Les ménages sont dévalisés et les cultures volées dans les champs. L’administration envisage des mesures pour tenter de juguler ce phénomène
Les collines les plus touchées sont Mparambo I, Munyika I, Kagazi, Rusiga, Rukana et Rugeregere ainsi que Murambi, Kaburantwa, Gasenyi et Ruhagarika, respectivement pour Rugombo et Buganda de la province Cibitoke.
D’après les informations collectées sur place, au moins 40 ménages ont été dévalisés dans un mois sur la colline Mparambo I et Munyika I, Samwe, toutes de la commune de Rugombo.
Les mêmes informations nous indiquent que des objets des ménages constitués par des appareils électroniques tels que téléviseurs, radios, frigos, matelas, des ustensiles de cuisine et des vivres ont été emportés par des brigands structurés en bandes opérant au niveau de toute la commune.
Non loin de là dans la commune voisine de Buganda, des vols sont régulièrement commis dans les champs de cultures appartenant aux paysans. Les collines les plus menacées sont Murambi, Kaburantwa et Ruhagarika.
Dans ces endroits, selon des témoignages fournis par diverses sources concordantes, des champs de maïs, de mangues et de manioc sont souvent visés. Les mêmes sources nous informent que ces vols sont commis souvent tard dans la nuit. « Ces voleurs trompent même la vigilance des veilleurs et ces derniers sont victimes d’atrocités commises par ces brigands. »
Partout ailleurs à travers d’autres collines précitées comme on a pu le constater sur place, des cambriolages sont observés et régulièrement rapportés. « Pourtant, aucune action n’est entreprise pour décourager ces vols », regrette un octogénaire rencontré au chef-lieu de la commune Buganda.
Même son de cloche pour une cultivatrice de mangues à Rugombo qui parle de l’impunité qui entoure ces vols. « Nous n’allons pas accepter de continuer à assister impuissamment aux vols organisés dans nos ménages et cultures », lance-t-elle avec colère. D’après ses dires, des actions solidaires seront incessamment menées pour protéger leurs biens.
La montée vertigineuse des vols comme l’explique un policier rencontré au chef-lieu de la province Cibitoke est due à la pauvreté qui frappe la plupart des ménages. « Certains habitants n’ont rien à mettre sous la dent et les aléas climatiques sont venus compliquer une situation au départ très difficile », insiste-t-il.
Pour lui, la plupart des jeunes restent sans emplois et, pour survivre, tous les moyens sont tentés y compris les vols. L’administration, les services de police et la justice doivent conjuguer leurs efforts pour mettre fin à ce phénomène let punir les coupables conformément à la loi.
Deux administratifs qui se sont exprimés à Buganda et à Rugombo reconnaissent l’ampleur des vols et envisagent de multiplier des séances de sensibilisation. Ils appellent à la vigilance de tout le monde pour que ces voleurs soient traduits devant les instances judiciaires.
Je ne suis par pour l’impunité de ces petits voleurs mais là c’est des grands voleurs qui vont pourchasser et punir les petits voleurs. Est-ce que ces services de police et de justice ont abandonné la pratique de la corruption? Est-ce que ces administratifs ont déclaré leurs avoirs avant d’entrer en fonction et sont-ils prêts à le faire à la fin de leurs mandats? La Population ne croit pas en ces services, c’est pourquoi elle a tendance à se rendre justice.
Mieux vaut prévenir que guérir. Il faut éradiquer tous ces fléaux et remettre l’économie à niveau. Et le Burundi a plein de ressources. Mais tout est encore miné par de mauvais cœurs et des consciences insensibles des dirigeants.