Régis (5 ans) et Kenny (3 ans) sont deux frères nés sans yeux. Ils vivent avec leur mère dans la pauvreté. Leur maman demande aux bienfaiteurs de l’aider à amener ses deux bambins à l’école qui répond à leur infirmité.
A première vue, on dirait que ces deux petits garçons ont fermé les yeux à cause de la lumière forte. Mais, il suffit d’approcher et de constater qu’ils n’ont pas d’yeux. A la place, ce sont des trous couverts par des paupières seulement. Rencontrés au parking Cotebu de Bujumbura, ces deux enfants pleuraient à chaude larme sans que leur mère parvienne à les calmer.
Cette mère et sa fille aînée de 11 ans les avaient amenés à Bujumbura pour un rendez-vous avec une femme qui leur avaient promis de les faire inscrire dans une école des enfants aveugles. Mais la désillusion se lisait sur le visage de la maman. Cette « bienfaitrice » leur aurait indiqué que l’inscription n’était pas gratuite.
La faim qui terrassait ses enfants, la fatigue de porter deux enfants (l’un sur le dos et l’autre dans ses bras), le désespoir de ne plus retourner chez eux à Mikuba en commune Muruta province Kayanza, tous ces facteurs faisaient pleurer cette mère au milieu des passants qui la considéraient comme de simples mendiants, d’ailleurs très nombreux dans la capitale économique.
Nadine Karenzo était sur cette place publique pour une idée bien précise selon ses propos. Elle voulait retourner chez elle mais l’argent manquait. Elle espérait que quelqu’un pourrait avoir pitié d’elle pour lui payer le ticket retour.
« C’est la première fois que je viens à Bujumbura. Avec ces deux enfants aveugles, c’est difficile de m’éloigner de la maison. La grande fille doit prendre l’un et moi je m’occupe de l’autre », a-t-elle indiqué. D’après elle, si ce n’était pas cette personne qui lui avait donné des faux espoirs, elle n’aurait pas quitté sa colline natale pour s’exposer devant tous ces problèmes de Bujumbura.
Une école pour les deux enfants
Sur ce parking de Bujumbura, les femmes et les hommes qui ont eu pitié de cette famille ont essayé de cotiser pour le ticket retour vers Kayanza. Mais le problème pour cette famille persiste.
Même si ce jour-là les enfants et leur mère ont pu manger et trouver un peu d’argent pour faire ce voyage, personne ne peut parier si demain ces deux enfants et leur mère ne seront pas sur les routes ou devant les magasins et les restaurants à faire la manche.
Certaines personnes qui étaient présentes s’interrogeaient sur l’action à mener pour que ces deux innocents aient une vie normale comme les autres enfants de ce pays. Il faut une institution spécialisée pouvant les éduquer.
« Il y a des écoles pour les aveugles et les malvoyants, mais ce n’est pas gratuit. Qui va payer pour leur scolarité », s’interrogent-elles. L’administration devrait s’en charger car il y a même un ministère de Solidarité. « Nous étions habitués à voir des personnes avec handicap mais le cas de ces deux enfants de même famille n’est pas normal. Il faut une action urgente si ce n’est pas tard pour sauver ces enfants et leur mère ».
Selon nos informations en provenance de la commune Muruta à Kayanza, les voisins disent que le mari de cette femme aurait demandé à cette mère de retourner dans sa famille et ne supporterait pas qu’il y ait dans sa maison deux enfants aveugles. Et la fille aînée a déjà abandonné l’école à 11ans pour s’occuper de ses deux frères.
Pour compléter l’article, Iwacu aurait pu s’informer sur les lieux et les prix mensuels, annuels dans ces différentes écoles et exposer ces informations, peut-être que des personnes de bon cœur pourraient les prendre en charge sans attendre le Ministère. Si on rangeait par ordre de bénéfice, il se pourrait que les premiers bénéficiaires du Ministère seraient ses responsables en ordre de leurs titres; alors n’attendez pas un peu trop des dirigeants.
@Kanda
Très d’accord avec vous!
Quelle est le nom de cette école? Combien exige-t-elle pour que ces enfants puissent être pris en charge? À quel fréquence (mensuelle, trimestrielle, annuelle)? Jusqu’à quel âge? Quels services supplémentaires offre-t-elle : logement, hygiène, habillement et lavage de vêtements, nourriture, internat ou externat? Quelles garanties donne-t-elle pour rassurer les bienfaiteurs que l’aide qui pourrait être envoyée servira uniquement pour ces 2 enfants? Qui? Quoi? Où? Quand? Comment?… On veut un portrait complet de cette école et ses histoires de succès… et d’échecs… Est-ce la seule école offrant ces services?
Envoyer de l’agent quelque part sans aucune garante n’est pas une chose à prendre à la légère.
Il y a des écoles pour les aveugles et les malvoyants, mais ce n’est pas gratuit. Qui va payer pour leur scolarité », s’interrogent-elles. L’administration devrait s’en charger car il y a même un ministère de Solidarité.
E ce ministère a dans ses attributions l’aide aux personnes vulnérables. Y’a-t-il plus vulnérables que ces deux enfants?
Il y a quelques années, il était exposé des enfants »macrocéphales » au marché central de Bujumbura, par ses parents pour mendicité!. Entre temps le marché a brûlé. . Et ces aveugles-nés sont-ils condamnés à la mendicité aux yeux de toute la République?
Que le Ministère en charge de la solidarité prenne enfin ses responsabilités!! Abagiraneza viendront en appui! Les « bienfaiteurs » pour donner le ticket de retour au domicile ne résoudront pas le problème. La solution c’est l’Etat Mvyeyi, l’Etat Nkozi!!