C’est par ces mots que l’Evêque de Ngozi, Monseigneur Stanislas KABURUNGU, interpella le nouveau Président de la République, le Colonel Jean-Baptiste BAGAZA, lors de sa première visite à Ngozi, après le coup d d’Etat de novembre 1976. L’évêque, qui était assis aux côtés du Président, souffla à ce dernier : « Monsieur le Président, vous pouvez lire dans les yeux de toutes ces populations, femmes, enfant et vieillards, qui sont venus vous accueillir, l’espoir. Ne les décevez pas ». En effet, depuis la prise de pouvoir, par le Conseil Suprême Révolutionnaire (CSR), le 1er novembre 1976, toute la population burundaise avait exprimé le soutien à cette deuxième République, et surtout, de l’espoir. Depuis la victoire de l’UPRONA, le 18 septembre 1961, le Burundi n’avait connu de telles manifestations de joie. Partout dans le pays, à Bujumbura, Gitega, Bururi, Ngozi, Muramvya, et ailleurs, les gens dansaient, soulagés. Les attentes de la population étaient immenses. L’espoir de sortir de ces cycles de violences, de répression des populations, tantôt, le syndrome du péril Hutu, tantôt, de la famille monarchique qui menaçait de récupérer son trône, tantôt, des Tutsi de Muramvya, proches de la monarchie. Aucun projet de développement, aucune vision, malgré les immenses ressources dont disposait le pays. La première République, dirigée par le Président MICOMBERO, et qui avait aboli la monarchie, avait sonné le glas au discours rassembleur que le Prince Louis RWAGASORE avait impulsé à la population burundaise, toutes ethnies confondues, et qui invitait tout MURUNDI à joindre les efforts pour construire ensemble un Burundi paisible, heureux et prospère.
Il a tellement aimé son Peuple…
Le Président BAGAZA était conscient des attentes de la population, meurtrie par 10 ans de dictature. Il devait s’attaquer, en priorité aux problèmes économiques et sociaux qui handicapaient le Burundi. Il devait répondre aux espoirs exprimés par les populations, dans l’expression de leur accueil au nouveau Président.
En matière agricole, le gouvernement lança, immédiatement, la politique du « compter sur ses propres forces », et donna la priorité au développement agricole et à la modernisation des méthodes culturales. Les solutions proposées comprenaient notamment : le développement des céréales (riz dans I’IMBO, froment en altitude), du palmier à huile sur les bords du Tanganyika, de la canne à sucre dans le KUMOSO (au Sud-Est), du thé villageois sur les montagnes du Centre-Ouest, régénération du capital caféier au Nord, rentabilisation de l’élevage bovin dans le Sud ; encouragement généralisé des fruits et légumes, de la sélection semencière et de la lutte antiérosive (reboisement). Une autre action de développement rural consista à la promotion des coopératives et du regroupement en villages. Une centaine de magasins de coopératives d`achat de produits de consommation furent créés à travers le pays. Le système d`habitat dispersé, frein pour les services sociaux, telles les écoles, les facilites sanitaires et d`assainissement, militait en faveur du regroupement des populations en villages. La villagisation avait un double objectif : économique et social. L’ébauche de la reconstitution à long terme du potentiel agricole (vastes opérations de reboisement, renouvellement massif des plants de caféiers), de grands aménagements agricoles, que ce soit dans les marais ou sur les terrasses. Afin de mieux coordonner, sur le terrain, l’action des différents services, le Gouvernement créa les Sociétés régionales de développement (SRD): IMBO, RUMONGE, GIHOFI, KIRIMIRO, BUYENZI, MUGAMBA, BWERU, KIRUNDO, MAKAMBA.
La deuxième République accorda également une importance aux infrastructures et aux industries. En 11 ans, le réseau routier du Burundi passa de 200 kilomètres, en 1976, à 1000 kilomètres, en 1987. La majeure partie des routes principales qui traversent, aujourd’hui, le Burundi, date de l’époque BAGAZA. Il fut construit 9 centrales hydroélectriques dans le pays, qui permirent au Burundi d’augmenter la capacité installée de l’électricité, de 6 MW à 11,6 MW, entre 1976 et 1987. Le régime créa plus de 100 entreprises publiques, essentiellement, dans le secteur agricole. Le Président BAGAZA avait une vision de développement du Burundi. Il défendait son programme mordicus contre quiconque voulait le dissuader de mettre en place tel ou tel projet. Il s’est battu contre les institutions internationales, pour les projets de Sucrerie du Mosso, de Centrale Hydroélectrique de Rwegura, du Marché Central de Bujumbura, des silos de stockage de Bujumbura, COTEBU, VERRUNDI, et d’autres.
En même temps que le monde rural connaissait une réelle transformation, les autres secteurs d`appui à l`agriculture, notamment, l`enseignement et la santé, se développaient également. Le Gouvernement envisageait un enseignement adapté au monde rural, qui devait être essentiellement pratique et tourné vers l’agriculture. Le nombre d`enfants scolarisés augmenta sensiblement. Un nombre important d`élèves rejoignait des filières techniques formant aux métiers liés à la ruralité, comme l’agronomie. Plus tard, l’emploi fut localisé au sein de ce monde rural, qui constituait la priorité du Gouvernement.
Pour mettre en place sa vision, le Président BAGAZA avait initié le cycle quinquennal de planification, le premier Plan Quinquennal ayant débuté avec l’année 1978, pour 5 ans. Il a eu le temps de mettre en œuvre deux plans quinquennaux (1978-1982 et 1983-1987), et finaliser la préparation du troisième plan (1988-1992), avant d’être déposé par un coup d’Etat, en septembre 1987. Chaque plan était évalué, en fonctions de ses succès, ses échecs, des obstacles rencontrés. Pour permettre la mise en œuvre de sa vision, et compte tenu de l’insuffisance et de la capacité technique des cadres nationaux, le Président BAGAZA avait fait appel aux experts internationaux, spécialement, les experts allemands.
