Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Région Ouest/Cibitoke : Des Burundais migrent massivement vers la RDC

11/09/2023 11
Région Ouest/Cibitoke : Des Burundais migrent massivement vers la RDC
Des rapatriés burundais en provenance des communes Rugombo et Buganda province cibitoke sont accueillis aux sites de transit de Sange et Kavimvira

Les départs massifs sont enregistrés dans la plaine de la Rusizi. La pauvreté dans les ménages est à la base. Les administratifs comptent organiser des visites à l’extérieur du pays pour inciter ces réfugiés burundais à retourner dans leur mère patrie. Une situation qui prend une allure inquiétante.

Ils sont dans la plupart des cas originaires des communes Gihanga, province Bubanza et Buganda et Rugombo, province Cibitoke. Selon une source administrative, le mouvement de départ vers notre grand voisin de l’Ouest s’est intensifié depuis le début du mois de juillet.

Les raisons de ces départs sont entre autres l’extrême précarité des ménages accentuée par la baisse du pouvoir d’achat. Ceux qui étaient récemment rentrés au pays à partir de la Tanzanie, du Rwanda et de la RD Congo font partie de ces personnes qui reprennent encore le chemin de l’exil.

Ils passent par la rivière Rusizi faisant frontière des 2 pays pour se réfugier au Congo. « C’est souvent pendant la nuit que la plupart traversent cette rivière qui regorge de nombreux crocodiles et hippopotames avec le grand risque d’être tués par ces animaux ».

Environ mille réfugiés en moins d’un mois

Les administratifs à la base reconnaissent à l’unanimité cette situation de pauvreté dans les ménages qui est généralement due à une mauvaise saison culturale C où les champs de cultures ont été en grande partie abimés par les pluies torrentielles. Ils fustigent tout de même le langage de certains réfugiés qui, une fois arrivés sur le sol congolais et pour bénéficier l’assistances du HCR avancent des tracasseries politiques qui les poussent à fuir leur pays.

Sur place au Congo, les services du Conseil national des réfugiés, CNR en sigle, dénombre au moins 987 nouveaux réfugiés accueillis dans les sites de transit de Sange et Kavimvira dans le territoire d’Uvira dans une période ne dépassant pas un mois pour rejoindre les camps de Rusenda et Mulongwe.

Pour rappel, ces mêmes camps abritaient 43 mille réfugiés burundais qui ont fui les troubles dans leur pays depuis 2015. Les mêmes services font savoir qu’ils comptent faire l’extension de ces camps pour accueillir les nouveaux venus.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Stan Siyomana

    Kuri uyu musi wa gatanu (15/09/2023), umushikiranganji w’intwaro yo hagati Martin Niteretse aho yari yagihe kuri Centre de transit y’i Gihanga yabwiye imiryango 165 yari ihungutse YAYIHANIJE ATI:
    « Guhera ino saha abarundi bose batwumve, ntidukeneye abantu basubira kwirukanga ngo bagiye muri Kongo canke ahandi ngo bahunze ubukene. Twabonyeko benshi babigizemwo urudandazwa kugira basimbire muri Kongo bace babaha yamafaranga angana n’amadolari amajana abiri ya paquet retour….
    Mugabo icitonderwa, amafaranga bahora babaha uno musi ntayo babaha, kugira ngo duheze neza iki kibazo c’abantu birirwa turahendana ngo hunga ngo ugiye gutora amafaranga.
    Genda mukore tuzobashigikira muri muhira, mugabo ntiwibaze y’uko upokeye amafaranga ngo n’uko ujabutse Rusizi… »
    https://www.youtube.com/watch?v=c1L-NZOuIJ4

  2. Stan Siyomana

    1. Meme si l’on avait pas ces nouveaux departs massifs vers la RDC, je ne crois pas que cette photo d’en-haut qui montre bien l’etat d’insalubrite dans les centres de transit des refugies burundais rentres au pays va encourager les autres centaines de milliers de refugies de rentrer au bercail.
    2. Diplomatiquement, le gouvernement burundais serait pris entre le marteau et l’enclume. S’il laisse ces nouvelles courrir comme ca, l’opinion surtout internationale va croire qu’il y a violation des droits de l’homme au Burundi. S’il explique/reconnait que les gens fuient la pauvrete et la famine, le message de Vision Burundi Pays Emergent en 2040 ne va plus passer (et meme ideologiquement ce serait grave dans le pays quand les gens ne croient plus dans la capacite du leadership pour trouver des solutions aux nombreux problemes du pays).

