La plupart des personnes touchées dorment à la belle étoile. Les dégâts matériels dans 3 communes de cette province concernent les infrastructures publiques, les églises, les champs de cultures mais surtout les maisons littéralement détruites. Les habitants touchés par ces intempéries sont sans assistance.
Les victimes de ces catastrophes naturelles se chiffrent à 6013 personnes d’après différentes sources administratives concordantes. Selon les mêmes sources, au moins 4000 maisons ont été complètement détruites par de fortes pluies mêlées de vents violents depuis le début du mois d’octobre jusqu’à présent dans les communes Rugombo, Buganda et Mugina.
Selon une autre source administrative, 12 églises dans les mêmes communes, 35 écoles et plusieurs centaines de hectares de haricot, de patate douce, de manioc et du maïs ont été anéantis par des pluies qui tombent activement à la fois de façon abondante et ininterrompue. « Nous manquons de nourriture et de matériel de couchage. Tous les objets ménagers ont été emportés par des eaux de ruissellement », se désole un habitant de Buganda qui a vu subitement sa maison s’écouler suite aux pluies diluviennes.
Les enfants ne vont plus à l’école
Même son de cloche pour une jeune maman de Mugina qui estime que les dégâts concernent même les animaux domestiques. Selon ses dires 4 chèvres et une trentaine de poule qui se trouvaient à l’étable et dans le poulailler ont été tuées après être emportées par les eaux.
A Rugombo, plusieurs centaines de hectares des champs de maïs et de haricot ont été abîmés. A travers les mêmes communes, les salles de classe manquent et les enfants ne vont plus à l’école et sont sans encadrement. Ils ont aussi besoin du kit scolaire. « Pour le moment, il faut réhabiliter les écoles touchées et remplacer le matériel didactique et pédagogique détruit », insiste un responsable scolaire à Mugina. Les fidèles des différentes confessions religieuses ont vu leurs églises détruites et sont dans le besoin des lieux de culte surtout les week-ends.
Hélas, personne n’est encore venu à la rescousse des populations sinistrées. Ces dernières lancent un appel aux instances étatiques et aux organisations humanitaires pour leur apporter l’aide d’urgence.
L’administration appelle le reste des habitants de mettre en avant la culture de la solidarité communautaire pour sauver les vies humaines en détresse en attendant l’appui des humanitaires.