En 11 ans, le monde paysan se transforma et se modernisa progressivement. Cet élan envers la population rurale se traduisit par une croissance économique soutenue, en particulier, la production agricole, qui, en 11 ans, tripla. Le Produit Intérieur Brut par habitant tripla en 11 ans passant de 457$ à 1.234$ entre 1976 et 1986 (aux prix courants). Les burundais étaient heureux, ils avaient de quoi manger, ils avaient repris confiance dans le système politique, et s’engageaient à travailler aux côtés du Chef de l’Etat et son équipe, pour un avenir meilleur de leur Nation et de leurs enfants et petits-enfants. Le Burundi était respecté à travers le monde, comme un pays bien géré, sans parler que le niveau de corruption était presque zéro. Le système administratif burundais était l’un des meilleurs en Afrique.
C’est cette vision d’un Burundi paisible, heureux et prospère, légué par le Prince RWAGASORE, que le Président BAGAZA voulait mettre en œuvre.
Regardez ce Peuple ! Qu’en avez-vous fait, Monsieur le Président ?
C’est la question que les burundais se posent aujourd’hui. Monsieur le Président, voyez ce peuple qui a faim, ce peuple qui souffre, ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces vieillards, qui crient vers vous. Qu’en avez-vous fait ?
Au Burundi, existe-t-il des KABURUNGU pour dire au Président de la République : « Regardez ce Peuple ! Ne le décevez pas, Monsieur le Président » ? J’ai entendu, à maintes reprises des voix qui s’élèvent, des hommes politiques, des intellectuels, de la société civile, des médias, des hommes d’églises, et de la population, qui se lèvent, pour fustiger la mauvaise gouvernance, les mauvaises politiques, ou plutôt, l’absence de politiques. Ils ne sont pas écoutés, au contraire, ils sont pointés du doigt comme étant les ennemis de la Nation.
Monsieur le Président, depuis presque 18 ans que votre parti est au pouvoir, quelles avancées économiques ou sociales le peuple burundais a-t-il bénéficié ? Le Gouvernement a-t-il aidé la population à augmenter la production agricole, afin d’assurer sa sécurité alimentaire ? Que sont devenues les sociétés d’encadrement du monde rural ? Combien de kilomètres de routes le Gouvernement a-t-il construites ou réhabilitées durant 18 ans? Combien de barrages ont été construites pour augmenter la capacité installée d’électricité et améliorer le bien-être de la population et les investissements privés? Que sont devenues les centaines d’entreprises publiques, dont la contribution au Produit Intérieur Brut était consistante, jusqu’à 20% du PIB ? Bref, quel bilan faites-vous des 18 ans au pouvoir ?
Aujourd’hui, toute la politique agricole que la Deuxième République avait initiée a été abandonnée. Le secteur agricole qui bénéficiait de plus de 22% du budget national, au moins, ne reçoit plus qu’un maigre budget ne dépassant pas 7%, qui, par ailleurs, sont destinés à payer les salaires des fonctionnaires travaillant dans ce secteur. La production de café, qui avait atteint un niveau record de 42.000 tonnes en 1990, n’atteint aujourd’hui, qu’à peine 7.000 tonnes.
Aujourd’hui, toute la population est pauvre et affamée. Le pouvoir d’achat d’un burundais est plus faible que celui d’il y a 50 ans, soit 300$ de PIB par habitant, en 1970, contre 266$ en 2022. Pathétique !! Le Burundi est classé le pays le plus pauvre du monde, avec plus de 82% de la population vivant en extrême pauvreté de 2$ par personne et par jour, selon les critères des Nations Unies. La pauvreté urbaine s’est accélérée, et les citadins, jadis, considérés comme la crème des évolués, avec des salaires suffisants pour nourrir leurs familles et faire des économies, aujourd’hui, ne peuvent plus s’offrir deux repas par jour, ils se rendent à leurs bureaux à pied, ils s’endettent, leur situation socio-économique est déplorable. Le chômage des jeunes dépasse les limites de l’acceptable, et l’on voit le désespoir sur leurs visages. Certains, au bord du désespoir, n’ont d’autres choix que de tenter l’aventure de l’immigration en Europe, avec tous les risques que cela comporte, d’autres deviennent des bandits, des criminels, d’autres encore, sont au service du parti au pouvoir, pour semer la terreur, tuer, voler, violer les jeunes filles, et d’autres maux.
Aujourd’hui, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 38% fin 2022, un niveau d’inflation parmi les plus hauts d’Afrique, tandis que la monnaie nationale s’est fortement dépréciée, une dépréciation qui dépasse 100%, ce qui n’a jamais existé depuis que le Burundi est indépendant. Pendant ce temps, le niveau de corruption s’accélère. Le Burundi est classé 171ème pays, parmi les pays les plus corrompus du monde, sur 180 pays, avec une note de 17/100. L’année 2023 s’annonce encore plus dramatique pour les populations., avec de nombreuses crises internationales en vue. Que faire, Monsieur le Président ?
Regardez ce Peuple ! Vous pouvez encore faire quelque chose pour lui, Monsieur le Président
Je me joins à d’autres voix pour convier à plus de leadership, face à un peuple désespéré, pauvre et affamé. Redonnez-lui de l’espoir. Redressez la situation si Vous avez la volonté et la capacité de le faire. Vous avez été appelé à servir le Peuple burundais, dans sa diversité, ethnique, religieuse, et du genre, et non, votre famille, qu’elle soit proche, politique. Cessez de vous en prendre à ceux qui vous donnent des conseils, ce ne sont pas des ennemis de la Nation, au contraire, ils aiment leur pays et souhaitent qu’il sorte de ces crises répétitives de gouvernance et de mauvaise gestion des ressources publiques. Etes-vous content que le Burundi soit la risée des nations, d’un pays mal gouverné ? Serez-vous satisfait que le pays que vous dirigez soit régulièrement cité comme le pays le plus pauvre du monde, le pays le plus corrompu du monde, le pays le moins industrialisé du monde, le pays où les populations sont les plus malheureuses, le pays qui viole les droits de l’homme, le pays ne disposant de capacités techniques pour exécuter des projets, et j’en passe ?
