Une pharmacie appelée « Ebenezer ». travaille en dehors de tout cadre légal. Elle n’a ni les équipements adéquats ni le personnel suffisant. La population qui la fréquente se retrouve en danger de mort. Les responsables sanitaires donnent des mises en garde sans toutefois agir.
L’officine est située sur la sous-coline Muyebe de la colline Kansega, dans la commune Buganda de la province de Cibitoke. Des patients se rangent sur des files interminables dans les enceintes de la pharmacie. Parmi eux se trouvent des enfants qui souffrent de diverses maladies, des femmes enceintes et des blessés suite aux accidents de roulage.
Le constat est que seul le responsable de l’officine se charge de toutes les tâches dont certaines nécessitent des interventions médicales très spécialisées. Selon diverses sources locales, les médicaments sont dans la plupart des cas périmés. Les mêmes sources font savoir que les patients déboursent des sommes colossales pour se faire soigner bien que la qualité des services laisse à désirer.
Selon une source médicale sous couvert d’anonymat, il est incompressible qu’une seule personne puisse consulter les patients, passer aux examens de laboratoire et administrer des prescriptions médicales.
Les conditions d’hygiène très précaires selon la même source ne sont pas de nature à favoriser la guérison des patients. « La propreté y fait défaut. Une odeur nauséabonde se sent à plusieurs mètres de distance. Dans ce contexte, les patients risquent d’être contaminés par d’autres maladies notamment celles dites des mains sales comme le choléra et la dysenterie bacillaire », regrette-t-elle amèrement.
Inaction des pouvoirs publics
Devant ce danger pour la santé de la population, peu d’initiaves semblent être entreprises. L’administration locale préfère ne rien commenter. Ce qui laisse entendre une certaine complaisance.
Du côté du responsable sanitaire au niveau provincial, quelques démarches sont en cours pour remédier à la situation. Le médecin provincial, Dr Jean-Claude Habiyaremye reconnaît que cette pharmacie travaille en dehors de la loi. Il compte collaborer avec la police et l’administration pour fermer définivement la pharmacie.
Il indique en outre qu’une poursuite judiciaire sera engagée. Et de préciser que même en cas de situation légale, une pharmacie ne dispose pas de prérogatives comme celles de consulter, de faire des examens de laboratoire ou de prescrire des médicaments. Cela revient aux structures sanitaires comme les centres de santé ou les hôpitaux. Pour lui, une pharmacie livre des médicaments sur ordonnance d’un médecin ou d’un autre professionnel médical.
Pour protéger la population, il met également en garde tous les propriétaires des pharmacies qui travaillent en dehors de la loi avant d’annoncer des descentes d’inspection à travers toute la province.
Entre temps, les habitants contactés, dont les agents de santé Communautaire, manifestent des inquiétudes. Des transferts médicaux vers d’autres structures sanitaires ne sont pas exécutés. L’un des agents de santé communautaire explique que le responsable de la pharmacie veut que tous les patients soient transférés chez lui.
Contacté à ce propos, David Ndayishimiye nie toutes ces accusations. Il admet toutefois qu’il agit de la sorte suite à l’éloignement du seul centre de santé publique où des patients peuvent se faire soigner.
C’est vraiment honteux de toujours trouver de tel comportement dans le domaine de pharmaceutique.
Mais aussi toutes les responsables sanitaires locales sont complices,car ne peuvent pas trouver le motif qui leur a empêché de fermer une telle pharmacie et de poursuivre son responsable afin de protéger la santé de la communauté environnante.
Encore plus il faut envisager les campagnes de sensibilisation dans ses localités sur l’intérêt de consulter les structures sanitaire,et chacune selon ses compétences