Difficile de distinguer les élèves et le reste de la population. Comme il n’est pas clôturé, tout le monde y entre et en sort comme il veut. Les vaches, les véhicules et les motos y font des mouvements le jour comme la nuit. Les cas de vol s’y observent. Les autorités demandent de l’aide.
Située à moins de 2 kilomètres du chef-lieu de la province, des mouvements de personnes, d’animaux domestiques s’observent au lycée Cibitoke. Cet établissement secondaire à régime d’internat ne dispose pas de portail. En plus, la clôture a été démolie et les fils barbelés ont été volés. « C’est difficile d’assurer le contrôle des circulations, on peut passer par n’importe quel endroit pour un établissement secondaire qui dispose de plusieurs passages », relate un enseignant rencontré sur place.
Des bruits des véhicules et des vaches qui passent à l’intérieur de la cour dérangent les élèves et font perdre leur attention. « Dans de telles conditions, il est difficile de dispenser les cours », insiste un professeur de Maths à la fin du cours. Suite à cet état de fait, la sécurité des biens des élèves laisse à désirer. « A maintes reprises, des vols des habits et autres biens des élèves sont commis dans les dortoirs pendant les heures de cours », précise une élève de la classe terminale.
Abondant dans le même sens, un jeune lycéen a indiqué que tout le monde craint également pour la sécurité physique des élèves dans un établissement secondaire où les coupures électriques sont répétitives.
Un des parents rencontrés à l’entrée de ce lycée craint pour la sécurité de sa fille. « Si rien n’est fait, mon enfant doit changer d’établissement secondaire au cours du 2ème trimestre ». Ce qui irrite les parents, d’après une maman qui a 3 enfants à cette école, c’est qu’à travers toutes les réunions, des recommandations sont formulées à l’endroit des autorités hiérarchiques pour construire une clôture et un portail, mais sans succès. D’après elle, les parents en ont déjà marre et la plupart pourraient décider de chercher des places de leurs enfants ailleurs.
Contacté à ce propos, le directeur de ce lycée reconnaît la recrudescence des cas de vol suite à l’insécurité qui y prévaut. Cette autorité craint même le pire comme les cas de viols pour les jeunes filles si rien n’est fait dans l’immédiat.
Dunia Minani avoue que son établissement scolaire ne dispose pas de moyens financiers pour construire une clôture d’une école de 7,40 hectares. M. Minani demande à tout bienfaiteur, à commencer par les instances étatiques, de leur venir en aide en vue d’assurer un enseignement de qualité dans un lieu sûr, les contributions des parents à elles seules ne peuvent pas suffire car les besoins sont immenses.