Six salles de classe sont en cours de construction à l’endroit des enfants du site Gisheke. Les glissements de terrain de fin 2019 avaient emporté toutes les infrastructures scolaires de cette localité. Les occupants de ce site demandent également un centre de santé.
Le site de Gisheke situé sur la colline et zone Nyamakarabo de la commune Mugina, à moins d’une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de la province Cibitoke, a accueilli au moins 1 000 ménages rescapés des éboulements de terrain du début décembre 2019 de la colline voisine de Nyempundu. Pour rappel, les glissements de terrain avaient causé plus d’une vingtaine de morts et plusieurs dégâts matériels. Les écoles ont été toutes détruites à cette occasion.
Les enfants en débandade pour la plupart avaient abandonné l’école alors que d’autres étaient contraints d’aller étudier loin de leurs familles.
Pour le moment, une école est en train d’être construite en faveur de ces enfants. « Les habitants de ce site saluent ce geste humanitaire de la part du Pnud car cette école va accueillir une grande frange des enfants », raconte un des chefs du site rencontré sur place.
Toutefois, comme l’indique une maman de 3 enfants dont 2 sur le point d’abandonner l’école, tout espoir était déjà perdu après 3 ans. « On ne savait pas à quel saint se vouer et cette école vient soulager la souffrance des enfants et des parents.»
D’énormes défis hantent les habitants du site de Gisheke
Sur 1000 maisons prévues pour l‘ensemble des habitants de ce site, seules 250 ont été érigées. D’après un administratif à la base, ces dernières sont, par ailleurs, mal construites et présentent des fissures. Sans eau, les habitants de ce site sont menacés par des maladies des mains sales. C’est la raison pour laquelle, d’après le chef du site, un besoin d‘avoir une structure sanitaire se fait de plus en plus sentir. « Pas de centre de santé proche. Nous sommes obligés de parcourir de longues distances et c’est inquiétant pour un site qui abrite au moins 4 000 personnes dont la majorité sont des enfants qui tombent souvent malades ».
Un des responsables du Pnud a indiqué, sous couvert d’anonymat, que les victimes des catastrophes naturelles et des changements climatiques sont traitées prioritairement. Pour lui, l’administration est un partenaire incontournable et tout doit se faire suivant les besoins présentés par les autorités administratives. L’administration communale affirme que des appuis supplémentaires en termes de vivres sont encore nécessaires pour les rescapés du site de Gisheke.