Dans le cadre d’un partenariat Public-Privé, la REGIDESO a signé un contrat avec la société Payway-Burundi pour les opérations de ventes et de collecte de paiements. Le contrat qui devrait expirer ce samedi 5 décembre, ne sera pas renouvelé. Les agents de Payway sont consternés.
La Regideso a refusé de renouveler un contrat de partenariat avec la société Payway qui contribuait aux opérations de ventes et de collecte de paiements des factures d’eau et d’électricité. Pour les agents de cette société privée, cette mesure est tombée comme un couperet.
« La Regideso a annoncé que dorénavant à compter du 5 décembre 2020, il n’y aura plus de base légale qui permettra de poursuivre la relation qui la liait à la société Payway-Burundi. De ce fait, il n’y aura plus d’approvisionnements en unités de recharges. Se faisant, la vente des unités de recharges qui étaient en circulation chez les détaillants se poursuivra jusqu’à leur épuisement », a indiqué Siméon Habonimana, directeur général de la Regideso.
M.N est une jeune diplômée, agent de de Payway au point de vente en zone Nyakabiga en commune Mukaza n’en revient pas. Selon lui, cette mesure chambarde tout son business. Elle affirme que les clients pour le paiement des services d’eau et d’électricité représentaient 70%.
« Au début du mois, période de payement de l’électricité pour la plupart des abonnés, je pouvais encaisser 600 mille voire 800 mille et même un million de francs burundais par jour. Certains se présentaient sur place et d’autres passaient leurs commandes par téléphone».
Cet agent depuis deux ans dit ignorer l’existence d’un tel contrat qui, à un certain moment devrait expirer. « Je ne sais plus où donner de la tête au vu du taux de chômage qui ne cesse d’augmenter de façon exponentielle».
Elle devra rester avec les services de paiement des abonnements TV notamment Startimes et Canal+ et le dépôt d’argent pour les sociétés Ecocash et Lumicash.
« Décision unilatérale renfermant des non-dits »
Même sentiment d’indignation chez N.P agent d’un point de vente au centre-ville. Il qualifie la décision de ne pas renouveler le contrat de partenariat d’unilatérale et renfermant des non-dits. « Ils ne nous ont jamais prévenus. Nous ignorons pour le moment les motivations de cette résiliation. C’est incompréhensible. Nous sommes inquiets de notre avenir. Notre avenir est mis en cause», s’indigne-t-il.
Il affirme que chaque jour, il percevait au moins 800 mille francs burundais pour le paiement de factures d’eau et d’électricité. Il appelle la Regideso à revoir sa décision.
Ces agents ne sont pas les seuls à se plaindre. Jeanine Nahigombeye, abonné de la société de distribution de l’eau et d’électricité se dit outrée. Elle explique qu’avec Payway, il n’était plus question de faire des queues devant les points de vente de la Regideso. « C’était un service efficace qui nous permettait d’être servis sans perdre beaucoup de temps. Dommage».
Siméon Habonimana, directeur général de la Regideso a expliqué que ces réaménagements sont menés dans le respect à la lettre et de l’esprit des décisions et recommandations de la réunion du Conseil des ministres du 7 octobre dernier.
Ainsi en plus des sites habituels de vente des unités Cash power, il a promis d’ajouter d’autres. A partir de ce samedi 6 décembre la capitale politique comprendra 49 points de vente au lieu lieu de 10.
Contacté, Méthoucéla Nsabimbona, directeur général de Payway-Burundi s’est réservé de réagir dans la foulée. Il a fait savoir qu’il veut se donner du temps afin de consulter tous ses partenaires. « Nous avons été étonnés comme tout le monde. Il est encore tôt pour réagir. Nous allons d’abord nous consulter avec tous les partenaires y compris la Regideso ».