Le 4 octobre 2021 est entrée en vigueur au Burundi une loi portant sur la stabulation et interdiction de la divagation des animaux domestiques et de la basse-cour. En commune Rugombe de la province de Cibitoke, des éleveurs bravent malheureusement cette interdiction. Il s’observe alors aujourd’hui une grande tension entre les agriculteurs et les éleveurs. Les premiers accusent les seconds de laisser volontiers leurs troupeaux de vaches ravager leurs champs. Des têtes risquent de tomber si rien n’est fait urgemment. L’administration essaie de tempérer mais la méfiance persiste.
Des troupeaux de vaches censés être dans leurs étables errent à longueur de journée notamment sur les collines Mbaza et Gatoke, transversale 4 de la commune Rugombo dans la province de Cibitoke. Tel est le constat fait sur place. Les éleveurs affirment être à la recherche des pâturages malgré la mesure d’interdiction. Les champs des agriculteurs sont ainsi ravagés par les vaches au vu et au su de tout le monde.
Pour la plupart des cas, ces vaches appartiennent aux hauts dignitaires militaires et civils proches du parti au pouvoir originaires de cette province de l’Ouest du pays. « Nous assistons impuissamment à la destruction de nos champs et si nous tentons d’intervenir, nous sommes battus à mort par les bergers », se désole un quinquagénaire rencontré sur place qui a vu son champ de coton complétement ravagé par les vaches d’un dignitaire du CNDD- FDD.
Il en est de même pour un cultivateur de maïs et de manioc de la même commune. Un père de dix enfants et d’autant de petits enfants affirme en effet avoir perdu deux hectares complétement ravagés par les vaches d’un haut gradé militaire proche du parti présidentiel. « Suite à la peur, nous ne sommes même plus à mesure de dénoncer ces cas de destruction méchante de nos cultures », déplore-t-il.
Les éleveurs contactés s’en lavent les mains et rejettent toutes ces accusations qu’ils qualifient de non-fondées. Ils disent haut et fort que même les cas de dérapages imputables à certains bergers ne sont pas tolérés. Toutefois, la situation sur le terrain fait craindre plus d’un.
Le pire est à craindre
D’après une source locale, des cas de vengeance ne sont pas à exclure entre ces éleveurs et ces agriculteurs qui se regardent en chiens de faïence. La même source n’exclut pas la réaction de certains agriculteurs sidérés par cette situation qui pourraient être tentés d’empoisonner les vaches. « Des vaches risquent même d’être mortellement blessées par certains agriculteurs dépassés par les événements », prévient-elle.
De son côté, l’administration affirme les faits et compte organiser des réunions d’explication pour apaiser les esprits déjà chauffés à la fois chez les agriculteurs et chez les éleveurs. Aux éleveurs, et pour éviter l’irréparable, elle conseille déjà de respecter la mesure de stabulation en vigueur depuis un certain temps. Elle annonce aussi des sanctions sévères aux récalcitrants conformément à la loi.
C’est criminel et cynique ! Et parce qu’ils savent qu’ils vont fabriquer les votes pour se maintenir au pouvoir, ils oppriment indéfiniment le Peuple.
Mais , appliquez juste la loi.
Cela ne se passe que dans les république bananière