Les besoins vitaux font défaut pour ces Burundais retournés à leur mère patrie. L’administration leur conseille de s’intégrer dans des groupements de développement communautaire. Un défi pour le moment qui nécessite l’intervention de plusieurs acteurs.
La quasi-totalité des rapatriés rencontrés avaient fui le pays à partir de 2015. Le mouvement de retour amorcé depuis 2019 a permis à la plupart d’entre eux de regagner le bercail.
D’après diverses sources, les réfugiés reçoivent un paquet retour constitué de vivres et une certaine somme d’argent octroyés par le HCR pour leur permettre de vivre durant les 3 premiers mois dès leur arrivée. « Nous menons une vie de misère. Au retour nos maisons étaient déjà détruites et celles construites dès notre arrivée ont été emportées par les pluies diluviennes », témoigne un d’eux rencontré au chef-lieu de la commune Rugombo, rentré au pays il y a de cela 5 ans.
Même son de cloche pour un autre rapatrié établi pour le moment dans la commune Mabayi. D’après cet octogénaire de 8 enfants et autant de petits enfants, les vivres manquent cruellement.
A Bukinanyana, une jeune maman rapatriée depuis 2021 n’y va par quatre chemins. Elle indique avec colère que les promesses formulées avant de retourner au Burundi n’ont pas été tenues. Selon ses dires, les rapatriés n’ont pas de moyens pour assurer à la fois les soins de santé et les frais de scolarité. « Le taux d’abandons scolaires et de mortalité est élevé chez les enfants rapatriés et les maladies emportent des vies humaines au quotidien », alerte-t-elle en direction des autorités administratives.
Ils demandent à l’administration et aux âmes charitables de leur venir en aide. Les assistances sollicitées sont en notamment l’appui en tôles, en soins de santé et aux frais de scolarité pour leurs enfants.
La question de transparence se pose
Devant un tel défi, diverses solutions sont tentées. De la part du ministère de la Solidarité, et d’après diverses informations reçues, des soins de santé sont assurés pour les vulnérables mais les besoins sont immenses. Des terres là où elles sont encore disponibles sont accordées aux rapatriés mais dans de proportions très minimes.
La question liée à la transparence de la gestion de ces assistances se pose avec acuité et des lamentations sont souvent observées comme quoi seuls les proches du parti au pouvoir sont assistés au détriment du reste des rapatriés.
Toutefois, l’administration provinciale demande à ces rapatriés de s’associer au reste de la population à travers les coopératives implantées au niveau de chaque colline. Cette autorité leur fait savoir que c’est à partir de ces groupements qu’ils pourront bien s’intégrer socialement et partant, ils pourront participer pleinement au développement économique de leur entité locale.
Vous saurez que tous ces rapatriés sont venus des camps de réfugiés établis dans les pays voisins et ailleurs à savoir le Rwanda, le RD Congo, la Tanzanie, l’Ouganda et la Namibie.
1. Vous ecrivez:« Elle indique avec colère que les promesses formulées avant de retourner au Burundi n’ont pas été tenues…
Des terres là où elles sont encore disponibles sont accordées aux rapatriés mais dans de proportions très minimes… »
2. Mon commentaire
Exactement, quelles sont ces promesses faites aux refugies et qui n’ont pas ete tenues?