Avec un discours très musclé du Président de la République lors de la rentrée judiciaire 2023-2024 et l’arrestation de certains juges et magistrats de Gitega et Karusi soupçonnés de corruption, pour la population de Gitega l’espoir renaît. Elle demande de frapper fort pour dissuader les corrupteurs et les corrompus.
Elle était habituée à écouter les menaces du Président de la République sur la corruption à la radio ou sur les réseaux sociaux, vendredi 1er septembre, la population dit qu’elle a été agréablement servie.
Devant les magistrats, les juges, les membres du gouvernement, les ambassadeurs, les hauts gradés de l’armée et de la police, Evariste Ndayishimiye n’a pas tardé à s’en prendre aux magistrats et juges qui restaient de marbre. « Je me suis posé des questions avant que je vienne ici. Je me demandais si j’allais dire que c’est l’ouverture de l’année judiciaire ou l’année de l’injustice ».
Le public assis dans la tribune ne s’attendait pas que ce discours soit prononcé envers ces femmes et hommes tant craints par les justiciables.
Pour eux, ces hommes en toges se croient être au-dessus de tout. D’après lui, il reçoit chaque jour des plaintes et des pleurs de la population qui lui demande de l’aider. Il a indiqué que certains juges et magistrats sont devenus des mercenaires à la solde des brigands et voleurs.
« Il faut commencer par le haut ! »
Pour la population présente au stade ce jour-là, les dés sont maintenant jetés, les magistrats doivent obéir ou être chassés. « Les membres de cette institution ne respectent plus personne. Mais je pense qu’ils vont changer à commencer par les présidents des Cours et tribunaux. Ces chefs hiérarchiques savent celui ou celle qui ne remplissent pas son rôle de la justice », indique Jonas. Selon lui, ce sont ces présidents même qui désignent ceux qui vont siéger dans un procès.
Il est donc difficile à croire qu’ils ne savent pas si un procès n’a pas été entaché d’irrégularités ou pas. « Ils devaient être les premiers à être punis car ils sont responsables de leurs subalternes. » Il n’est pas le seul à demander que les chefs soient sanctionnés en premier lieu. Pour Bernard sans la rigueur et une main de fer pour frapper les corrompus, la situation ne changera jamais. « Ce n’est pas difficile de savoir si tel ou tel est corrompu, il suffit d’observer les dossiers qu’il a traités. Aujourd’hui ils ne se cachent même pas et demandent de l’argent au vu et au su de tout le monde ».
Notons que pendant cette même journée, la ministre de la Justice a annoncé la mise aux arrêts d’une dizaine de juges et magistrats de Gitega et Karusi impliqués dans des cas de corruption.
Parole, Parole, Parole !
Des actions s’il vous plaît !
Bien fait monsieur le Président mais une main derrière des responsable de votre parti est aussi citée . Il vous faut une enquête approfondie pour ne pas punir seulement les petits poissons.