Si le Président BAGAZA a pu réussir à redresser l’économie du Burundi, à redonner l’espoir au peuple, ce n’est pas qu’il était un super-homme. Il avait une vision, et il a compté sur les forces techniques, intellectuelles et humaines des hommes et des femmes de cette Nation, pour l’aider à traduire cette vision en programmes et en résultats tangibles, pour le bonheur du peuple burundais qu’il aimait tant. Il n’avait pas que des amis, que ce soit dans sa famille proche ou sa famille politique, mais il était déterminé à écarter les obstacles et poursuivre son chemin.
Avez-vous une vision pour le Peuple burundais, Monsieur le Président ? Si oui, rassemblez les ressources nécessaires, politiques, humaines, financières, institutionnelles, pour la mettre en œuvre. Le Burundi dispose de nombreux professionnels, au Burundi et à l’étranger. S’ils ne vous satisfont pas, faites recours aux expertises internationales. Identifiez ceux qui vous bloquent, que ce soit dans votre famille proche ou politique, et écartez-les. Faites la guerre à ceux qui dilapident les ressources du Peuple et traduisez-les en justice. Neutralisez ces criminels qui tuent, terrorisent, violent et volent le Peuple dont Vous avez la charge.
AVANCEZ. AVANCEZ. AVANCEZ. VOUS AUREZ ETE AINSI UN VRAI LEADER.
Andre Nikwigize, Economiste
Ancien Directeur Général du Plan
@ Gacece
Je ne prétends pas remettre en question votre récit,sur cette injustice ressentie par les membres de la catégorie sociale hutue, suite à l’exclusion du système éducatif dont ils ont eu l’impression de faire objet sous la présidence de Bagaza.
Néanmoins,je reste sceptique à ces affirmations sur le fameux système i et u.
Si un tel système était aussi généralisé et aussi pratiqué sur plusieurs années sur tout le territoire burundais, comme vous le prétendez.
Comment ça se fait qu’aujourd’hui nous n’avons aucune trace,aucune preuve formelle, objective ,vérifiable et / ou écrite de son existence?
Un tel système pratiqué durant de nombreuses années,sur tout le territoire du pays n’aurait jamais complètement disparu sans laisser aucune trace de sa mise en oeuvre,étant donné qu’à l’époque il était sensé se dérouler,il y avait aussi d’enseignants hutus oeuvrant dans le système éducatif burundais.
Sans nier les injustices du passé.
N’y aurait-il pas une certaine exagération « gukavya » dans la narration des évènements et faits à la fois malheureux et injustes ayant caractérisés l’histoire récente burundaise?
@Jean
Les inscriptions des fameuses initiales « i » et « u » étaient faites lorsque l’élève remettait sa copie à la fin de l’examen.
Vous êtes-vous demandé pourquoi c’était des personnes venant d’ailleurs (des enseignants d’écoles secondaires), mandatées par le canton pour surveiller le passage du concours national? Dans la salle d’examen, il y avait 1 ou 2 enseignants locaux chargés de « mettre de l’ordre » dans les copies remises.
Ce sont ces enseignants locaux qui se chargeaient d’y inscrire les initiales. Ils étaient « stratégiquement » sélectionnés par l’inspecteur de canton*. On nous faisait croire que les surveillants venus d’ailleurs sont trop importants pour s’occuper du ramassage des copies. Naïfs et innocents que nous étions, nous croyions que cela était vrai. On ne fait le lien que longtemps plus tard, quand on a assez grandi pour comprendre certaines choses.
C’était un système bien huilé et bien organisé qui n’était connu que par les « initiés ». Mais il arrive parfois que certains de ces « initiés » dévoilent le secret, probablement par inadvertance, par arrogance, remords, crise de conscience, ivresse, etc. Fait à noter : il n’était pas nécessaire de les inscrire sur toutes les copies ramassées. Les enseignants locaux connaissaient les élèves susceptibles de réussir le concours.
« […]des copie sont été trouvées […] »
https://www.iwacu-burundi.org/systme-i-et-u-je-demande-pardon-toute-personne-qui-croit-quelle-en-a-t-victime/
*Canton : à l’époque, le canton était une organisation scolaire régionale (1 à 3 par province) regroupant plusieurs écoles. Il était dirigé par un inspecteur de canton.
@Jean,
Désolé de vous contredire mais l’ancien ministre de l’éducation Isidore Hakizimana lui-même a présenté des excuses formelles et publiques à l’endroit de ceux et celles qui auraient été affectés par ce système. Si l’intéressé n’était pas l’initiateur du système, il en était à tout le moins le chef d’orchestre vu son domaine de compétence au sein du gouvernement Bagaza. A-t-il voulu partir réconcilié avec lui-même et avec les autres? Son choix, plutôt édifiant à mon avis, lui a valu beaucoup d’estime de la part des Burundais épris de vérité et de justice.
Le président a lu l’article. Moi aussi. J’ai lu les commentaires. Honnêtement, je ne choisirais pas d’être président de ce pays. Étant sur terrain, je trouve que la situation est irrequiperable. Il faut ouvrir les frontières, un sauve-qui-peut. La volonté de faire mieux est là…. mais on s’enfonce davatange . Le vrai coupable……n’est pas le president actuel, on le connaît tres bien. Sa gestion du pays a été catastrophique, c’est pas pour demain le redémarrage.
Lorsque le présent se situe aux antipodes des désirs les plus profonds des individus, la tentation est grande de se réfugier dans un passé idéalisé, un âge d’or. Au prix de solides compromis avec la réalité historique et la mémoire (qui, comme chacun sait, est une faculté qui oublie), avec le risque constant de voir le propos sombrer dans l’incantation. C’est une constatnte de la psyché humaine et notre économiste verbeux n’y échappe pas.
Bravo! Bien vu. Quand je suis allé faire mes études en France, tout frais émoulu de l’école secondaire ( sous Bagaza), je pérorai tout fier à qui voulait m’entendre que j’étais Burundais. Bagaza avait réussi à nous convaincre qu’on était les meilleurs. Et au fur et à mesure que je me frottais aux autres nationalités, je me suis rendu compte qu’on était des nuls. Même nos paysages tant vantés n’ont rien d’exceptionnel. Mais on croit dur comme fer qu’on vit dans un paradis.
