Depuis les intempéries qui ont détruit la toiture de neuf salles de classe, les écoliers de l’ex emblématique Ecole primaire des garçons de Mushasha sont dans des conditions très difficiles. Non seulement ils sont en surnombre dans de petites classes d’emprunt mais aussi le froid, le vent et la pluie les oblige d’arrêter momentanément les cours.
Il y a trois mois, l’Ecofo Christ Roi de Mushasha, aujourd’hui sous convention catholique, a été détruite par un ouragan. Avec une toiture emportée et des murs fissurés, 641 écoliers ont été obligés de migrer vers de petites classes de catéchisme et d’autres écoles. Depuis ce jour fatidique, aucune reconstruction n’a été entreprise.
Avec le 2e trimestre qui s’annonce sans solution à l’horizon, les enseignants et les élèves redoutent de subir encore une fois les conditions dans lesquelles ils ont terminé le 1ertrimestre. Face aux conditions précaires là où ils ont été regroupés (cinq élèves ou plus partagent un banc pupitre prévu pour trois), certains parents auraient d’ailleurs envisagé d’emmener leurs enfants étudier ailleurs.
« Le niveau scolaire s’est tellement dégradé. Mon enfant a obtenu 60%. Ce qui ne lui avait jamais arrivé depuis la maternelle », témoigne le prénommé Stany, un parent d’un enfant de 4e année scolaire.
Dans une salle destinée à accueillir 25 élèves, on en compte maintenant jusqu’à 80. Cette promiscuité gêne la concentration des enfants et complique leur apprentissage.
« Dans notre classe, il est difficile de bouger. Parfois, je n’arrive même pas à poser mon cahier correctement sur le banc. Je veux apprendre, mais c’est tellement dur comme ça», explique Kevin, âgé de 13 ans. Pour beaucoup, l’inconfort peut aussi décourager certains élèves à se présenter en classe.
« Mon fils se plaint tous les jours. Il dit qu’il n’entend rien et qu’il fait trop chaud avec autant d’enfants. Si rien n’est fait, je ne sais pas comment il pourra continuer », confie une prénommée Aline, parent d’un élève.
Les enseignants se plaignent aussi des mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. Ils font en effet observer que lorsque le nombre d’élèves par salle double, l’encadrement devient un exercice herculéen. Maintenir l’attention et l’ordre devient une lutte constante. Ce qui réduit la qualité des enseignements.
Ils indiquent que la multiplication des élèves à encadrer et les mauvaises conditions de travail génèrent une surcharge qui conduit à un état de fatigue chronique. Certains pourraient perdre la motivation à transmettre leur savoir. Et avec des classes aussi chargées, l’attention aux élèves en difficulté est pratiquement impossible.
« Il est très difficile de capter l’attention des élèves dans ces conditions. Ils sont fatigués et parfois énervés. Et moi aussi, je me sens impuissante », raconte une enseignante.
Besoin d’un soutien urgent
Face à cette situation, l’Ecofo Christ Roi de Mushasha a besoin d’un soutien urgent. Jean-Claude Mbazumutima, le directeur de l’école, trouve que les anciens élèves, les parents d’élèves, les membres de la communauté pourraient contribuer à une collecte destinée à reconstruire cette école qui est l’un des établissements scolaires qui ont formé plusieurs cadres du pays.
« Le ministère, l’archidiocèse de Gitega, les décideurs locaux, les anciens de cette école devraient faire de cette reconstruction une priorité. Enfin, tous ceux qui le peuvent pourraient offrir un appui crucial à travers des dons ou une aide matérielle », sollicite le directeur.
Même son de cloche à la Direction communale de l’Enseignement de Gitega. Elle reconnaît que les conditions difficiles impactent la qualité d’apprentissage. Elle demande une aide pour la reconstruction totale des dix-huit salles de classe de l’Ecofo Christ Roi de Mushasha.
« Reconstruire la toiture seulement ne servira à rien. Plutôt, il faut reprendra à zéro car même les murs risquent de tomber. Je dirais même que nous avons eu de la chance puisque seule la toiture a été endommagée sans faire des victimes. Sinon, un jour ou l’autre, nous aurions vu tous les murs s’écrouler sur nos enfants », explique Népomucène Ndayavugwa.
Cette photo de l’école primaire de Mushasha m’attriste vraiment car c’est mon enfance. J’ai pas été à cette école mais celle qui est juste en face: ENG! Ecole Normale des Garçons(7èmes -10èmes )!
Et d’ailleurs, c’est exactement devant cette école primaire de Mushasha, que l’on voyait Mr Antoine Kaburahe passer tous les midi & quelques minutes vers le chemin de chez lui de son école (CND). On était en 7èmes, lui vers la fin de l’école secondaire, tjrs professionnellement mis, avec un air que je peux qualifier aujourd’hui de » The man on the mission » Nous assis sur les terrains de Baskets, de temps en temps entrain de jouer en attendants que la cantine soit prête , les enfants de cette école primaire entrain de jouer sur un terrain entre celui du basket, et de loin, on voyait Mr Kaburahe passer. Il était si ponctuel que dès qu’il apparaissait, on savait que les responsable de la distribution dans la cantine avait fini de nous servir! Je sais que ces jours les gens ont des montres partout (téléphones, etc….) à l’époque on était créatifs .
Quelques années plus tard, je fût orienté à Buja (après la 10ème), sans surprise, je lisais un journal, le premier journal privé, dans l’histoire du Burundi, fondé par lui est ses camarades de classes: Alexis Sinduhije & Co? je me rappelle plus, mais je suis certain qu’il peut nous rappeler cela.
Observez chers compatriotes, la beauté de ces colonnes, surtout comment elles sont si parfaitement alignées. Cette école a été faite comme un miroir de l’ENG juste en face qui, a cette époque, était gérée par les frères St Joseph! Je ne sais même pas quand ces infrastructures ont été battit, avant l’independence?
J’espère que les gens aux alentour ce cette école vont se lever et faire quelque chose avant que la pluies détruit tout. Qu’a ton besoin pour faire des tuiles en argile? On a besoin d’importer rien du tout. Tout est la. Je me souviens que non loin de cette école il y avait un endroit ou on faisait cuire les briques!