Cinq mois sans engrais chimiques, ils craignent une famine. Le bureau provincial de l’environnement, agriculture et élevage rassure.
Des champs de cultures sans engrais chimiques. C’est la situation qui prévaut pour le moment dans toutes les communes de la province de Cibitoke. La majorité de la population dit avoir déjà payé les frais pour l’achat de ces engrais à la demande du gouvernement. Mais actuellement, ils ne savent pas sur quel pied danser. Certains quittent déjà le pays par peur de la famine. Ou tout simplement, de peur d’être arrêtés pour ne pas avoir remboursé les dettes contractées. « Mes enfants ne vont plus à l’école à cause du manque de frais de scolarité », se plaint Innocent Nduwayo, un trentenaire de la commune Rugombo dont la vie dépend entièrement du riz. Selon ce père de 8 enfants, la récolte ne sera pas abondante.
Appel au calme
Un agriculteur de la commune Buganda a cultivé une rizière de plus de 10 hectares. Suite à ce manque d’engrais chimiques observé depuis le début de la saison culturale B, les champs se dégradent. Ces cultivateurs estiment qu’il serait préférable pour l’État de ne pas percevoir les frais d’achat d’engrais chimique sans que ce dernier ne soit déjà disponible. Cela leur permettrait d’utiliser cet argent pour acheter d’autres biens familiaux. Suite à cette situation, ils demandent à la direction provinciale de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage de mettre ce produit à leur disposition.
La directrice provinciale de ce département appelle au calme. Mme Nyabenda reconnaît que si la situation persiste, les efforts de ces agriculteurs seront vains. Toutefois, elle demande à cette population d’être patiente car l’Etat est déjà conscient de ce problème. Elle espère que bientôt, le problème sera résolu.