la frontière burundo-tanzanienne dans les communes Giharo et Bukemba en province de Rutana ; dans les communes Kayogoro, Kibago et Nyanza-lac en province de Makamba et dans les communes Rumonge et Muhuta en province de Rumonge.
En même temps, de jeunes burundais sont souvent refoulés par les autorités tanzaniennes et remis aux autorités burundaises à Mugina en commune Mabanda.
Infraction passible d’une peine de 5 à 10 ans
Des sources judiciaires en province de Rutana indiquent qu’au moins six personnes sont déjà condamnées pour trafic et traite des êtres humains par le tribunal de Grande instance de Rutana.
Des peines ont aussi été infligées aux trafiquants des êtres humains attrapés avec des jeunes gens provenant des différentes provinces du Burundi qui partaient en quête du travail en Tanzanie. Souvent, ces jeunes gens sont des mineurs. Cette infraction est passible d’une peine de 5 à 10 ans de prison ferme selon des sources judiciaires.
Dans d’autres provinces comme Rumonge et Makanda, des dossiers relatifs au trafic humain sont pour le moment en instruction au sein des parquets.
Des campagnes de sensibilisation
Les responsables des organisations de défense et de promotion des droits de l’Homme dans la Région sud sont aujourd’hui inquiets de l’ampleur du phénomène où il s’observe un mouvement de départ des jeunes hommes vers les pays de la sous-région à la recherche de l’emploi ainsi que de jeunes femmes qui vont vers les pays du Golfe.
Ce qui est plus inquiétant est que le phénomène figure parmi les raisons qui expliquent les abandons scolaires aujourd’hui. Ils demandent alors que des campagnes de sensibilisation soient menées auprès des familles sur les collines afin qu’elles participent à l’éradication de ce fléau.
Les officiers de la police judiciaire, les magistrats, les autorités administratives et les membres des organisations de la société doivent être formés afin qu’ils soient sensibles à ce phénomène et pour qu’ils puissent adopter des stratégies pour le combattre.
Les confessions religieuses et les groupements communautaires doivent également être sensibilisés pour gagner le pari.
Il faut qu’ils s’imprègnent de la Convention des Nations- unies contre la traite des personnes et des autres instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux pour mieux comprendre le trafic et la traite des êtres humains selon les organisations de la société civile.
L’urgence est pour le moment de démanteler le réseau des trafiquants des êtres humains selon la même source.
Signalons que des montants colossaux sont injectés dans ce trafic malsain.
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