La polémique entre la Regideso et les Setemu sur qui doit remettre en l’état les routes ou trottoirs creusés en mairie de Bujumbura vient de prendre fin. C’est la Regideso qui s’en chargera.
<doc6652|left>Cela faisait presque un mois, qu’entre la Regideso et les Services techniques municipaux (Setemu) le courant ne passait plus. La Regideso accuse la Setemu de fuir ses responsabilités et refuse de remettre des routes et trottoirs endommagés en l’état dans le cadre d’un projet appelé AEP de réhabilitation et d’extension du réseau d’alimentation en eau potable de la zone Nord de la ville de Bujumbura.
Ce projet financé par l’association international de développement (IDA) à travers le projet multisectoriel d’infrastructures eau et électricité (PMIEE) est exécuté par une entreprise chinoise China new Era International Engineering Corporation (CNME).
Lors des travaux de cette société, des routes et trottoirs ont été creusés à plusieurs endroits sur presque tous les axes pour l’installation des gros tuyaux. Mais là où le bat blesse, selon les habitants de la capitale interrogés, c’est que cette rénovation laissait souvent à désirer. D.M., de la commune urbaine de Ngagara confirme : « Après leurs travaux, ces Chinois ne recouvrent ces routes endommagées que par une simple terre. Des véhicules sont obligés de ralentir à plusieurs endroits pour éviter d’éventuels accidents. »
«Ailleurs …»
<doc6651|right>Et lorsqu’il pleut, renchérit un conducteur de bus, l’asphalte est plein de boue et la route devient glissante et impraticable. Au niveau du rond-point des Nations-Unies, tout près de la permanence du Cndd-Fdd, soutient-il, tout conducteur de véhicule a tendance à contourner cet endroit et se retrouve sur le trottoir parce que la route a été creusée et mal remise.
Or, il signale que cette remise devait respecter certaines normes : « Ailleurs, on met de la carrière, on compacte et on revêt avec un bitumage l’endroit endommagé. »
Jean-Paul Mpawenimana, directeur général des Setemu, tranquillise. Selon lui, cette polémique n’est plus d’actualité. Il explique avoir reçu une correspondance en réponse à celle qu’il avait adressée à la Regideso en date du 7 janvier 2013 où il demandait à cette entreprise de réparer ces infrastructures.
D’après lui, la direction de la Regideso a accepté de remettre les routes et trottoirs endommagés en l’état par les travaux de l’entreprise chinoise et rassuré que les travaux de cette remise devaient commencer le 10 janvier. « Elle nous a même demandé de lui envoyer un ingénieur pour superviser les travaux de remise de ces infrastructures. »
Iwacu a contacté en vain le directeur général de la Regideso pour qu’il s’exprime.