Lundi 25 novembre 2024

Société

Région Sud /Rumonge : Plus de 800 étrangers et environ 500 réfugiés urbains recensés

05/04/2024 Commentaires fermés sur Région Sud /Rumonge : Plus de 800 étrangers et environ 500 réfugiés urbains recensés
Région Sud /Rumonge : Plus de 800 étrangers et environ 500 réfugiés urbains recensés
Des étrangers, des réfugiés et des demandeurs d,asile en train de se faire recensés

Du 26 au 30 mars 2024, un recensement des étrangers ainsi que les réfugiés résidant au Burundi a été effectué à travers tout le pays. A Rumonge, plus de 800 étrangers et autour de 500 réfugiés urbains ont été enregistrés lors de l’opération. La population salue l’organisation de ce recensement qui permettra de distinguer les étrangers et les citoyens burundais.

Alphée Havyarimana, contrôleur provincial d’État civil en province de Rumonge et superviseur de l’opération de recensement dans cette entité administrative indique que l’activité s’est bien déroulée compte tenu de l’affluence des personnes qui se bousculaient pour venir se faire recenser.

Il remercie le ministère ayant l’intérieur dans ses attributions d’avoir prolongé la période de recensement. Sinon, tous les concernés n’allaient pas se faire enregistrer.

Il précise que l’opération concernait les étrangers, les réfugiés et les demandeurs d’asile et que toutes ces catégories se retrouvent à Rumonge.

M. Havyarimana fait savoir que ces étranges proviennent de 13 pays répartis sur 3 continents, à savoir l’Afrique, l’Europe et l’Asie.

La majorité de ces étrangers sont des Congolais qui exercent différents métiers à Rumonge dont le commerce, la pèche, l’artisanat. D’autres Congolais travaillent dans les secteurs de l’enseignement et de la santé, précise-t-il davantage.

Même parmi les réfugiés et les demandeurs d’asile qui ont été recensés, la majorité sont des Congolais, selon la même source.

En outre, la province de Rumonge dispose d’un Centre de transit géré par le HCR qui accueille des réfugiés et des demandeurs d’asile. Il se trouve à 6 km au sud de la ville de Rumonge. Mais les personnes qui y vivent aujourd’hui n’ont pas fait l’objet du recensement.

Certaines sources pensent qu’il y aurait des étrangers qui ne se sont pas fait enregistrer faute de papiers valides. Partant, ils auraient préféré rester dans la clandestinité.

Satisfaction de beaucoup de personnes

Kawaya Mwanangoy, un enseignant congolais à la retraite s’est dit satisfait après avoir été recensé. Il indique que cet acte va lui permettre de vivre au Burundi dans la légalité même s’il disposait déjà des papiers valides.

Il ajoute qu’il est fier d’avoir servi le Burundi comme enseignant du secondaire pendant trente ans et qu’il reste fier de sa nationalité congolaise.
Il espère aussi que le recensement va renforcer les liens d’amitié qui existent entre les Burundais et les Congolais car, aujourd’hui, beaucoup de Burundais se dirigent vers la RDC à la recherche du travail.

Jean-Marie Mbiza est le représentant des réfugiés urbains et les demandeurs d’asile en province de Rumonge. Il témoigne que les réfugiés se sentent à l’aise et en sécurité après avoir été recensés car certains étaient souvent arrêtés lors des rafles policières.

Il remercie ceux qui ont pensé à organiser ce recensement car cela va leur permettre de mettre à jour leur base de données en plus de permettre aux réfugiés et aux demandeurs d’asile de vivre au Burundi en se conformant à la loi.

N.A, un sexagénaire burundais résidant dans la ville de Rumonge salue l’organisation de ce recensement car les autorités administratives sauront le nombre exact des étrangers, des réfugiés et des demandeurs d’asile qui se trouvent dans leur entité administrative pour une bonne planification.

Il fait observer que par le passé, lors des élections, certains étrangers de la ville de Rumonge se faisaient passer pour des citoyens burundais et disposaient même des cartes nationales d’identité burundaises. A ce titre, ils participaient aux élections. Ce qui constituait une irrégularité et une fraude électorale. Il espère que ce ne sera plus le cas avec le recensement qui vient d’être organisé.

Il suggère que lors de l’octroi de la Carte d’identité biométrique les Burundais en général et les autorités administratives en particulier veuillent pour qu’aucun étranger ne l’obtienne.

Les apatrides constitués de descendants des ressortissants du pays d’Oman qui habitent en province de Rumonge demandent d’être recensés comme les réfugiés et les étrangers l’ont été. Ce qui leur permettra de vivre dans la légalité.

Des sources proches des Omanais résidant à Rumonge, le processus de recherche de leur nationalité se poursuit entre le HCR, le gouvernement du Burundi et le pays d’Oman car ce pays de leurs ancêtres leur a refusé la nationalité omanaise.

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