Des enfants mineurs sont très visibles aujourd’hui dans les chantiers de construction et dans les lieux de fabrication des briques en commune Rugombo de la province de Cibitoke. La pauvreté qui frappe durement les ménages en serait à l’origine. Les défenseurs des droits de l’enfant parlent d’une exploitation des mineurs.
Pendant cette période des vacances, partout à travers la commune Rugombo, des enfants mineurs souvent âgés de moins de 15 ans sont visibles sur les chantiers et dans les grandes plantations rizicoles. Ils accomplissent des tâches pénibles au regard de leur âge.
D’après une source locale, ces enfants sont à la recherche de l’argent pour l’achat du kit scolaire de l’année scolaire prochaine. Il s’agit également d’un moyen de se procurer quelques sous pour avoir de quoi manger et partant participer à la survie de leurs familles. « Je suis contraint de travailler dans les plantations rizicoles où j’accomplis de lourds travaux comme le repiquage en vue de survivre. Ma famille se trouve aussi dans une situation de misère absolue », nous raconte un gamin de 12 ans en train de travailler péniblement dans une plantation rizicole à la transversale 5 au chef-lieu de la commune Rugombo.
Il en est de même pour une fillette de 13 ans rencontrée sur un chantier de construction. D’après ses dires, elle joue le rôle d’aide-maçon pour gagner un peu d’argent afin de satisfaire certains de ses besoins. « A cause de la pauvreté qui gangrène la plupart des ménages, y compris chez mes parents, je suis obligée de travailler au moins dix heures par jour pour aider ma famille qui se trouve dans un état de grande vulnérabilité », raconte-t-elle tout en souriant.
Dans l’ensemble, la plupart de ces enfants mineurs sont concentrés dans les endroits de fabrication des briques. Comme travail, ils transportent essentiellement les briques. Ce qui est très épuisant. Malheureusement, ils sont aussi mal payés. Selon les informations collectées sur place, c’est à peine qu’un enfant arrive à percevoir au moins 4 000 francs burundais pour une journée de travail très surchargée.
Protéger les enfants mineurs
Pourtant, la loi burundaise interdit formellement de faire travailler les enfants de moins de 16 ans, cet âge étant considéré comme l’âge où un enfant peut exercer un travail rémunéré.
Là aussi, il ne s’agit pas des travaux qui exigent beaucoup d’énergie comme l’indique un défenseur des droits de l’enfant. Ce dernier parle plutôt d’une exploitation des enfants surtout que ces derniers constituent une main d’œuvre nombreuse mais moins payée. « Il faut mettre fin à ce genre de pratique qui ne diffère en rien de l’exploitation professionnelle et de l’esclavage moderne des enfants », s’insurge-t-il avant d’ajouter que le Code pénal burundais prévoit de punir sévèrement ceux qui se rendent coupables de ce genre de pratique. Il conseille plutôt tout un chacun de veiller à la protection de l’enfance pour garantir un meilleur avenir des enfants.
J’ai effectué le même type de travail en 1966 en transportant des briques pour la construction d’une maison d’un comptable communal. Cela m’a permis de gagner de l’argent qui m’a permis de subvenir à l’achat de mon kit pour débuter mes études secondaires. Plus tard en 1969, je l’ai fait lors de la construction de la paroisse de Nyangwa. A l’époque, j’avais 15 ans. Comme le prêtre en charge du projet avait fixé une règle selon laquelle le salaire jouranalier équivalait à l’âge de l’enfant, mon salaire était de 15 BIF par jour. Hônnetement, je ne m’en suis jamais plaint. Au contraire!
@Ryoni
Moi aussi a la meme epoque j’habitais a environ 6 kilometres de la paroisse de Musenyi. Les Freres de la Misericorde de l’Ecole Moyenne Pedagogique de Musenyi, Commune Tangara m’on offert un petit boulot dans les champs.
J’ai aussi transporte de lourds seaux de sable sur une distance d’au moins 1 kilometre pour l’infirmier du dispensaire de Musenyi qui se construisait sa maison.
Quand je suis alle au Burundi en Octobre 2018, j’etais tres content de voir le nouveau centre de sante a la place de l’ancien dispensaire (ou nous courions a la recreation de 10 heures pour nous faire soigner) et il y a un nouvel hopital (don de l’Egypte?) a environ 1 kilometre vers l’ouest. La prochaine fois j’irai voir si la maison est toujours la. L’argent gagne m’a permis de me payer une partie de ce dont j’avais besoin au College Don Bosco a Ngozi.
Protéger les enfants.
Sans blague!@@
Et les 4000 fbu qu’ils reçoivent par jour. Où les trouveraient ils les pauvres?