La province de Cibitoke a accueilli des rapatriés il y a quelques temps. Ils sont en grande partie rentrés des pays limitrophes du Burundi. Sans assistance, la plupart d’entre eux ont trouvé leurs maisons démolies et leurs propriétés spoliées. L’administration tranquillise et fait appel aux humanitaires afin de changer la donne.
Dans la commune Rugombo de la province de Cibitoke et plus précisément à Mparambo 1 et 2, des rapatriés venus de la RD Congo et du Rwanda y ont été accueillis.
Comme on a pu le constater sur place, leur réintégration socio-économique ne s’est pas bien passée puisqu’ils vivent dans des conditions vraiment précaires. Ils sont en effet dans une situation de pauvreté extrême et leurs enfants ne vont pas à l’école.
Les vivres reçus comme paquet retour sont épuisés et la situation de famine se remarque chez ces infortunés.
Plus grave, ces rapatriés ont retrouvé leurs maisons détruites et la plupart dorment à la belle étoile. « Nous n’avons pas de moyens financiers pour nous installer même des tentes comme logement de fortune », déplore un père de dix enfants qui avait trouvé refuge au camp de Lusenda au Sud-Kivu en RDC.
Pour Nicelate Nzeyimana établie dans la commune Buganda et rentrée du Rwanda à la fin de 2022, sa propriété foncière a été récupérée par son voisin qui a jusqu’ici refusé de la lui remettre. Portant un nourrisson sur le dos, cette jeune maman ne sait plus à quel saint se vouer. « J’assiste impuissamment à l’injustice dont je suis victime. Je devais récupérer ma propriété sans aucune autre forme de procès », insiste-t-elle.
A Mabayi, l’un des rapatriés nous a clairement signifié qu’il regrette d’avoir pris la décision de rentrer du camp de Mutabila en Tanzanie. « Si j’avais su que j’allais vivre une telle situation une fois rentré, j’aurais choisi de rester à l’extérieur. Pour le moment, je n’encourage personne à revenir au pays que ce soit individuellement ou collectivement », se désole-t-il entouré de ses huit enfants visiblement affamés.
La même situation se présente dans les autres communes de Cibitoke que nous avons pu visiter. Les rapatriés rencontrent en effet les mêmes problèmes et n’ont pas de moyens pour assurer les soins de santé et garantir la scolarité de leurs enfants. Raison pour laquelle la plupart de leurs enfants errent à longueur de journée dans les routes et les rues en mendiant pour avoir quelque chose à mettre sous la dent. Ainsi, des enfants qui font vivre leurs familles par de l’argent leur donné par des âmes charitables est devenu une triste réalité.
L’administration tranquillise
L’administration à différents niveaux affirme être au courant des problèmes que rencontrent ces rapatriés et qu’elle n’est pas restée les bras croisés. L’un des administratifs qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat informe que face aux besoins immenses des rapatriés, de bonnes initiatives sont en cours. Il indique notamment que la plupart des rapatriés ont déjà récupéré leurs terres cultivables.
Il lance alors un appel pressant aux bienfaiteurs de venir en aide à ces rapatriés pour la réhabilitation ou la reconstruction de leurs maisons.
Il sollicite également les humanitaires engagés dans les secteurs de l’éducation et de la protection des enfants d’apporter leurs contributions afin d’assurer le droit des enfants de poursuivre leurs études en leur octroyant, entre autre, des kits scolaires.
1. Vous ecrivez: »« Si j’avais su que j’allais vivre une telle situation une fois rentré, j’aurais choisi de rester à l’extérieur. Pour le moment, je n’encourage personne à revenir au pays que ce soit individuellement ou collectivement », se désole-t-il entouré de ses huit enfants visiblement affamés… »
2. Mon commentaire
a). Rapatrie ou pas, au Burundi ou ailleurs, il serait extremement difficile de faire vivre une famille de maman, papa et huit enfants.
Mugihe RETA Y’UBURUNDI YIRIGWA IHIMIRIZA KO ABANTU BAVYARA ABO BASHOBORA KURERA KANDI IGIHUGU GIKENYE CANE, vyogorana ko n’amakungu azotanga imfashanyo ikwiye bose mugihe mubihugu bitey’imbere/bitunze abantu bavyara nk’abana babiri canke batatu gusa.
b). Kandi nk’uwo muryango w’abana umunani n’iyo wari kwigumira mubuhungiro, mugihe bafashwe nka refugies economiques, Haut Commissariat pour les Refugies (HCR) ntiyoba ikibaha ibibatunga kandi bokwirukanwa bagataha muBurundi kunguvu.