Les feux de brousse causent des dégâts immenses ces derniers temps dans la commune Mugina de la province de Cibitoke. Le patrimoine foncier public est visé en premier lieu. Il en est de même pour les vastes étendus de terres où sont plantés des arbres appartenant aux particuliers. L’administration prévient les auteurs puisque la loi existe au moment où les environnementalistes parlent d’un véritable désastre écologiste.
Des incendies probablement d’origine criminelle de fin septembre 2024 ont consumé pratiquement 47 hectares d’arbres notamment des eucalyptus sur la colline Kirinzi, commune Mugina de la province de Cibitoke. Selon les informations reçues sur place, les auteurs sont en grande partie des éleveurs à la recherche de nouveaux pâturages pour leurs troupeaux en cette période de longue saison sèche.
Les mêmes informations pointent du doigt les gens à la recherche du bois de chauffage qui n’hésitent pas à brûler sciemment même les petits arbres récemment plantés. Une autre source sur place accuse les chasseurs à la recherche du gibier qui brûlent tout sur leur passage.
Pour le moment, d’après diverses sources concordantes, les feux sont devenus monnaie courante. Entre temps, les services de la police de la protection civile ne disposent pas à la fois de moyens et du personnel technique suffisants pour éteindre ces incendies.
Comme l’indique une source sécuritaire, les interventions sont tardives et on fait souvent recours aux habitants. Ces derniers étant régulièrement accusés à tort ou à raison d’être les auteurs de ces feux de brousse, ils manifestent des réticences et refusent d’accompagner les policiers et les militaires en charge d’éteindre ces incendies.
La faune et la flore sont affectées
Ceux qui s’intéressent à l’environnement parlent d’un désastre écologique. Ces feux de brousse sont en effet à l’origine de plusieurs conséquences qui affectent l’écologie. Ainsi par exemple, les sols brûlés laissent facilement passer l’eau de ruissellement qui devrait être retenue pour éviter des inondations en cas de fortes pluies.
Une environnementaliste établie depuis plus d’une décennie au chef-lieu de la province de Cibitoke fait observer que les conséquences fâcheuses sont enregistrées au niveau de la flore et de la faune. Les animaux fuient par exemple les zones d’incendie. Ce qui participe à la réduction des opportunités touristiques.
Pour ce qui est de la flore, le sol dénudé et détruit par le feu ne contient plus les bactéries qui contribuent dans la fertilisation du sol. Ainsi, la production agricole est affectée. Les bassins versants, souligne un autre écologiste, ne sont plus protégés lorsque les arbres plantés sur les montages sont partis en fumée.
L’administration fait savoir qu’elle organise régulièrement des séances de sensibilisation pour faire connaître à la population le bien-fondé de préserver la nature. Une autorité administrative locale qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat précise que les gens sont informés que l’avenir du pays et de leurs enfants dépendent étroitement de la protection de la terre qui leur fournit tout ce dont ils ont besoin pour vivre. La même autorité met également en garde les auteurs de ces feux de brousse qui s’exposent aux sanctions conformément à la loi surtout le Code pénal et le Code foncier.