Il s’observe ces derniers temps beaucoup de cas de malnutrition dans la plaine de l’Imbo. Les structures sanitaires accueillent déjà les mal nourris. Les enfants sont les plus touchés. La rareté des denrées alimentaires aggravée par les faibles revenus des ménages en sont à l’origine. Des sensibilisations sont menées pour faire face à ce défi et des appuis en nutriments sont apportés aux plus nécessiteux.
Des cas de malnutrition sont répertoriés sur certaines collines des communes Rugombo et Buganda de la province de Cibitoke situées dans la plaine de l’Imbo. Selon les informations collectées sur place, les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés. Ces derniers ne bénéficient pas d’aliments riches en protéines, en lipides et en glucides suite à la pénurie des denrées alimentaires observée dans quelques ménages. « Nous ne sommes pas en mesure de nous procurer de la viande, du lait, des fruits et du sucre pour nourrir nos enfants à cause de nos faibles revenus », raconte une jeune maman du centre urbain de Rugombo ayant un enfant souffrant de la malnutrition chronique.
Même son de cloche chez un quadragénaire de la colline Murambi dans la commune Buganda. Selon ses propos, sa famille ne dispose pas de propriété foncière pour faire vivre une fratrie de six enfants. « Sans revenus suffisants, je ne suis pas capable d’assurer le bien-être de ma famille avec l’argent perçu journalièrement après les prestations accomplies dans les champs des voisins plus riches que moi », souligne-t-il.
Une source locale explique que ce problème de malnutrition est étroitement lié à la démographie galopante dans la plaine de l’Imbo. Des populations descendent des hauteurs en masse pour chercher une vie meilleure et s’installent définitivement dans la plaine, indique-t-il. Sur place, ils n’ont ni de terres cultivables ni d’emploi. Ce qui accentue les problèmes de chômage et de sous-alimentation.
Diminuer les naissances
Les cas de malnutrition sont déjà traités au niveau des centres nutritionnels des structures de santé locales. Ces dernières procurent des aliments tels que le lait et la farine pour la bouillie aux enfants mal nourris. Les cas de malnutrition sévère sont portés au niveau des centres thérapeutiques associant médicaments et nourritures. Entre temps, des sensibilisations sont menées à la fois par des agents du secteur de la santé et des leaders communautaires pour inciter les populations à diminuer les naissances grâce aux méthodes naturelles et au planning familial.
L’administration locale quant à elle incite les habitants notamment des localités touchées de changer leurs habitudes alimentaires. L’une des autorités provinciales invite ces administrés à équilibrer leurs repas et surtout à ne pas écouler toute la production agricole au marché.
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