Avec la fermeture unilatérale de la part de Gitega le 11 janvier 2024 de la frontière entre le Burundi et le Rwanda, le préjudice est énorme au niveau social et économique. Les habitants frontaliers de la Ruhwa à Cibitoke montent aux créneaux et souhaitent notamment la reprise du commerce transfrontalier. L’administration locale parle d’une question qui doit être résolue au plus haut niveau.
Arrivé au poste frontière de la Ruhwa situé dans la commune Rugombo de la province de Cbitoke le lundi 12 août 2024, le mouvement des biens et des personnes est au point mort. Il n’y a pas en effet de circulation des gens encore moins celle des véhicules qui constituaient jadis de longues files pour assurer le transport des passagers de part et d’autre de la frontière entre le Burundi et le Rwanda.
Les nombreux bureaux de change comme on a pu le constater sur place sont fermés alors que les propriétaires des bistrots ont mis la clé sur leurs maisons. Ainsi, les affaires ne tournent pas et le manque à gagner devient énorme.
Les premières victimes sont le personnel qui était engagé dans des bars ou qui faisait le petit commerce en vendant différents articles aux voyageurs. Il y a aussi ces femmes qui étaient engagées dans le commerce transfrontalier, sans oublier les transporteurs. Tous ne savent plus à quel saint se vouer.
Les chauffeurs ne travaillent plus et les véhicules restent garés à l’intérieur des enclos. « Pourtant, si la frontière était ouverte, il y aurait même moyen de s’approvisionner en carburants chez notre voisin du Nord », s’exprime avec colère un jeune conducteur de véhicule de transport de type Probox. Il trouve que la fermeture de la frontière terrestre avec le Rwanda a sérieusement handicapé leur travail. « On pouvait faire une dizaine de tours entre le centre Rugombo et la ville de Kamembe au Rwanda surtout les jours du marché. Ce qui n’est plus le cas pour le moment », regrette-t-il avec amertume.
Cela rapportait beaucoup
A propos des relations commerciales, les échanges entre les deux pays sont au ralentit. Personne n’a le droit de traverser la frontière pour mener ses affaires de l’autre côté.
Les conséquences sont énormes d’après une jeune maman très engagée dans le commerce transfrontalier. « Des produits agricoles tels que le riz, les fruits et les oléagineux commercialisés de l’autre côté de la Ruhwa nous rapportaient beaucoup d’argent. Au retour, on amenait des pommes de terre de Ruhengeri très prisées ici chez nous », se souvient-elle avec regret. A présent, continue-elle, « nous ne sommes plus à mesure d’assurer les frais de santé et de scolarité à nos enfants ainsi que de bien entretenir nos familles ».
Les rentrées en termes de taxes perçues par les services de comptabilité de la commune ont également sensiblement chuté d’après un administratif territorial à la base. Cette autorité parle aussi du site abritant les eaux thermales de Ruhwa qui n’est plus fréquenté alors qu’il attirait beaucoup de touristes rwandais et faisait rentrer aussi des devises.
Dans l’ensemble, agriculteurs, commerçants et voyageurs, tous demandent une seule chose : la réouverture de la frontière pour permettre la reprise des relations commerciales et sociales entre le Rwanda et le Burundi.
Des fêtes sociales arrêtées
En ce qui est tout particulièrement des relations sociales, un octogénaire rencontré sur place parle des liens d’ordre familial entre les populations frontalières. Il regrette qu’avec la situation qui prévaut aujourd’hui, les événements sociaux partagés entre les gens de ces deux pays sont réduits à zéro. Il fait allusion à la célébration des fêtes de mariages mixtes, aux cérémonies d’enterrement et de levées de deuil qui ne se font plus de part et d’autre de la frontière.
Contacté à ce propos, l’un des administratifs qui a requis l’anonymat indique que la frontière terrestre entre le Burundi et le Rwanda reste toujours fermée non seulement à Ruhwa mais aussi sur tous les postes frontaliers. Interrogé à quand la réouverture de la frontière pour répondre au désir ardent des administrés, cette autorité se refuse de tout commentaire avant d’indiquer qu’il s’agit d’une question hautement sensible et complexe qui dépasse ses compétences.
Prenons l’exemple de la Russie, L’Ukraine qui passent toutes les journées à se taper dessus. la Russie, quand tout allait bien, exportait le gaz naturel à travers les pipelines qui passent sous l’Ukraine qui reçoit les frais de location de leur sous sol qui abrite ces pipelines. Et bien, ces pipelines n’ont jamais été touchées et meme aujourd’hui continuent à acheminer le gaz naturel aux pays Européens qui en veulent.
Si ces deux nations (Russie/Ukraine) considèrent que les infrastructures économiques sont d’une très grande importance, alors j’aimerai que ceux qui font l’apologie de ces bandes d’incapables de la CNDD-FDD nous expliquent pourquoi ils ont décidé de ruiner leurs compatriotes.
Que gagne le Burundi dans cette histoire vu que même le pays concerné, ici la RDC, n’a pas fermé la Frontière avec le Rwanda? J’ai du mal a croire que Le président Burundais aime la RDC que le Burundi. Ou Tchisekedi le paye pour cette fermeture?
Que voulez vous qu’un petit administratif local vous dise?
Il n’en sait rien.
Le Congo de Tshisekedi n’a jamais fermé la frontière
c est ce qui SE passe quand Les dirigeants perdent la réalité des choses , et prennent des décisions irréalistes … Comme je m échinne à le dire depuis qlqs temps , vu la géographie , la situation économique du Burundi , le Rwanda a moins à perdre de cette décison que le Burundi. Alors dirigeants du CNDD prenez UNE décision qui vise l intérêt du peuple , ravalez votre orgeuil et reconnaissez que Vous avez eu tord. Arrêter de prendre ce pauvre pays en otage … A bon entendeur salut.
Peine perdue.
Surtout à l’approche de la période des élections, inutile de gaspiller sa salive.
Les postes de la frontière avec le Rwanda ne rouvrirons pas avant 2027.
Alors arrêter de pleurnicher et user de votre droit de vote utilement en sanctionnant Vos dirigeants incompétents.