Elle concerne des produits vivriers et ceux de la Brarudi. Cela s’observe dans les 6 communes de la province. La population ne sait plus à quel saint se vouer. Une situation qui laisse perplexe l’administration locale.
Au centre de négoce de Rugombo, les prix de la plupart des produits agricoles ont doublé voire tripler au cours des 4 derniers mois. Un kg de riz de simple qualité qui coûtait 1 800 BIF en décembre, s’achète actuellement à 3 600 BIF.
La même situation se voit pour le haricot où le prix du kg est passé respectivement de 1 500 BIF à 4 200 BIF. Un kg de la farine de manioc est passé de 800 BIF à 2 200 BIF pour la même période.
La situation s’empire davantage et elle s’observe pour d’autres produits vivriers. Un administratif rencontré au chef-lieu de la commune de Buganda fait le même constat pour les produits Brarudi.
Alors que le prix d’une bouteille d’Amstel et de Primus s’achetait respectivement à 1 800 BIF et 1 200 BIF, il est passé actuellement à 2 500 BIF et 1 800 BIF. Avec les cas de spéculation liée à la pénurie de ces produits, le prix d’une bouteille d’Amstel peut arriver à 3 000 BIF.
D’après un ingénieur agronome, la rareté des produits agricoles est due aux aléas climatiques. A cela s’ajoute une mauvaise politique agricole qui se traduit par de mauvaises techniques et un manque des intrants agricoles pour les paysans.
Le pouvoir d’achat s’amenuise du jour au jour. « Nous arrivons à peine à manger une fois par jour et la plupart des ménages n’ont rien à mettre sous la dent », fait savoir une jeune femme de Mabayi.
Des conséquences énormes
Une autorité au niveau de l’éducation parle du taux d’abandons scolaires élevé : « Plus de 5 000 enfants ont quitté l’école au cours du 1er trimestre de cette année scolaire en cours. La faim est la principale cause qui explique les abandons scolaires », renchérit-elle.
Des maladies liées à la sous-alimentation et à la malnutrition sont signalées surtout chez les enfants. « Ces derniers doivent être soumis à un régime spécial pour augmenter leur immunité », précise un spécialiste des maladies épidémiologiques.
Selon ses dires, le manque de moyens financiers pour la plupart des ménages ne permet pas de se procurer des nutriments pour faire face à ce défi. « Même les adultes ont besoin d’une nourriture de bonne qualité et en quantité suffisante pour renforcer leur système immunitaire ».
A défaut de cela, certaines maladies comme le paludisme et le choléra très fréquents dans la région trouvent un terrain favorable et peuvent causer des morts.
Un économiste conseille aux responsables du pays de favoriser la libre circulation des marchandises en laissant entrer les produits en provenance de l’extérieur du pays. Un des administratifs provinciaux compte sur la saison culturale en cours. « Nous espérons avoir une bonne production agricole au mois de juin »
1. Vous ecrivez:« Un économiste conseille aux responsables du pays de favoriser la libre circulation des marchandises en laissant entrer les produits en provenance de l’extérieur du pays… »
2. Mon commentaire
Pour moi c’est vraiment une honte que le Burundi n’aie pas de securite alimentaire alors que plus de 80% de la population pratique l’agriculture et que la pluviosite atteint les 1200 mm, et que l’on a 3 saisons culturales.
Dans le secteur agricole, nous devrions surtout importer les equipements agricoles, les engrais et les pesticides.
La realite sur le terrain prouve que la Vision du Burundi pays emergent en 2040 n’est pas du tout realisable.