Les producteurs de maïs manquent de marchés d’écoulement dans la province de Cibitoke. L’Agence nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire, Anagessa, en charge de la collecte de toute la récolte de maïs au Burundi n’arrive pas à remplir ses obligations dans cette province. Entre-temps, de grosses quantités de maïs pourrissent à l’intérieur des maisons. L’administration tranquillise.
A travers les six communes de cette province de l’Ouest du pays, les agriculteurs n’en reviennent pas. Et pour cause, d’après plusieurs sources concordantes, l’Anagessa tarde à collecter toute la production de maïs après qu’elle ait procédé aux premiers paiements.
Des grognes montent partout, indique une source administrative qui parle du non tenu des promesses faites par cette agence de l’Etat à l’endroit des agriculteurs. « Des recommandations ont été formulées comme quoi seule l’Anagessa est responsable de rassembler toute la récolte de maïs mais elle est loin de remplir ses fonctions », regrette-t-elle sous couvert d’anonymat.
Pourtant, continue-t-elle, la population s’était montrée favorable au prix de 1 700 FBu par le kilo fixé par l’Etat. Dans un laps de temps, le pessimisme a remplacé les espoirs suscités auparavant. Suivant le calendrier fixé par l’Anagessa, cette dernière n’est pas parvenue à acheter toute la récolte en temps voulu.
Selon les informations collectées sur place, dans un premier temps, cet organe de l’Etat a procédé à la fois à la collecte systématique et au paiement d’une petite quantité de la production du maïs tout en promettant de revenir procéder, dans un deuxième temps, à la collecte de toutes les quantités restantes. Ce qui n’a pas été fait. Cette situation irrite les producteurs. Ces derniers font en effet savoir que, faute de preneur, leur production est en train de pourrir dans les ménages.
Ils demandent instamment à l’Etat de leur permettre de vendre le reste des quantités de maïs à des commerçants. « Nous avons déjà remarqué que l’Anagessa ne dispose pas de fonds suffisants pour payer toute la production de maïs. C’est pour cette raison que l’Etat devrait plutôt favoriser la libre circulation des marchandises, à commencer par le maïs car, les commerçants sont capables d’acheter au même prix le kilo que l’Anagessa donne aux agriculteurs, insiste un des agriculteurs rencontrés au chef-lieu de la commune Rugombo.»
Même son de cloche chez un autre producteur de Buganda qui dispose de plusieurs tonnes de maïs dans sa maison. « Mon stock dans la maison est plein. Je continue à récolter d’autres quantités de maïs. Non seulement ces quantités sont pour le moment en train de pourrir mais aussi le risque de connaître des vols ou un incendie est élevé », craint-il.
Partout ailleurs dans les autres communes de Cibitoke, à savoir Mugina, Murwi, Bukinanyana et Mabayi, les agriculteurs ne voient pas d’un bon œil le monopole attribué à l’Anagessa. « Celle-ci devrait se montrer à la hauteur de ses tâches. Aussi, il n’y a aucune raison de nous empêcher de vendre notre production à n’importe quel autre commerçant et quand nous voulons », insiste un cultivateur de Mabayi visiblement en colère.
Devant les grognes des producteurs qui fusent de partout, l’administration tranquillise et leur demande patience. Selon le gouverneur de Cibitoke, Carême Bizoza, le gouvernement, à travers l’Anagessa, est en instance de finaliser toutes les procédures en vue de procéder à la collecte de toute la production de maïs suivie du paiement immédiat.
L’Anagessa a été créée en 2018. Six ans après, c’est très surprenant d’entendre que l’état tranquillise en disant qu’il « est en instance de finaliser toutes les procédures » en matière de collecte et paiement du produit. Après 6 ans, une agence comme celle-là est supposée fonctionner à plein régime aussi bien dans la planification et l’exécution des tâches. Or là on a l’impression qu’elle tâtonne, navigue encore à vue comme un vrai débutant. Les conséquences sont désastreuses puisque il y a perte d’une partie de la récolte. Au moment même où on parle de pénuries de toute sorte, le moment où il faut éviter tout gaspillage.
Quelque chose ne tourne pas rond, quelque par dans les structures.
None ga Michel, est ce que ivyo uvuga si ukuri nku kurima?
Y a t il une personne qui peut m’expliquer pourquoi on a créée l’Anagessa?
Quelle est l’objectif ultime? la vision de l’Anagessa?
Pourquoi on le faitpour le maïs et pas pour la patate douce ou le manioc?
Honnêtement, que fait l’Etat dans le commerce du mais? SVP, laissez les commercants faire leur travail! L’interventionnisme de l’Etat tue le secteur privé qui devrait grandir pour faire des investissements et développer le pays. Anagessa est une structure inutile, juste budgétivore et qui va causer des pertes énormes au Burundi à cause des problèmes de conservation des produits. Anagessa accapare aussi le temps des administratifs et des agronomes qui devraient s’occuper de l’encadrement de la production. Cet élan de production du mais va vite s’essoufler si la saison est ratée à cause de la mévente. Pourtant, le mais est une des pistes de solutions aux problèmes de sécurité alimentaire au Burundi. Je rappelle, l’interventionnisme de l’Etat étouffe les initiatives privées. Mr.ETAT, quittez le commerce et faites votre travail de régulateur, de politique, d’investisseur,…..
Je vais répéter des platitudes.
Le paysan producteur est le générateur de richesses.
Il ne cultive pas le maïs pour le plaisir, mais pour pourvoir à sex besoins.
Les années suivantes, il abandonnera la culture du maïs et se tournera vers d’autres cultures.
Allez tricher comment fait le voisin du Nord
Si la Sobecov a échoué, pourquoi il en serait différent de l’Anagess?
Quel est l’objectif ultime del’Anagess?
Cela devrait être, in fine, accroître la production.