  3. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez:« Ils fustigent tout de même le langage de certains réfugiés qui, une fois arrivés sur le sol congolais et pour bénéficier l’assistances du HCR avancent des tracasseries politiques qui les poussent à fuir leur pays… »
    2. Mon commentaire
    a. Jewe mu myaka ya 1950 na 1960 nakuze ku musozi w’iwacu (intara ya Karusi) mbona abagabo benshi bagenda gupagasa muntara y’imbo (aho baja gukora mumirima y’ipampa mugihe c’amezi nk’atatu) canke bakaja nko mu Bugande aho bashobora kumarayo nk’umwaka (canke urenga?). Aho hose vyatumwa n’ubukene mumiryango canke kubura amahera yo gutanga ikori ry’umutwe rya Reta. Nibuka ko rimwe na rimwe kunzira yashikira kw’isoko ry’iMusenyi (komine Tangara, Ngozi) bagira umukwabu, ntibakubaza indangamuntu, bakubaza igitabo c’ikori. Ko atafoto yari mugitabo c’ikori, bamwe baratira igitabo c’ikori c’umubanyi yatanze ikori kandi bamushiriyemwo iparati y’uwo mwaka. ABAJA GUPAGASA BASIGA IMIRYANGO YABO MUNGO.
    b. Ejo bundi perezida w’Urwanda Paul Kagame yariganye ingene impunzi zo mumyaka ya 1950/1960 zitaronswa vyishi bivuye muri HCR, zahabwa nk’amasafuriya n’ibikoresho bimwe na bimwe vyo kurima, hanyuma bakabereka amashamba (muri Uganda) bati nimwimenye.
    c. Mugabo ubu ko muri Kivu y’Epfo hari inkambi za HCR umuntu ntajayo ngo ashikire mumihana y’abacongomani aho azoza guca ingero, ahubwoho aca ajana n’umuryango wiwe wose kuko azi ko HCR izoca ibitaho ikabatunga kandi en general batahunze kubera des raisons politiques.
    Ivyo rero birononera les vrais refugies politiques burundais boba mukuri bafise impamvu zo guhunga igihugu cabo c’amavukiro.
    d. Biragorana ko igihugu kikwemerera kubutaka bwaco uri refugie economique.

  4. Rukara

    La gabegie des dirigeants burundais, la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée, l’insécurité, l’injustice notoire, les hausses de taxes injustifiées sur toutes les activités économiques sans consideration aucune de l’impact que ça produit sur le niveau de la population poussent les gens qui le peuvent a fuire le pays “du lait et du miel”
    Bientôt ces administratifs se retrouveront entre eux seulement. Et ils vont s’entretuer.
    Igihugu kigeze ahatemba, harageze ko intwaro ihindura imirisho sinon on va droit dans le mur

  5. Kanda

    Je pense qu’il faut encourager les départs de ces cultivateurs ! Aller faire des champs où il y en a, c’est bon pour la région des Grands Lacs. AU Burundi, il n’y en a plus.

    • Luc de Veyres

      Et pourquoi il n’y a plus de terres?Parce que nous mettons trop d’enfants au monde.Il va falloir se remettre en question au lieu d’accuser le gouvernement à tout va.Burundais arrêtez l’irresponsabilité de vous reproduire sans limite!Ayez le courage de reconnaître c’est vous le problème dans vos chambres à coucher et non pas le gouvernement.Vous vivrez toujours dans la misère aussi longtemps que vous n’aurez pas décidé de mettre au monde autant d’enfants sans avenir.En RDC ils vont vous chasser comme en Tanzanie vous avez été chassé à cause ds votre reproduction sans contrôle la Tanzanie risquait de perdre ses terres.La vérité ne peut pas être caché ni être tabou.Au journal Iwacu ne censurez pas ce message.La vérité doit être dite sans tabous.

