Les routes asphaltées du centre-ville de Gitega sont jonchées des signalisations bien visibles et blanches. En revanche, dans le comportement des usagers rien n’a changé. La population se demande si réellement elles sont connues par les automobilistes et les motards.
A l’absence des panneaux de signalisation dans certains endroits au centre-ville de Gitega, les signalisations routières horizontales avec le marquage au sol (ligne, flèche, zébra, etc.) sont légion. Elles sont sur les routes asphaltées en couleur blanche. Pendant la nuit, la lumière des phares de véhicule les rendent fluorescentes. Quoique grandes et lisibles de loin, il ne faut pas compter sur les automobilistes et les taxis-motards pour ne pas être écrasé.
Sensés promouvoir la sécurité sur la voie publique et la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens, ces signalisations sont considérées par certains comme des signes d’embellissement des routes. Que ce soit le passage pour piétons, interdiction de dépassement ou sens unique, il est rare qu’elles soient respectées.
Gare à celui qui penserait qu’un motocycliste va ralentir ou s’arrêter parce qu’une signalisation lui réserve le droit de traverser la route. Dans les zones urbaines, la limite de vitesse n’est jamais respectée. « La police de roulage est très stricte lorsqu’il s’agit de contrôler les documents ou le surnombre mais jamais l’excès de vitesse », racontent les piétons.
Seulement, le code de la route est pris en compte lors des constats en cas d’accident. En dehors, il est comme inexistant. Le dépassement par la gauche ou par la droite dépend de la simple volonté du conducteur. « Beaucoup conduisent sans permis de conduire ou des faux permis qu’ils achètent par téléphone. Il n’est pas étonnant alors qu’ils ne maîtrisent rien en matière du code de la route », critique Isidore un conducteur de moto. « Il suffit qu’ils sachent mettre le pied sur l’accélérateur pour être chauffeurs », critique Eliane.
Des séances de sensibilisation sur le code de la route s’imposent
Pour les habitants de Gitega, les conducteurs doivent être formés sur le code de la route. Ils font savoir qu’ils ne doutent pas que beaucoup de conducteurs se targuent de le connaître par cœur alors qu’ils sont nuls en la matière. A en croire ces habitants qui doivent rester toujours sur leur garde à chaque fois qu’ils passent sur la route, ils négligent souvent les panneaux de signalisation. Ils soulignent que les conducteurs sont sensés être contrôlés sur les barrières policières, ils se foutent de règles de circulation.
Même son de cloche chez Thierry Ndayishimiye de l’auto-école « Good Pilote ». D’après lui, des séances de vulgarisation sur le code de la route sont nécessaires. Il reconnaît que tous ceux qui conduisent sur les voies publiques ne sont pas passés par des auto-écoles.
« Bien que les signes ne soient pas toujours bien apparents, ils suivent toujours les normes universelles. Tout policier devrait faire respecter le code de la route, leur faire payer des amendes lourdes, les accidents diminueront », plaide- t-il. Et d’ajouter : « C’est très inquiétant aujourd’hui. Même dans les carrefours, vous verrez des véhicules qui effectuent des manœuvres de dépassement. Sur la chaussée, les conducteurs ne sont pas souvent courtois et ne respectent pas du tout les consignes de circulation routière. La preuve en est qu’ici à Gitega, il ne se passe pas un jour sans que l’on enregistre un accident de circulation »