Des tas d’immondices sont partout visibles dans tous les marchés modernes de la province de Cibitoke. D’aucuns craignent la résurgence des maladies des mains sales dans un contexte de la variole de singe. Les services techniques en charge de la salubrité semblent être débordés.
A travers les six communes de cette province de l’Ouest du Burundi, l’hygiène manque cruellement au niveau de tous les marchés modernes. Au marché du chef-lieu de la province ainsi que dans les marchés modernes des communes Rugombo, Mugina et Mabayi, il n’existe pas par exemple de toilettes fonctionnelles.
Le manque des sanitaires pousse alors les passants et certains usagers à se soulager n’importe où même tout près des stands où sont installées les marchandises. Bien plus, l’eau manque partout dans ces endroits.
Dans les trois autres communes, à savoir Buganda, Bukinanyana et Murwi, des montagnes de saletés non ramassées sont visibles. Il s’agit des restes des marchandises jetés en désordre et n’importe où. « Personne ne se soucie de l’hygiène ici. Nous préférons y envoyer quelqu’un d’autre pour faire nos achats », indique un fonctionnaire de l’Etat établi non loin du marché moderne de Buganda.
Pas de dispositifs de lavage des mains
Le manque d’hygiène interpelle plus d’un. Les services techniques en charge de la salubrité semblent être largement dépassés.
Il est actuellement devenu difficile de fréquenter ces marchés, y compris les restaurants et pâtisseries tout proches pour éviter de contracter les maladies surtout des mains sales.
Certains habitants contractés dans les communes Rugombo et Buganda situées dans la plaine de l’Imbo admettent craindre certaines épidémies très fréquentes dans cette région. Ils parlent, entre autres, du choléra et de la dysenterie bacillaire dans cette période pluvieuse.
Plus grave, indiquent pas mal d’observateurs, la situation sanitaire risque d’être aggravée par l’émergence de la variole du singe. Ils appuient leurs arguments sur le fait que la plupart de ces marchés ne possèdent pas de dispositifs de lavage des mains. Ceci est d’autant plus compliqué surtout que l’eau manque cruellement sur place, précisent-ils.
Anormal
Face à ce manque d’hygiène, d’autres observateurs parlent d’une situation atypique. Pour eux, rien ne justifie en effet la saleté dans ces endroits qui font rentrer beaucoup de taxes et impôts.
Ils interpellent les services techniques et l’administration d’utiliser une partie des fonds récoltés pour la réhabilitation des installations sanitaires et de doter ces dernières de l’eau potable en permanence.
De leurs avis, des engins motorisés devraient être loués à la fois pour dégager et assurer le transport des immondices déposées tout autour de ces marchés vers les lieux de conservation et de traitement de ce genre de saleté.
L’un des techniciens de promotion de la santé contacté indique que des séances de sensibilisation pour maintenir la propreté des marchés modernes comme les lieux publics sont régulièrement menés.
Son avis est partagé par un administratif à la base qui a requis l’anonymat avant d’appeler les partenaires financiers à leur apporter assistance en vue d’assurer l’hygiène de ces marchés.
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