Les produits agricoles manquent le marché d’écoulement. Le préjudice est énorme pour les agriculteurs et les commerçants qui ont contracté des crédits agricoles. L’administration à la base parle d’une question qui dépasse ses compétences.
Dans les collines frontalières avec le Rwanda au niveau des communes Rugombo, Mugina et Mabayi de la province de Cibitoke, des grognes fusent de partout. Et pour cause, leur production agricole constituée notamment par des mangues, des oranges et des ananas n’a pas de marché d’écoulement depuis bientôt une année suite à la mesure prise par les autorités burundaises de fermer unilatéralement toutes les frontières terrestres avec leur voisin du Nord.
Selon plusieurs sources, une partie de la production agricole était vendue au Rwanda. Aujourd’hui, les fruits très sensibles et difficiles à conserver pourrissent sur place. Le marché interne n’est pas capable d’absorber toute la production.
La situation n’est pas non meilleure chez les commerçants. Ces derniers étaient habitués à vendre leurs marchandises de l’autre côté de la rivière Ruhwa, faisant frontière entre le Burundi et le Rwanda. Les cultivateurs et les commerçants parlent d’un préjudice énorme. En effet, ils avaient contracté des crédits pour mener leurs activités agricoles et leurs affaires. « Nos activités sont arrêtées et les intérêts bancaires ne cessent de monter. Nous ne sommes plus solvables devant les institutions financières qui risquent de nous trainer devant les juridictions », déplore un agriculteur visiblement en colère.
Même son de cloche chez un commerçant qui parle d’une situation intenable. Il craint des procès en justice qui risquent d’occasionner la saisie de la plupart de leurs biens, y compris même les maisons.
Des grognes sont également observées du côté des transporteurs. Leurs véhicules de transport sont garés à l’intérieur et les taxis chauffeurs n’ont plus de travail. Un taximan indique que dans ce contexte de pénurie des carburants, ils pourraient s’approvisionner au Rwanda si les frontières étaient ouvertes.
Réouvrir les frontières
La fermeture des frontières a lourdement impacté les flux migratoires et le commerce transfrontalier. Pour le moment, les agriculteurs et les commerçants ne savent plus à quel saint se vouer. Ils demandent aux instances habilitées de mener des négociations avec les autorités rwandaises pour réouvrir les frontières.
Du coté des autorités burundaises, peu d’informations filtrent sur la date de réouverture des frontières. L’une des autorités locales demande la patience à la population. Elle assure que la situation est suivie de près par les instances politiques hiérarchiques avant d’avouer qu’il s’agit d’une question sensible qui dépasse largement ses compétences.
le marché d écoulement à Bujumbura Cotebu,ruziba .il y en a. A moins que c est le transport intérieur qui leur coûte cher suite au carburant.
les mangues restent toujours très chères au marché malgré la grande production.
Les Burundais vous êtes incorrigibles! si à l’intérieur du Burundi nous manquons de quoi manger, pourquoi se battre pour vendre nos fruits à l’étranger ? c’est une injure de dire que les fruits pourrissent alors que par manque de fruits, une mangue peut coûter jusque à 3000F à Bujumbura. Par ailleurs, les frontières ont été fermées pour des raisons de sécurité. Ces fruitiers préfèrent-ils le commerce ou la sécurité ?
Chers compatriotes agriculteurs,
Apprenons à transformer nos produits: jus, confitures, fruits séchés, etc…
Adaptons-nous, évoluons, éduquons-nous , éduquons les consommateurs…
Les défis sont tellement immenses que nous devons soit évoluer ou disparaitre.
Par contre c’est le role du gouvernement d’identifier et d’anticiper tous ces défis qui nous guettent, c’est le role de nos pseudo-députés de plaider notre cause, de taper et de faire du bruit.
Nous n’avons plus de valeurs ni de repères, nous sommes quasiment comme des zombies.
En fermant les frontières avec le Rwanda, le Président Neva fait un grand tort à son électorat qui manque de marché pour ses fruits. Pourtant le même President Neva reviendra dans 2 ans pour lui demander encore des voix. Et le meme électorat va encore élire le President Neva. Et ce sera un cycle vicieux. Vive la democratie CNDD-FDD!!