Les chiffres sont inquiétants pour les enfants qui quittent le banc de l’école. Les raisons sont multiples comme les dures conditions d’apprentissage. Les autorités éducatives et administratives tranquillisent.
Au moins 13 440 enfants de l’école fondamentale et post-fondamentale ont abandonné leurs études au premier et deuxième trimestre de l’année scolaire en cours. Selon les informations émanant des autorités scolaires, les causes sont multiples allant des difficiles conditions d’apprentissage aux grossesses non désirées pour les filles, l’ignorance et le découragement.
Pour ce dernier cas, les lauréats du secondaire ne voient plus d’intérêt de poursuivre leurs études. Selon eux, la plupart de ceux qui ont terminé leur cursus secondaire et même académique sont en chômage.
Les grossesses non désirées semblent compliquer une situation encore difficile où on enregistre au moins plus d’une trentaine de cas de filles qui sont tombées enceintes étant encore sur le banc de l’école et qui ont vite arrêté leurs études.
L’ignorance des parents et les conditions de vie très précaires pour certaines familles poussent également les enfants à quitter prématurément l’école. Certaines écoles ne disposent pas de bancs pupitres et les enfants suivent les cours à même le sol. Les classes sont généralement pléthoriques avec le ratio plus de 100 enfants par enseignant.
Engager des séances d’explications
Les supports didactiques et pédagogiques manquent cruellement dans la plupart des établissements scolaires. Tout ceci pousse les écoliers et les élèves à abandonner les études.
Devant une telle situation, des remèdes sont tentés par divers acteurs. L’un des parents contactés sur place exhorte le gouvernement à honorer ses engagements de construire, réhabiliter les écoles et équiper ces dernières. Les enseignants demandent à l’Etat une meilleure politique salariale à leur égard et le recrutement de nouveaux professionnels du secteur de l’éducation pour faire face au déficit du personnel enseignant.
Le directeur provincial de l’enseignement, Joseph Nyandwi, appelle à la synergie de tous les partenaires, à commencer par les autorités administratives à différents niveaux, d’engager des séances d’explication et de sensibilisation pour tenter de mettre fin au phénomène d’abandon scolaire à Cibitoke.
Un spécialiste du secteur de l’éducation établi depuis plus d’une décennie dans cette province de l’ouest du pays conseille à tous les partenaires publics et privés engagés dans ce secteur de mener des consultations à tous les échelons pour trouver la solution aux causes d’abandons scolaires.
Cette situation est vraiment inquietante pour toute personne qui sait combien l’éducation est indispensable pour le développement de la nation. Il faut repenser la question éducative au burundi pour mettre en place toutes les conditions nécessaires qui favorisent et l’élève et l’enseignant.
On ne peut pas dire l’école pour tous et rester indifférents de tels événements. Nous sommes tous concernés et surtout le gouvernement avec les experts en la matière.