Les agriculteurs des communes Rugombo et Mugina de la province de Cibitoke sont dans le désarroi total. Leurs champs ont en effet été endommagés par des éboulements de terrain. Le risque d’une disette n’est pas à écarter. L’administration compte assister la population touchée tout en l’incitant à déménager.
Plusieurs centaines de hectares notamment de haricot, de bananeraie, de patate douce, de maïs et de manioc ont été sérieusement endommagées suite aux glissements de terrain causés par de fortes pluies des mois d’avril et mai 2024 sur la plupart des collines de Rugombo et Mugina.
Le phénomène des catastrophes naturelles a fait que les habitants des collines Rusiga (à Rugombo) et Nyempundu (à Mugina) soient contraints de quitter leurs ménages. Ils ont trouvé refuge chez les voisins des collines proches. Démunis, ces habitants sont sans assistance et dans le désespoir. « Nous avons perdu toute la production agricole et la plupart des objets ménagers ont été laissés à l’intérieur de nos ménages », se désole un habitant de la sous colline Ruhwa, colline Rukana II de la commune Rugombo.
Sans abris et ayant trouvé refuge avec toute sa famille chez ses voisins, un octogénaire de la colline Nyamakarabo dans la commune Mugina indique avoir perdu toute la production de tous ces champs de haricot en pleine maturité. Pour le moment, il ne sait plus sur quel pied danser. « Les enfants n’ont rien à mettre sous la dent. Ils sont menacés d’être renvoyés de l’école faute de minerval. Bien plus, toute ma famille est privée des soins de santé », ajoute-t-il avec amertume.
Une assistance qui tarde à venir
Dans l’ensemble, d’après diverses sources concordantes, les habitants victimes de ces catastrophes risquent d’être frappés par la disette. Et pour cause, d’après l’une d’entre elles, il s’observe une baisse significative de la production agricole ainsi qu’un manque criant de vivres au niveau des ménages affectés. Ce qui est plus dur, comme le précise une autre source, c’est que l’assistance tarde à s’organiser.
Entre temps, des grognes se font entendre là-dessus. Les habitants victimes de ces aléas climatiques jettent le tort sur les organismes humanitaires privés et publics.
La population affectée indexe spécialement le ministère de la Solidarité nationale. Elle l’accuse de trainer les pieds et de manquer de volonté. Une source au sein de ce ministère admet être au courant de cette situation et compte rassembler tous les moyens nécessaires afin qu’il puisse assister les sinistrés. La même source fait savoir que les besoins sont immenses au moment où le nombre de victimes des catastrophes naturelles croit un peu partout à travers le pays.
Tout en abondant presque dans le même sens, un administratif qui a requis l’anonymat invite les citoyens à développer la culture de solidarité communautaire pour venir en aide aux populations sinistrées. Il fait en outre savoir que le travail d’identification de tous les ménages affectés est terminé. Il appelle les bienfaiteurs à apporter leur réponse aux besoins exprimés en termes de vivres, de médicaments, de kits scolaires et de matériel de couchage.