Malgré l’existence d’un guichet unique, les demandeurs passent beaucoup de temps et la plupart d’entre eux ont perdu tout espoir. De longues files s’observent et la transparence n’est pas au rendez-vous.
Au bureau du guichet unique de Cibitoke, divers documents de voyage tels que les passeports, les laissez-passer et la carte CEPGL, dont les demandes ont été introduites il y a de cela 4 mois, n’ont pas encore été délivrés. « J’ai payé tous les frais exigés pour l’obtention d’un passeport depuis décembre 2022 mais j’attends toujours », se désole une commerçante qui fait des affaires dans la Communauté de l’Afrique de l’Est, (EAC).
Même son de cloche pour un habitant de Rugombo qui a des proches en R.D. Congo et au Rwanda. Ce père de 8 enfants rencontrés au guichet unique de Cibitoke ne cache pas sa colère.
Pour lui, le document de voyage CEPGL demandé dès janvier 2023 n’est pas encore disponible. Pourtant, ce quinquagénaire comptait rendre visite à ses parentés établies au Rwanda et en RD Congo, mais il lui manque le document de voyage pour traverser la frontière.
Le vrai parcours de combattant, d’après une étudiante qui compte aller poursuivre ses études en Europe, se trouve dans l’obtention du passeport. Cette jeune fille de 22 ans n’a plus d’espoir et les délais d’inscription risquent d’être dépassés. « Alors que ma demande date de début décembre 2022, je n’ai pas encore eu mon document de voyage. J’ai dû demander le délai supplémentaire d’inscription à l’Université mais la prolongation arrive presque à terme », lance-t-elle avec colère.
Pourtant, d’après une source sécuritaire mieux informée, des pots de vin seraient versés pour avoir l’accès facile et rapide à ces documents de voyage. « Dans de tels cas, on ne fait même pas de déplacement ici. On ne fait que téléphoner et si une fois le consensus est conclu, le document de voyage voulu est obtenu dans une période variant entre 3 jours et une semaine », précise-t-elle.
La même source fait savoir que la récente pénurie de ces documents de voyage observée ces derniers temps est presque terminée. Même si ces documents n’étaient pas en quantité suffisante, d’après une autre source sécuritaire, il faudrait privilégier la transparence en servant les demandeurs suivant l’ordre d’arrivée. « Dans ce cas, il n’y aura pas de grogne car tout sera fait dans la transparence et il n’y aura pas de longue période d’attente », éclaire-t-elle.
Pourtant les informations collectées sur place font état de certains demandeurs qui ont carrément abandonné les documents commandés. Tel est le cas de ce commerçant de Buganda qui, après avoir été informé à 5 reprises que son document de voyage n’est pas disponible, a décidé de ne plus faire la demande « Je crains que même mon argent ne soit détourné. Toutefois, je garde le bordereau comme traçabilité », prévient-il.
Malgré la promesse de s’exprimer, le Directeur général de la Pafe n’a pas voulu décrocher son téléphone.
Il faut avouer que notre cher Burundi est encore bien loin de son objectif de pays emergent en 2040 si aujourd’hui nous ne sommes meme pas capables d’arracher des herbes devant l’entree d’un batiment administratif ou de peindre ce batiment.