En réalité, on a toujours été derniers dans toutes les catégories.
Je vois que rien n’a changé sur ce point.
Je renonce à mon pseudo ( Aigle, du temps de mes années Scout). Les DD ont enlevé à cet oiseau majestueux ses lettres de noblesse. Honte à nous les Burundais.
Quand on était jeune, les dirigeants célèbres dans la sous région étaient: Mobutu Idi Amin Dada.
Ils disaient que keurs pays étaient les meilleurs. Le monde entier savait que ce n’était que de la vantardise
J ai été abasourdi de l’argumentaire de notre président pour contredire Rufyiri qui avait raison sur toute la ligne.
Pourtant Rufyiri n est pas Général
Bagaza aussi, grand vantard.
@Gugusse
Feu president Jean-Baptiste Bagaza a quand meme fait construire des routes, barrages hydroelectriques et des usines. Ce sont des choses concretes.
Le débat n’est pas en soi politique même si tout est politique parce que l’état actuel du Burundi découle des politiques pas à la hauteur des besoins du Pays et du Peuple. Les comparaisons ce n’est pas le fond du débat et ne ces comparaison ne sont pas une réponse aux besoins du Peuple. Le Peuple a besoin de la Paix et du Pain et c’est tout. Il s’avère que cela manque cruellement. On n’est pas en guerre, mais beaucoup de familles n’ont rien à mettre sous la dent. Le Pays ne peut pas construire les infrastructures dont il a besoin pour se développer. Le quotidien de beaucoup de Burundais est précaire. Il faut trouver des solutions à cela.
Nshimirimana
Allez au fond de votre logique en comparant avec le Rwanda.
Les fautes commises par les régimes passés n’exhonèrent en aucune manière ceux qui mangent avec des pelles chargeuses.
Oui, si voulez . Le Rwanda et le Burundi n’ont en commun que les mêmes ressources naturelles. C’est tout . Développer le reste , c’est la censure garantie car , ça ne se dit pas ! J’ose simplement vous donne dire que même les puissances se courbent devant l’autorité Rwandaise . Va savoir et comprendre !
Cher Monsieur l’économiste,
De manière purement factuelle, vos analyses ont un sens. Malheureusement, vous semblez méconnaitre l’évolution de notre pays et les différents crises que ce beau pays a connu. Vous ne pouvez pas expliquer la situation économique de ce pays en occultant son histoire et en mettant sur le dos du cndd-fdd le fardeau de cette situation. Quand vous encensez Bagaza, j’ai envie de pleurer!
Il arrive au pouvoir au moment l’apartheid noir/noir dans ce pays est à son paroxysme avec le génocide de 1972 qui venait d’emporter 300’000 âmes et d’autres centaines de milliers poussés à l’exile. N’est-il pas finalement aisé pour cet ancien chef d’état major adjoint de 1972 (!) de n’avoir qu’à s’occuper d’une infime minorité d’une minorité d’individus? Il n y a pas matière à le glorifier. L’aide internationale octroyée au Burundi pour occulter quelque peu la honte de n’avoir pas agi pour protéger les innocents de 1972 était largement suffisant pour contenter l’élite de ce moment là.
Fais un saut jusqu’en 1993….Le pays a été en arrêt de toute activité économique durant une dizaine d’années durant lesquelles l’œuvre de l’humain « burundi » a été de tuer son frère et son semblable, à détruire l’infrastructure et finalement à faire la part belle aux ONG; lesquelles font encore aujourd’hui la pluie et le beau temps selon les affinités.
Le cndd-fdd a ses responsabilités et les Bagazistes en ont les leurs à ce jour.
Allez scolariser tous les enfants en âge scolaire du jour au lendemain quand les Bagazistes n’en scolarisaient que 2700 par an ( toute proportion gardée bien sûr).
Allez trouver où loger tous ces femmes et hommes qui croupissaient dans des camps de réfugiés en Tanzanie, Rwanda, RDC et ailleurs lorques ces Bagazastes les avaient rayé de la liste du peuple élu…
Allez planifier un développement au pied levé lorsque rien n’a été pensé en amont au moment où cela pouvaient être possible….
Je dirais même plus. . Comment un génocidaire pourrait-il servir de modèle de développement d’un pays?
Non seulement l’auteur a une méconnaissance de l’évolution de notre pays et des différentes crises que ce pays, bien plus encore, il prend un génocidaire comme Jean Baptiste Bagaza et en fait un héros de l’histoire du développement du Burundi. Pour rappel, c’est bien Jean Baptiste Bagaza qui présidait le fameux Conseil de Guerre du 6 mai de 1972 qui a condamné à la mise à mort tout Hutu qui était enseignant, professeur, médecin, vétérinaire, agronome, prêtre, constructeur, commerçant, chercheur, chauffeur etc.. n’importe quel Hutu qui quelques compétences dans un domaine du développement. Le plan de génocide du Président JB Bagaza a fait plus de victimes que celui applique par son prédécesseur Michel Micombero.
LA DYNASTIE DES BAHIMA AU CENTRE DU PROBLÈME CHRONIQUE DU SOUS DEVELOPMENT DU BURUNDI DEPUIS LA PÉRIODE POST-INDEPENDANCE.
La vérité est maintenant que de 1965 jusqu’aux élections de 1993, le Burundi a été contrôlé par une série de dictateurs militaires appartenant à la communauté du clan HIMA (5%) qui ont régné sur une importante population à majorité hutue avec une violence généralisée et un nettoyage ethnique en 1965, 1972, 1988 et 1993-2003, 2015.
