Les fortes pluies qui s’abattent actuellement sur les collines de la commune Rugombo causent d’intenses dégâts. Nombre de personnes dorment à la belle étoile suite à la destruction de leurs maisons. L’administration semble dépassée et fait appel aux humanitaires.
Ce mardi 2 mai sur les collines Mparambo I et II, Munyika I et II ainsi que Rukana, de la commune Rugombo en province de Cibitoke, le désespoir se lit sur les visages des habitants. Pour cause : au moins 952 maisons ont été littéralement détruites par de fortes pluies qui se sont abattues sur ces localités ces derniers jours.
La plupart des populations affectées ne savent plus à quel saint se vouer. « A présent, nous ne savons pas où donner de la tête. Certains dorment dans les cours intérieures en dehors de nos maisons complètement détruites. D’autres sont hébergés chez leurs voisins ou chez leurs proches », raconte un octogénaire qui a trouvé refuge, avec ses 12 enfants, chez son voisin.
D’après les habitants, tous les biens ménagers et les vivres conservés dans les stocks ont été endommagés. « Nous manquons de quoi mettre sous la dent et nos enfants risquent de mourir de faim car la nourriture manque cruellement », se désole une jeune maman portant un nourrisson sur son dos.
450 hectares de cultures emportés
Pire encore, les champs de cultures ont été également endommagés. Selon l’agronome communal dépêché pour faire le constat, des centaines des hectares ont été touchées. D’après lui, 450 hectares de haricot, de bananeraie, de manioc et de maïs ont été globalement emportés par les vents violents mêlés de la grêle.
Du coup, les sinistrés se trouvent dans une situation délicate. Une source locale nous a fait savoir que l’assistance tarde à s’organiser et à parvenir aux victimes. Plus grave, d’après la même source, le peu d’assistance qui arrive à compte-gouttes est mal distribuée. « Les plus nécessiteux sont oubliés et des cas de népotisme ou des raisons politiques ne sont pas à exclure », estime-t-elle. Selon cette source, la transparence manque, ce qui pourrait même favoriser des cas de détournement.
Selon un humanitaire, cet état de fait est susceptible de décourager n’importe quel intervenant engagé dans les services d’urgence. Selon ses dires, les listes des vulnérables doivent être élaborées suivant les critères d’intégrité et de recevabilité en vue de travailler dans la transparence.
Contacté à ce propos, l’administration locale affirme être au courant de cette situation et appelle les citoyens à développer la culture de solidarité communautaire en attendant diverses assistances dont les demandes ont été déjà formulées.
Toutefois, un des administratifs parle d’une situation délicate. « Les besoins sont immenses par rapport aux moyens disponibles. Nous sommes en pleine saison de pluie, et rien ne nous rassure que nous n’allions pas assister à d’autres dégâts. » Il conseille plutôt de prendre des dispositions en avance pour faire face aux problèmes qui pourraient survenir en cas de dégâts causés par d’intenses pluies.