Certaines routes du sud du Burundi sont sur le point d’être complétement impraticables tandis que pour d’autres les travaux de construction viennent de démarrer. Les usagers demandent qu’il y ait un vrai fond routier et que sa gestion soit transparente.
Le tronçon Rumonge-Nyanza-Lac se trouve en piteux état et les usagers en appellent à sa réhabilitation avant qu’il ne soit trop tard. Ils indiquent que cet axe peut se couper n’importe quand au niveau de la localité de Muguruka en commune de Nyanza-lac rendant ainsi impossible la circulation des biens et des personnes sur cette route.
Ses usagers demandent à la société chinoise qui s’apprête à démarrer les travaux de construction de cette route, de commencer à réhabiliter les endroits susceptibles de rendre impraticable cette route avant qu’il ne soit tard. Cette société est en train d’aménager sa base-vie technique à Kigwena.
La route Rumonge-Bururi se trouve aussi dans un mauvais état, des accidents dus à cette situation se multiplient, ce dimanche un camion de la Brarudi qui se dirigeait vers Bururi s’est renversée au niveau de la localité de Murambi en zone de Buruhukiro en commune de Rumonge.
Cet accident a été causé par un affaissement de cet axe à cet endroit et les usagers de cette route, la RN16 demandent à l’Agence routière du Burundi de réhabiliter cet endroit car elle avait déjà commencé les travaux l’année passée.
« L’espoir est permis »
Les usagers de la route Gitaza-Rumonge se frottent les mains aujourd’hui car les travaux de construction de ce tronçon long de 45 km ont déjà démarré et c’est la compagnie, ’’Sogea Satom’’ qui se charge de la construction.
Les passagers et chauffeurs de véhicules de transport en commun sont satisfaits car la circulation est aisée et affirment qu’ils mettent moins de temps sur cette route.
Pour le tronçon Rumonge-Nyanza-lac long de 54 km, les travaux de construction vont démarrer à la mi-janvier selon des sources recueillies sur place et les travaux seront exécutés par une société chinoise, ’’Chico’’. L’espoir est permis selon plusieurs usagers de cet axe routier.
Plusieurs usagers des routes du sud du Burundi demandent qu’il y ait un véritable fond routier pour l’entretien des routes construites afin d’éviter leur destruction rapide.
Ils demandent surtout que la gestion de ce fond soit transparente car selon la plupart des chauffeurs de bus et autres ces usagers interrogés, un fond routier a été mis en place dans les années antérieures mais n’a pas donné des résultats escomptés.
Ils demandent que les services publics et privés qui perçoivent des taxes sur tous les axes routiers de participer à la constitution de ce fond routier.
Selon ces derniers, la population devrait participer à l’entretien des routes par le curage des caniveaux et le débroussaillage autour des routes et ce lors des travaux communautaires.
De bonnes routes ont un impact positif dans l’amélioration de l’économie d’un pays indiquent certains économistes approchés.
Rappelons que le tronçon Bujumbura-Rumonge avait été construit en 1978 par une société italienne dénommée « Astaldi AMSAR » et le tronçon Mutambara-Nyanza-lac avait été construit par une société française dénommée « Fougerolles » en 1982.
Je me suis toujours demandé pourquoi le transport sur le lac Tanganyika est toujours négligé. Cette route Bujumbura-Rumonge-Nyanza Lac longe le lac, on voit bien que ce dernier, surtout lors des récents débordements, grignote les terres et met en péril la voie routière. A moins d’éloigner le nouveau tracé du bord du lac vers les montagnes, le danger subsistera. La voie lacustre peut être un secours ou même une alternative à la route. Il suffirait d’encourager les hommes d’affaires de mettre sur pied une compagnie de navigation lacustre. Pour le transport, commerce et plaisance. Cela vaut la peine d’étudier la faisabilité et la rentabilité de ce projet.
S’il y a une incapacité du secteur privé, l’Etat Nkozi devrait créer une société de transport par bateau. Cela devrait aussi passer par le développement de ports modernes (petits et moyens) le long du lac Tanganyika qui favoriseraient le transport des personnes et des marchandises sur ce lac sous-utilisé.