Nous l’appelons Dynastie des « Bahima ». Pour signifier celle qui a renversé au pouvoir par coup d’état la dynastie des « Baganwa ». Ont dirigé le Burundi pendant 40 ans sans interruption. De 1965 à 2005. Sur fond d’un cocktail de mensonges et de fausses accusations; De meurtres au pluriel de membres du groupe majoritaire Hutu (85%); D’atteintes graves à l’intégrité physique et mentale de plusieurs membres du groupe; D’intimidations; De soumission intentionnelle des membres du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; Des mesures visant à entraver les Hutus à accéder à l’éducation secondaire et supérieure, et à la Démocratie; etc. (…) Bref, un régime politique génocidaire au vrai sens du terme. Et dans tous les sens évoqués par la définition par la CPRCG des Nations Unies de 1948.
Un génocide unique au monde : meurtre systématique de style holocauste combiné à un style apartheid sud-africain, à la fois avec le génocide culturel colonial canadien contre les peuples autochtones avec sa destruction de l’identité.
Lorsqu’on fait un petit recul pour analyser la vision du Burundi depuis 2005, on ne peut s’empêcher d’être amer.
1) Seule la politique de mangeoire est visible.
Le pays est devenu le plus pauvre et le plus corrompu au monde. Même du temps des régimes bururiens, les grands richards s’étaient formés grâce aux marchés publics. Mais les Nyaboya, Ngenzi et Muganga ne sont pas comparables aux Bihangage d’aujourd’hui que Rufyiri et Parcem ont nommé. Nyaboya avait eu la décence de cacher les 400 m de la petitebifurcation surla route Bujumbura Rutovu.
La route était un bijou.
Mais , il ya quelques années, le ministre des travaux publics et ses amis ont mangé tout un barrage d’irrigatiion
2) L’agriculture est maintenant délaissée et les gens meurent presque de faim. Le marché des engrais donné à une poignée de gens
La blague cynique quicircule au delà de la Kanyaru.
Un burundais va rendre visite à son ami de classe, ancien réfugié au Burundi.
Il lui dit, « sha mwaradusize, urabona ayo ma barabara, iryo suku? ».
D’un sourire goguenard, l’ancien réfugié répondit » Oya ntitwabasize guko tutafashe la même direction depuis 1994
de classe
Ico FPR na CNDD-FDD badataniyeko n’uko abatayikunda bita iyo migambwe canke ayo mashaka yompi ko iri mono-éthniques. Et cela c’est une tare intrinsèque. Qu’on le veuille ou pas!
Etant atteint de cette maladie de « toujours comparer notre pays à notre voisin du nord»(jeho kuki!),
Est-il vrai que le pouvoir Habyarimana faisait largement mieux que le notre sous Bagaza? Et que notre cher Burundi a été toujours classé dérrière notre voisin(économiquement)? Et qu’on n’est jamais sorti du top 10 des pays les plus pauvres du monde?
DUTOHOREZE!
N’uwanka urukwavu aremera ko ruzi kwiruka.
Tout le monde est d’accord que Feu Président Bagaza fut un bâtisseur. Feu Président Nkurunziza lui a rendu les hommages qu’il méritait à son enterrement. Si les autres s’inspireraient de lui, ça pourrait faire quelque chose de bien. Et surtout maintenant qu’on a beaucoup de main d’œuvre formée qu’on ne devrait même pas en importer beaucoup. Malheureusement, il semble que la formation en corruption et en malversations économiques est la plus poussée. Ce que certains pensent comme une façon de fortifier le système en lui dotant, (plutôt en dotant quelques personnes dudit système)- des finances pour asseoir son pouvoir risque de se révéler être une auto-autodestruction. Le Peuple affamé peut se révéler très très méchant. Nous n’en sommes pas encore là, mais si les choses ne changent pas la courbe actuelle, dans 5-10 ans, ça craint.
Robert Mugabe a detruit jusqu’a la corde l’economie la plus prospere apres l’Afrique du Sud et rien ne pouvait l’amener a lacher le pouvoir. Le pouvoir DD issu d’un hold-up electoral en 2020 et d’un coup d’etat constitutionnel en 2015 ne lachera rien non plus jusqu’au dernier souffle des malheureuses populations burundaises.
@Bellum
La dégringolade de l’économie zimbabwéenne avec le référendum de février 2000. Ce référendum a conduit à une expropriation massive et accélérée (auparavant elle était graduelle) des propriétaires blancs de fermes agricoles. Le Robert Mugabe que vous accusez est celui qui avait été l’architecte principale de cette « économie la plus prospère ».
Le même schéma de comportement s’est observé vers la fin du regime de Bagaza, à un certain niveau. L’on pourrait même dire qu’il a mal digéré le conseil (ci-dessus) de Monseigneur Stanislas Kaburungu. Il faut avoir grandi au Burundi entre 1984 et 1987 pour savoir ce que Bagaza a fait subir à l’Église catholique au Burundi. Et il a fait abattre des centaines de milliers de bananiers!… supposement pour juguler la consommation du vin de banane (urwarwa et insongo). Ce n’est qu’un exemple.
Quant à ceux qui encensent Bagaza… les EFI (école de formation des instituteurs) et les les ETM (école technique des métiers) empêchaient aux étudiants/lauréats d’accéder à un niveau supérieur de formation ou d’enseignement… les « i » et « u » (pour indiquer l’ethnie des élèves et étudiants sur les copies des réponses aux examens, à faire échouer ou à orienter dans les EFI)… les « uragaruka ku wa gatanu » (« reviens vendredi » = 5000 BIF [argent à donner au directeur d’école pour le redoublement de son enfant en 6e année, à l’administrateur communal pour obtenir un document ou un service])… Tout cela se déroulait sous le même régime de Bagaza… des opposants hutus qui étaient tués à petit feu en prison en les nourrisant de repas contenant des la poudre de verre… On se demande même si cela ne constitue pas, sans l’excuser, le bourgeon de cette corruption qui s’observe actuellement.
Quand l’auteur de l’article déclare que sous Bagaza « le niveau de corruption était presque zéro », j’ai envie de le renvoyer à cette chanson de notre regretté Christophe Matata : « Amaso akunda ntabona neza. » (« L’amour est aveugle »).
