Dimanche 22 décembre 2024

Société

Région Centre/Gitega : Ils espéraient vendre plus mais ils déchantent

19/09/2023 Commentaires fermés sur Région Centre/Gitega : Ils espéraient vendre plus mais ils déchantent
Région Centre/Gitega : Ils espéraient vendre plus mais ils déchantent
Des rangées des uniformes scolaires au marché central de Gitega

Avec la montée des prix des fournitures scolaires, les commerçants avaient beaucoup misé sur de gros bénéfices. Les méventes sont énormes et les parents affirment que les moyens financiers leur font défaut pour supporter le minerval et les fournitures scolaires.

Au marché, dans les magasins, les boutiques et même au bord des routes, les cahiers et les autres matériels scolaires sont plus nombreux que les autres marchandises. Dans la ville de Gitega, impossible de faire 500 mètres sans passer sur un vendeur de cahiers.

Pour écouler plus, les commerçants ne se font pas de cadeaux. Certains vendent à la criée tandis que les autres utilisent les haut-parleurs distillant des spots publicitaires qui martèlent les oreilles des passants toute la journée.

« Malheureusement, les temps ont changé. Les parents ne se bousculent pas pour acheter. Ils viennent à compte-goutte, mais là aussi ce n’est pas pour acheter mais pour demander le prix », indique Alice, une vendeuse au marché central de Gitega.

Cette commerçante et mère de trois enfants du primaire fait savoir qu’elle a peiné énormément pour réussir à acheter tout le matériel scolaire pour ses enfants. « J’ai commencé à acheter les cahiers depuis le mois de juillet. Deux, trois ou quatre cahiers par semaine parce que je ne pouvais pas prétendre le faire en une fois », a-t-elle ajouté.

Les parents sur le qui vive

Dans cette hausse des fournitures scolaires, les uniformes kaki viennent en tête. Une jupe et une chemise d’une fillette de 3ème année coûte entre 16 et 18 000 BIF. « Je savais que les prix allaient doubler et j’ai exigé à ma femme de conserver bien les uniformes de l’année précédente sinon je serais en train de devenir fou.

Il me reste à payer le minerval qui a été multiplié par deux », souligne Claver qui a deux enfants dans une école privée. D’autres parents avaient songé de changer d’école. Motif : les frais scolaires qui s’ajustent avec la hausse des autres denrées et produits.

Pour la famille de Denis, le plus juste a été de chercher une école moins chère au détriment de la qualité de l’enseignement. « Nous n’avions pas d’autres solutions sinon deux seulement auraient regagné le banc de l’école en laissant les 2 autres à la maison. Nous avons été obligés de trancher dans le vif malgré les protestations des enfants. »

Gérard quant à lui a retiré 2 de ses 3 enfants qui étaient hébergés dans un internat privé. Il a expliqué qu’il a privilégié l’âge et le niveau d’intelligence : « C’est la plus intelligente et la plus grande que je vais continuer à supporter. Les autres vont faire l’externat. Fini de payer les cours du soir comme nous le faisions avant ! »

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