La route Mugina-Mabayi est une voie d’une grande utilité dans la circulation des biens et des personnes de ces deux localités. Aujourd’hui, elle est devenue impraticable. Les habitants demandent sa réhabilitation. L’administration évoque la pénurie des carburants qui retarde les travaux.
Les habitants des collines Bwayi, Marumpu et Nyabugimbu de la commune Mugina ainsi que la colline Gasarabuye de la commune Mabayi, ne cachent pas leur colère et montent la voix. Et pour cause, leurs localités se retrouvent davantage enclavées suite au mauvais état de cette route.
Selon une source locale, la situation devient de plus en plus compliquée au niveau du pont Nyamagana reliant les deux communes. Le pont risque de s’écouler si rien n’est fait dans l’immédiat à cause des fortes pluies qui tombent de façon abondante ces derniers jours.
La circulation des marchandises est pratiquement aux arrêts. Les produits vivriers tels que les ananas, les bananes et le manioc en provenance de ces deux communes manquent le marché d’écoulement. « Il est devenu quasiment impossible de transporter ces produits, y compris le vin de banane jusque dans la capitale économique Bujumbura », se lamente un commerçant habitué au trajet Bujumbura-Cibitoke. Le trafic des planches et du charbon de bois souffre également.
Du côté des agriculteurs, l’impact est donc significatif. « Les marchandises pourrissent sur place suite au manque de moyens de transport », admet en effet un agriculteur de tomate. Selon ses dires, les problèmes de déplacement engendrent immédiatement ceux du manque de marchés d’écoulement. Les intrants agricoles et les produits phytosanitaires qui devaient emprunter cette route n’y arrivent plus.
Il en est de même pour les produits Brarudi qui viennent de Bujumbura vers les deux communes. Les commerçants les plus audacieux, prennent le risque de se rendre eux-mêmes à Bujumbura pour s’approvisionner et utilisent beaucoup de temps. Des cas de véhicules embourbés dans la boue et des crevaisons de pneus sont légion. Ce qui exige d’autres moyens financiers additionnels.
D’après un jeune chauffeur rencontré sur place, une telle situation ne facilite pas la circulation des biens et des personnes. Il souligne qu’il travaille à perte avant d’indiquer qu’il va revenir travailler sur cette route après sa réhabilitation complète.
L’administration tranquillise
Suite aux grognes des habitants, l’administration compte reprendre les travaux de réhabilitation de la route suspendus depuis un certain temps suite à la sévère pénurie des carburants.
« Nous comptons adopter d’autres stratégies pour nous approvisionner en carburants afin de continuer les travaux de réhabilitation », rassure en effet une autorité administrative rencontrée sur place.
Bien que des initiatives soient en cours, des défis persistent pour avoir du carburant qui est devenu un problème national, estime toutefois un observateur avisé.
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