Je pense que Gacece est une caisse de résonnaince du CNDD-FDD. Au lieu de s’attaquer aux auteurs de la déconfiture de l’Etat burundais, il amène des comerages d’antan. Pauvre Gacece!
@Ndayegamiye Joseph
Je vous donnerai comme exemple moi-même, victime de la discrimination du régime de Bagaza.
Résultats du concours national :
Avant qu’on commence à publier les résultats des notes réelles obtenus par les élèves de 6e année du primaire, on affichait les seuls noms de ceux qui avaient réussi. Le lendemain du concours était un congé. Le jour d’après, notre enseignant qu’on appelait « maître » à l’époque, nous faisait faire la correction des questions du concours. Je savais que j’avais réussi puisque j’avais eu les mêmes réponses dans la majorité des questions.
À la publication des résultats, moi et mes camarades de classe qui nous attendions à réussir, étions surpris, déçus et surtout en colère de voir que nos noms ne figuraient pas dans la liste de lauréats.
Nous nous attendions à ce qu’il y ait au moins 12 réussites dans notre classe, mais il n’y a eu que 2 noms : je vous épargnerai de dire leur ethnie… mais ils n’étaient pas les meilleurs de la classe.
La preuve, l’année d’après, il y a eu pas moins de 20 élèves provenant de familles nanties de Bujumbura qui sont venus fréquenter notre école au fin fond de la campagne du Nord-Est du pays. Certains exigeaient même d’être dans la classe de notre « maître ».
Nous avions eu la chance d’avoir une place de redoublement grâce à nos bons résultats scolaires (hormis le concours national). Et savez-vous quelle est la meilleure? Il y a eu 24 réussites l’année suivante… Je n’étais pas parmi eux : j’ai dû m’y reprendre à 2 autres reprises.
Ceux qui venaient de Bujumbura ont été orientés vers les Lycées. Les laucaux ont été envoyés dans les EFI sauf ceux qui avaient été sélectionnés pour aller au Petit Séminaire de Mureke.
Ce ne sont que des rumeurs d’antan… jusqu’à ce que vous rencontriez des victimes réelles.
@Gacece, je suis vraiment désolé pour ton experience car je me dis que cela a bien peser sur le reste de ta vie. La preuve tu en parle comme si c’était hier. Comme toi j’a fais le fameux concours national de la 6eme année. Je me souviens la terreur que cette épreuve créait. Rappelons nous que un concours sert de trier les premiers notes dans l’ensemble. A mon époque, on était 67000 élèves desquels il fallait trouver 3400 meilleurs notes. Et ce qui est pire du point de vu de l’élève qui était aussi jeune que 13 ans et surtout, tres important, avait des collègue de classe qui le repasser pour la 4eme fois. Aujourd’hui quand j’y pense c’était vraiment un crime humanitaire de forcer une vie humaine de rester sur le meme point pendant 4 ans! Je suis dans un pays ou 4 ans est suffisamment pour avoir un diplôme d’ingénieur. Je souviens que l’on mettait jamais nos noms sur les copies de concours, mais des numéros. Franchement je me souviens pas comment on pouvait mettre son ethnie sur la copie, mais vous dites que vous vous souvenez que vous avez des initiaux dans les numéros. J’en sait rien mais j’ai du mal a croire que il y avait un system de selection ethnique car une fois en 7eme année , je me souviens pas avoir vu une proportions desmesurees d’une ethnie ou une autre, ceci dit, souviens toi que au Burundi, on était pas tellement conscient de l’appartence ethnique, peut etre que c’est la naïveté d’enfants.
Essaye de demander les enfants des Rwandais ou Zairois combien il fallait avoir pour passer le concours. Ca pour moi, etait un crime! Et crois moi, je l’ai bien appris une fois a l’extérieur du Burundi quand on rencontre un Rwandais ou Zairois qui est ne au Burundi, souvent de 2 eme generation mais était tjrs considérées comme des étrangers.
Une fois les etudes finies, la j’ai vu la difference. Etre tutsi ne donnait pas grand chose, il fallait etre de la bonne regions! Et être de la regions, non plus n’était pas si avantageux que être de la meme colline avec un tel ou tel! Pour te donner un example: Je me souviens qu’il y avait une famille dans laquelle toutes leur filles avaient épouser que des ministres. Ou leur maris étaient devenus des ministres. Un oeuf ou une poule qui est venu premier?
Tu sais ce qui est ironique @Gacece? C’est que les nouvelles grandes tètes font exactement la meme chose, si c’est pas pire. Alors que quand ils sont rejoint le maquis, ils dénonçaient ce system. Bizarre non? Et c’est qui est pire, ils y ont ajouté une autre variable: Dieu! Tu melanges la pauvreté et Dieu, tu as une population explosive! Et du coup, tout est justifié!
Je ne vis plus au Burundi bientôt quelques décennies, mais je peux dire qu’il est important de sortir dans cette logique de ne jamais louper une occasion de voir en d’autres des enemies. Ce cycle doit s’arrêter pour creer un system qui permet de tjrs avancer. Pardonner, ne pas oublier, tirer les conclusions, faire les lois pour que cela ne se reproduisent plus dans l’avenir, et puis avancer. Un system qui force chaque generation Burundaise, d’ajouter une valeur, petite soit elle, et plus laisser a la generation suivante un Burundi mieux que celui qu’ils ont hérités.
Il ne serait pas realiste celui qui dirait que le regime de Bagaza n’a jamais eu de points sombres ou de tares. Je ne sais meme pas si vous en trouverez un qui en soit epargne. Mais dans un pays comme le notre en mal de modele de vision, de gouvernance et de developpement, ne pas accorder de credit au president Bagaza serait tout de meme nier une verite indeniable. Et j’ajoute, Bagaza,-dictateur comme on appelle tout regime qui s’installe par coup de force-, n’avait aucun contrat avec le peuple car il ne l’avait pas mandate. Il ne devait rendre compte a personne si ce n’est peut-etre l’equipe qu’il avait aide a prendre le pouvoir. Mais nos dirigeants actuels ont un contrat avec le peuple. En plus de leur sens naturel de faire du bien a leurs semblables, ils ont l’obligation de resultats.