      • De Noël

        LUc de Veyres,
        Mettre au monde beaucoup d’enfants est intimément lié à la pauvreté et au manque d’éducation.
        Notons que suite au taux élevé de mortalité infantile, les Burundais mettaient au monde beaucoup d’enfants pour qu’il ait qui meurent et qui survivent. Une autre raison : les enfants constituent une main-d’œuvre pour les familles.
        A part certains cas d’exception, la Chine entre autres qui a décrété à une époque donnée la limitation du nombre d’enfants par ménage, la régulation de naissance se fait de soi. Quand un pays se développe, selon le mode de vie, les familles se rendent comptent d’elles-mêmes qu’il est impossible d’avoir beaucoup d’enfants. Le taux de natalité élevé au Burundi montre à suffisance que le pays est pauvre.

        • Stan Siyomana

          @De Noel
          Quand lors de l’acceuil des refugies burundais rapatries au centre de transit de Gihanga, au nord-ouest du pays, le ministre burundais de l’interieur Martin Niteretse a dit que ces gens n’allaient plus recevoir le paquet retour de 200 dollars (qui pousserait certains burundais a continuer d’aller au Congo) des femmes qui portaient des enfants sur le dos se sont mises a pleurer:« Je viens de passer plus de 5 ans au Congo…Je n’ai pas ou aller, je vais errer comme Cain…. »
          https://www.youtube.com/watch?v=kOrdeO1TXrE&t=51s

  6. Sebarazingiza

    Impanuro k’ubutegetsi:

    Nimubareke bagende kuko iyo niyo nyishu kukibazo; uBurundi buri muri « crise démographique ».
    Seulement ibibazo turimwo vy’ukutitaho ibiraba igihugu mugabo tukabandanya muri politique mbi y’inda zacu ishingiye mugusahura vyinshi bishoboka, abanyagihugu n’abo badafise naho batera akajumpu canke akumbati.
    Mbe muramaze kubona imirima y’abategetsi ingene ingana? Mw’iyumvira ko abanyagihugu baca basigarana iki?
    Bareke baje mubihugu vyagutse bifise aho vyobashira kandi mubafashe! Ivyo vyamyeho kuva isi ikiremwa.

  7. Kosi Mazebo Tshembo Vuvu

    Les mêmes causes créent les mêmes effets. La RDC n’a même pas encore résolu la situation des réfugiés Rwandais qui sont à la base des millions des morts sur le sol congolais. Si les mauvaises récoltes sont à la base de ces exodes vers la RDC, pourquoi le HCR n’organise pas ces centres au Burundi? Espérons que ce n’est plus un nouveau arbre qui cache la forêt.

    • Stan Siyomana

      @Nkosi
      Vous avez tout a fait raison.
      Je ne crois pas que meme les citoyens du Sud Kivu ont tous un bout de terrain ou ils peuvent pratiquer l’agriculture.
      L’obtention du status de refugies n’est pas guarantie pour ces gens, le Haut Commissariat pour les Refugies va faire des investigations pour savoir la vraie raisons de ses nouvelles arrivees dans ses camps.
      ET ETRE REFUGIE (DANS N’IMPORTE QUEL PAYS DU MONDE) NE VOUS DONNE PAS ACCES A DES TERRES A CULTIVER.
      Je n’ai pas lu le code d’investissement de la RDC, mais je m’imagine qu’un burundais qui aurait assez de capitaux pourrait y avoir des terres pour ses activites agricoles PARCE QUE LE CONGO Y VERRAIT SES INTERETS. La production agricole peut etre exportee pour des devises etrangeres.

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