@Lecteur interesse
Je n’ai rien contre les bonnes réalisations de Bagaza, je suis contre une adoration aveugle. Si on ramenait un nouveau Bagaza sans les « points sombres » ou les « tares » qui ont caractérisé son régime, je voterais volontiers pour lui.
Et soit dit en passant, un élu du peuple est sanctionné par une nouvelle élection du même peuple, pas par des opinions partiales de quelques économistes… aussi volubiles ou connaisseurs soient-ils.
@Gacece, je crois que l’article en question concerne le manque de vision sur le niveau macro. Il est sur que si on va dans le micro, personne n’est parfait. Car je peux passer toute la journee a ecrire ce qui etait pas bien avec Bagaza. Ceci dit, admet quand meme que les chiffres a l’appui, le Burundi a prix un tournant vers l’enfer depuis 1994 et que cela semble avoir accelerees depuis que le CNDD est au pouvoir.
J’étais hyper petit quand Bagaza était au pouvoir, je peux te dire que je me souviens pas l’avoir vu en jogging de sport entrain de donner des discours ou en déplacements de travail. Jamais. Je sais que ceci est rien, mais admettez quand meme que voir un president, qui clairement ne fait pas du sport, en jogging devant des maisons en ruines entrain de crier a haut voix, « ou est le central hydroélectrique que j’ait payé? » est vraiment bizarre. Surtout quand son parti était au pouvoir quand les cheques ont été signées. La je me suis dit soit il est tout simplement incopentent mais honnête ou alors il prends des gens pour des cons! Je ne sais pas vraiment ce qui est pire. Souviens toi qu’il était du gouvernement quand le chantier de construction devait se passer. Un chantier d’un barrage hydroélectrique est un projet énorme mais Mr a fait comme si c’est une canapé qui devait être livré a cet endroit. Il m’a rappelé quand on rigolait de la situation du Zaire: Vers la fin, Le Marechal Mobotu, bien habillées en abacos et son fameux chapeau inaugurait un debut construction d’une route qui allait de point A a B, deux plaques posées sur les deux bouts(debit et fin), quand on retournait quelques années plus tard, meme les plaques avaient disparus! La blague se retourne contre nous les Burundais.
@Gacece, je ne sais pas ce que vous faites dans la vie, meme si, disons car j’ose espérer que non, vous fetes parti des gens qui bénéficient de cette situation, croyez moi il y en a plein, les Burundais méritent mieux car le pays a tout pour que une grande majorité vive une vie avec dignité. Si non, je te guarentie que tous ces gens que vous voyez la haut, vont se faire du mal car ils vont tomber de tres haut! Il y a eu dans l’histoire humaines plein de cas semblable, c’est question de temps. Comme le regretté Bob Marley avait dit » Hungry man is a angry mob! ». Cette histoire va finir mal!
Si on regardait au niveau macro comme vous le souhaitez. Je donnerai un seul exemple au niveau de l’agriculture.
«[…]En matière agricole, le gouvernement lança, immédiatement, la politique du « compter sur ses propres forces », et donna la priorité au développement agricole et à la modernisation des méthodes culturales.[…] » cfr. article ci-dessus.
Savez-vous ce dont on ne parle pas? Les conséquences environnementales de l’exploitation massive des terres. Je ne sais pas de quelle modernisation l’auteur parle. Ce dont je me souviens, c’est que c’est Bagaza qui a ordonné une distribution massive des terres à toute personne (Burundais bien sûr) qui en voulais pour la production agricole. Les majorité forêts (et brousses) des marais appartenaient à l’État. Tous les marais à l’intérieur du pays ont été subdivisés et distribués. La plupart des brousses également.
Résultat: La majorité des animaux qui peuplaient ces endroits sont disparus : des panthères, des antilopes, des singes, des crocodiles, des hippopotames ainsi que la petite faune. Tous ces animaux étaient répandues dans tout le pays. Maintenant on ne les retrouve que dans les parcs nationaux.
Et comme par hasard, le dernier hippopotame connu qui ne se trouvait pas dans un parc national a été chassé, tué, dépecé et consommé par la population en 1986. C’était en commune Muhanga (province Kayanza). Le pauvre animal a été chassé sur plus de 10 km par les habitants de 4 communes qui y ont participé : Butaganzwa, Ruhororo, Muhanga et Mutaho.
C’était un peu plus d’un an avant le coup d’État de Buyoya.
Oui, Bagaza a accompli de bonnes choses, mais à quel prix!
@Jean Pierre Hakizimana
Vos conclusions prédisent à chaque fois une apocalypse…
Arrêtez avec votre fatalisme!
@Gacece, voyez vous je crois que l’espoir n’est pas une stratégie intelligente. Car ceux qui en vivent meurent de faim. Vous m’avez donné l’impression de quelqu’un qui croit en méritocratie. Donc mettons nous d’accord qu’au moins, le Burundi est exactement là il devrait être. Le miracle n’existe pas! A moins que les choses changent, c’est difficile d’être positif sur l’avenir des residents Burundais qui ne font pas parti des grandes têtes d’aujourd’hui. Comme on dit dans le milieu informatique: Garbage in, Garbage out! Dire la vérité aux jeunes generations pour qu’elles demandent mieux de leur dirigeants n’est pas être fataliste.
@Jean Pierre Hakizimana
Je parle de vos conclusions. Vous me donnez l’impression de déjà connaître la définition du mot « fatalisme ». Relisez les derniers paragraphes de vos commentaires et vous comprendrez.
@Jean Pierre Hakizimana
Gacece refuse d’encenser Bagaza; moi je n’encense ni Bagaza ni les autres. Car je n’ai été gâté ni par Bagaza, ni par les autres. Je broie du noir depuis que je suis né, càd depuis plus d’un demi-siècle, dont les 9/10e du temps à l’étranger.
@Visit Burundi, je sais de vous parlez mon cher compatriote. @Gacece, croyez moi, vous n’allez m’entendre adorer tous les presidents qui sont passés car si je suis en train de construire d’autres nations ils y sont indirectement pour quelque chose . Au fait j’ai jamais travaillé au Burundi pour te donner une idée de ma situation. Je suis certain que vous savez l’histoire des « Abageregwa ». Qui a aboli cela? Vous savez diriger les pays c’est comme être un capitaine d’un grand navire, on a pas besoin faire volte face, juste changer la direction d’un degree ou deux et quelque milliers de KM après , on est carrément dans une autre direction. Certainement que je ne suis pas content pour le triste hippo, d’ailleurs il parait que vous en avez trop pour l’instant. Pour moi, je pense que il faut tirer les conclusions sur l’histoire tragique du Burundi et fermer le dossier pour donner espoir aux générations futures car pour nous c’est fini. Sinon, attendez vous au pire! Et croyez moi, les choses peuvent devenir pire!!!! Bon courage a tous les Burundais.
Chers compatriotes.
Je suis impressionné par les commentaires pertinents des uns et des autres. L’article a un seul objectif: informer le public que lorsqu’un pouvoir politique à une vision pour le peuple, il arrive loin. J’ai comparé le pouvoir de Bagaza, qui a conduit le Burundi du point A, d’un pays marqué par les violences politiques, le désespoir et la pauvreté du peuple, du régime precedent, vers le point B, où le peuple avait repris l’espoir dans les dirigeants politiques, avec des avancées économiques et sociales considérables, par rapport à un pouvoir du CNDD-FDD, qui a conduit le Burundi, du point A, d’un pays, affecté par 12 ans de conflits politiques, de la suspension des aides exterieures, et de la pauvreté, vers le point B, un pays, marqué par plus de massacres, plus de violations des droits de l’homme et d’une pauvreté extrême, par rapport à ce qu’il était avant 2005. L’analyse s’est limitée à comparer la vision politique du système Bagaza et l’absence de vision politique du système du CNDD-FDD, ainsi que les performances économiques et sociales, atteintes par les deux systèmes. Je n’ai pas voulu aborder les manquements politiques du système Bagaza, et je sais qu’il y en a eu. J’ai eu le privilège de travailler dans les services de l’administration Bagaza et j’ai vu l’homme politique à l’oeuvre. Il était en symbiose avec son peuple, qui le lui rendait bien. Dans tous les cas, ce ne sont pas les populations de Mwumba (Ngozi) qui vont me contredire, tellement, ces populations avaient adopté le Président. Si les Burundais veulent bien guérir, ils doivent, d’abord, reconnaître qu’à sont malades, sinon, l’issue sera fatale.
C’est vrai que les UJRB de Mwumba (Union de la jeunesse révolutionnaire du Burundi – Branche jeunesse de l’Uprona) chantaient beaucoup la gloire de Bagaza, à tel enseigne que leurs chants étaient diffusés à n’en pas finir à la radio nationale. Les autres présidents ont eu le même traitement : chacun a eu sa commune… Sauf ceux qui n’ont pas passé assez de temps au pouvoir pour entendre leurs chants fétiches.
Cela ne veut pas dire que toute la population burundaise était ou est en adoration du président. Du temps de Bagaza, on n’osait pas en parler peur de subir son courroux et les conséquences : c’était carrément une question de vie ou de mort.
Quand à vos comparaisons des performance en terme de gouvernance ou d’économie, le contexte est totalement différent, dont entre autre la taille de la population : les mêmes terres qui nourissaient quelques centaines de milliers de Burundais au temps de Bagaza n’ont pas augmenté de taille. La population, elle, a augmenté de plus de 10 fois. Comparez ce qui est comparable, parce que la vision doit tenir compte du contexte et de la disponibilité des ressources.
Et le jour où la population ne sera pas satisfait de la vision et des performances du Président Ndayishimiye ou de son successeur, elle se choisira un autre.
L’augmentation de population est l’une des grandes erreurs de l’absence de la politique du planning familiale des CNDD. Pourquoi vous pensez que Bagaza a eu des soucis avec Rome? L’ actuel president a combien d’enfants? Et Bagaza? Buyoya? Vous pensez que c’est un accident? Je n’arrête jamais de le dire ici: La population Burundaise est une bombe a retardement!
@Jean Pierre Hakizimana
Arrêtez avec votre fatalisme!
@Gacece, meme si ceci serait imprudent, oublions un peu l’histoire de la region des grand lacs en general et en particulier le Rwanda & Le Burundi. La population Burundaise est projetée de doubler entre 2010 et 2050. Tout pays a besoin d’investir dans la santé et l’education pour que sa population soit résilient. Prenons la santé, et on a besoin de la sécurité alimentaire. Qui dit Aliment, dit energy. Energy=Aliment. Ceci pour dire que Energie=La vie. Suppose le prix du baril de pétrole se trouve au nord de $100/B. J’ose meme pas vous parler de scenario pire. Le regime de banane dont Mr Le president a parlé ne pourra meme pas quitter la maison de l’agricultueur . Souvenez vous que Petrol=Engrais chimique. Encore une fois, oublions ce que les dirigeants Burundais disent, concentrons nous a ce qu’ils font: Est ce que les dirigeants Burundais font tout ce dont ils peuvent pour planifier a long term afin d’aider ou pousser sa population a devenir résilient? Remarquez Mr Gacece que un enfant né aujourd’hui devrait être au marché du travail en 2050. Rien qu’a la fin 2022, 2/3 de la population sud-saharienne avait des soucis d’insécurité alimentaire. Vous voyez que le Burundais a besoin d’avoir le courage d’avoir les vrais discussions et ne pas pratiquer la politique Autrichienne !
« …les performances économiques et sociales, atteintes par les deux systèmes…. »
Je pense que les performances sociales se mesurent par la pérennité de la paix sociale. Si Bagaza n’y est pas arrivé, c’est qu’il y a été pour quelque chose. Il me semble que l’empathie vous a manqué terriblement pour n’avoir pas remarqué ce que les autres ont enduré à cette époque.
Thanks for speaking the truth to the power. I hope Burundians understand that there is a way out this, that it is all up to them!